Page images
PDF
EPUB

11. Comment nous pouvons plus clairement connoître notre

âme que notre corps.

12. D'où vient que tout le monde ne la connoît pas en cette

façon.

13. En quel sens on peut dire que si on ignore Dieu on ne

peut avoir connoissance certaine d'aucune autre chose.

14. Qu'on peut démontrer qu'il y a un Dieu de cela seul

que la nécessité d'être ou d'exister est comprise en la notion

que nous avons de lui.

15. Que la nécessité d'être n'est pas comprise en la notion

que nous avons des autres choses, mais seulement le pouvoir
d'être.

16. Que les préjugés empêchent que plusieurs ne connois-

sent clairement cette nécessité d'être qui est en Dieu.

17. Que d'autant que nous concevons plus de perfection en

une chose, d'autant devons-nous croire que sa cause doit aussi

être plus parfaite.

18. Qu'on peut derechef démontrer par cela qu'il y a un Dieu.

19. Qu'encore que nous ne comprenions pas tout ce qui est

en Dieu, il n'y a rien toutefois que nous connoissions si clai-

rement comme ses perfections.

20. Que nous ne sommes pas la cause de nous-même, mais

que c'est Dieu, et que par conséquent il y a un Dieu.

21. Que la seule durée de notre vie suffit pour démontrer

que Dieu est.

22. Qu'en connoissant qu'il y a un Dieu en la façon ici ex-

pliquée on connoît aussi tous ses attributs, autant qu'ils peu-

vent être connus par la seule lumière naturelle.

23. Que Dieu n'est point corporel, et ne connoît point par

l'aide des sens comme nous et n'est point auteur du péché.

24. Qu'après avoir connu que Dieu est, pour passer à la

connoissance des créatures, il se faut souvenir que notre en-
tendement est fini et la puissance de Dieu infinie.

par

39. Que la liberté de notre volonté se connoît sans preuve,
la seule expérience que nous en avons.

40. Que nous savons aussi très certainement que Dieu a

préordonné toutes choses.

41. Comment on peut accorder notre libre arbitre avec la

préordination divine.

42. Comment encore que nous ne voulions jamais faillir,
c'est néanmoins par notre volonté que nous faillons.

43. Que nous ne saurions faillir en ne jugeant que des cho-
ses que nous apercevons clairement et distinctement.

44. Que nous ne saurions que mal juger de ce que nous
n'apercevons pas clairement, bien que notre jugement puisse
être vrai, et que c'est souvent notre mémoire qui nous trompe.
45. Ce que c'est qu'une perception claire et distincte.

46. Qu'elle peut être claire sans être distincte, mais non au

contraire.

47. Que, pour ôter les préjugés de notre enfance, il faut

considérer ce qu'il y a de clair en chacune de nos premières

notions.

48. Que tout ce dont nous avons quelque notion est consi-

déré comme une chose ou comme une vérité : et le dénombre-

ment des choses.

49. Que les vérités ne peuvent ainsi être dénombrées, et

qu'il n'en est pas besoin.

50. Que toutes ces vérités peuvent être clairement aperçues,

de tous, à cause des préjugés.

« PreviousContinue »