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prit le contrepied, & foutint que la fcience phyfionomique s'étend preíqu'à tout, & qu'elle eft auffi certaine qu'utile. La même année Mr. de Catt répondit à Dom Pernetty; c'eft la fuite & la fin de cette controverfe qu'on trouve dans le volume dont nous venons de rendre compte.

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NOVI COMMENTARII SOCIETATIS. REGIA SCIENTIARUM GOTTINGENSIS. Tomus I. ad A. 1769 & 1770. Gottinge & Gothæ apud Joan. Christ. Dieterich, 1770..

C'est à dire :

NOUVEAUX MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DES SCIENCES DE GOTTINGUE. Tome I. pour les années 1769 & 1770. à Gottingue & à Gotha. chez Dieterich 1770, in 4to. fig..

Ce volume contient une dédicace de

deux pages, une préface de dixhuit, des Mémoires de Phyfique & de Mathématiques qui tiennent 206 pages, avec douze planches, & des Mémoires d'Hiftoire & de Philologie qui occupent 172 pages.. Nous en allons rendre. compte.

La dédicace à George III. Roi d'Angleterre rappelle en peu de mots la fondation de cette Société par l'Ayeul de ce

Roi, & l'interruption des travaux de ce corps occafionnée par les guerres & autres causes; & confacre au Roi Protecteur de la Société les prémices des occupations qu'elle vient de reprendre.

La préface eft de Mr. Heynius. Après une interruption de feize ans paroît un Rouveau volume des Mémoires de Got

tingue. Celui de l'année 1754, qui étoit le quatrieme, parut en 1755. Le cinquieme étoit à moitié imprimé, lorf qu'il furvint un procès avec le Libraire, qui fufpendit l'impreffion; & ce volume n'a pas encore pu être publié.

Cependant les membres de la Société ne se rebuterent point. Quoiqu'ils euffent peu d'efpérance de voir leurs Mémoires imprimés, ils continuerent à travailler; mais enfin ils en furent empêchés par la guerre & par d'autres malheurs. On permit alors à chaque membre de faire imprimer fes Mémoires

à

part.

Les foins de Mr. de Munchhaufen rétablirent la Société l'an 1770.

D 7

Peu de

temps

temps après mourut Mr. de Munchhaufen, & Mr. de Behr fut élu curateur de l'Univerfité & de la Société.

Enfuite on rappelle les queftions propofées pour différents prix; l'on rapporte les titres des pieces préfentées à la Société, & l'on donne la note des affociés & celle du jour de la lecture de chaque Mémoire.

Mr. de Haller ouvre la claffe de Phyfique & de Mathématiques par un Mémoire fur les plantes qui chez les modernes fervent de paturage. Les anciens Romains avoient fongé à fertilifer les prés. Le meilleur moyen eft de les arFofer, comme on pratique fur tout en Suiffe & en Italie. Après ces remarques préliminaires l'Auteur donne la defcription botanique des plantes qu'on a coutume de cultiver, & y ajoute des remarques qu'il faut lire dans l'ouvrage même.

Le fecond Mémoire eft auffi de Mr. de Haller, & regarde une efpece particuliere de vent qu'il appelle vent de Roche, fuivant l'ufage du pays. Roche eft une

petite ville du canton de Berne, fituée dans une vallée qui de l'extrêmité orien tale du lac Léman mene dans le Valais. La réfidence du Gouverneur eft dans un coude terminé par des collines qui partent d'une montagne fituée à l'orient. Dans cette réfidence regne le vent de Roche. Il commence le matin à neuf heures; il devient infenfiblement plus fort; à quatre heures après midi il commence à s'affoiblir, & finit peu à peu, en forte qu'il ne fe fait point fentir la nuit. Sa direction eft vers le fud ou vers l'orient; il fouffle également pendant la pluie & pendant le beau temps. Mr. de Haller donne un regiftre d'obfervations météorologiques de huit mois, dans lef quelles il tient un compte particulier des vents; & il explique le phénomene du vent de Roche par une combinaison ingénieufe du local du pays & de l'action du foleil.

Le troifieme Mémoire eft de M. Kæfiner qui entreprend de défendre l'Hydrau lique de Jean Bernoulli contre les objec

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