Œuvres complettes de Démosthene et d'Eschine: traduites en françois, avec des remarques sur les harangues & plaidoyers de ces deux orateurs, & des notes critiques & grammaticales en latin, sur le texte grec: accompagnées d'un discours préliminaire sur l'éloquence & autres objets intéressants; d'un traité de la jurisdiction & les loix d'Athenes; d'un précis historique sur la constitution de la Grece, sur le gouvernement d'Athenes, & sur la vie de Philippe; &c, Volume 3Lacombe, 1777 |
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Common terms and phrases
accufé affemblée affez ainfi apud archontes Athenes Athéniens attique auffi autem avoient avoit c'eft c'eſt c'étoit caufe cauſe chofe Cicéron citoyens confeils confidérable d'Athenes Deinde déja Démade Démofthene Dieux difcours diftingués Dinarque drachmes Efchine effe éloquence enim eſt étoient étoit fage faifoit falut fans doute feconde fentiments feul fimple foient foit font fous fouvent ftyle fubaudi fuis fuivant fujet funt fur-tout Grecs hæc harangue Harpalus hîc homme ifte Imò ipfe j'ai jufte juftice juges l'accufé l'Aréopage l'éloquence l'orateur laiffer Laodamante lefquels lego lifez loix lorfqu'il lorfque Lycurgue magiftrats malim maniere Miniftres n'eft n'eſt nempe neque Oponte orateurs paffer parler paroît Patrocle penfe Penult perfonne perfuadé peuple plufieurs poëtes poft pouvoit préfents premiere punctum quæ quis quod raifon refte s'eft Sénat Solon Stratoclès ſtyle talents teftimonium Timarchum Timarque toyens tribunal verò videtur δὲ καὶ τὸ
Popular passages
Page xciii - Je proteste que personne n'admire Cicéron plus que je fais. Il embellit tout ce qu'il touche : il fait honneur à la parole ; il fait des mots ce qu'un autre n'en saurait faire; il a je ne sais combien de sortes d'esprit; il est même court et véhément toutes les fois qu'il veut l'être, contre Catilina, contre Verres, contre Antoine.
Page clxx - Ciceron au contraire , en ce qu'il eft diffus & étendu. On peut comparer ce premier , à caufe de la violence , de la rapidité , de la force, & de la véhémence avec laquelle il ravage, pour ainfi dire , & emporte tout , à une tempête & à un foudre.
Page ccx - Plutarque , que le mariage devînt un trafic & un commerce d'intérêt \ mais qu'il fût regardé comme une fociété honorable pour donner des fujets à l'état , pour vivre enfemble agréablement , pour fe témoigner une^ confiance & une tendreffe réciproque.
Page ccix - ... à fentir les maux les uns des autres , comme membres d'un feul & même corps. Par une autre loi , ceux qui dans les différends publics ne prenoient aucun parti...
Page ccxii - ... de punir ceux qui menaient une vie oisive. Outre cette première vue de faire fleurir les arts et les métiers, l'établissement de cette loi était...
Page ccxii - En second lieu , les plus habiles dans l'art de gouverner ont toujours regardé ces hommes indignes et ennemis du travail comme une troupe dangereuse d'esprits inquiets, avides de nouveautés , toujours prêts aux séditions et aux troubles, et intéressés aux révolutions de l'état, qui peuvent seules changer leur situation. Ce sont toutes ces vues qui portèrent Solon à déclarer, par...
Page 33 - Il fallait attaquer l'opposant , qui avait déposé une somme entre les mains du juge , et qui perdait cette somme , s'il était décidé que son opposition et son affirmation portaient à faux. Lois pour le commerce* Le commerce est un échange d'effets pour d'autres effets , ou d'effets quelconques pour des pièces de métal auxquelles on a attaché un certain prix. Les principales productions de l'Attique étaient l'argent, les figues et les olives. Les Athéniens avaient sur le mont Laurium des...
Page xciii - ... il est même court et véhément toutes les fois qu'il veut l'être, contre Catilina, contre Verres, contre Antoine. Mais on remarque quelque parure dans son discours : l'art y est merveilleux, mais on l'entrevoit : l'orateur, en pensant au salut de la république, ne s'oublie pas et ne se laisse pas oublier.
Page xciii - Je fuis charmé de ces deux » Orateurs ; mais j'avoue que » je fuis moins touché de l'art » infini & de la magnifique » Éloquence de Cicéron , que » de la rapide fimplicité de
Page clxv - Ce grand homme, pour me servir d'une expression de Pindare , ne ramasse pas les eaux du ciel pour remédier à sa sécheresse naturelle; il trouve en lui-même une source d'eau vive qui coule sans cesse à gros bouillons ; et vous diriez que les dieux l'ont accordé à la terre , pour que l'éloquence fît en sa personne l'essai de toutes ses forças.