AVANT-PROPOS Le présent volume fait suite à celui que le public a accueilli avec quelque faveur, et s'étend du règne personnel de Louis XIV (1660) jusqu'à l'époque du romantisme (1830). Il comprend donc près de deux cents années de l'histoire de la littérature française, et ce ne sont ni les moins fécondes ni les moins attrayantes. S'il s'arrête à 1830, c'est que les œuvres plus récentes ne sont pas encore devenues matière d'enseignement et que, d'ailleurs, les mouvements d'idées survenus alors et depuis ont reçu leur première impulsion à cette date. Dans un ouvrage destiné surtout à l'enseignement classique, le xvir siècle devait occuper et il occupe en effet la place la plus importante. Nous avons laissé de côté les écrivains secondaires du xviii, pour nous étendre davantage sur les quatre grands noms, Voltaire, Montesquieu, Rousseau, Buffon. Pour les autres, les notions générales qu'on trouve dans les manuels d'histoire littéraire nous ont paru suffire. 393707 Les encouragements les plus hauts et les plus précieux ne nous ont pas manqué. Les juges les plus compétents de la presse, de l'Université et du clergé ont bien voulu nous féliciter du service que nous rendions à la jeunesse scolaire en lui faisant connaître à la fois, par le même ouvrage, les grands classiques de notre littérature et les meilleurs critiques de notre temps, er. lui présentant ces belles pages si variées et si riches en idées générales, ordonnées dans une harmonieuse unité. Ces éloges. nous obligeaient à plus de soin et de perfection dans. la préparation du second volume. Nous avons mis à profit diverses observations qui nous ont été faites. L'annotation, en particulier, avait été jugée parfois trop discrète. Les jeunes gens et les jeunes filles qui se préparent aux divers examens, trouveront dans ce volume, au bas de chaque page, tous les éclaircissements de faits et de doctrine dont ils auront besoin. Nous n'avons pas craint de multiplier les notes substantielles, destinées à expliquer les allusions ou les obscurités, à combler certaines lacunes, à rectifier des jugements qui pouvaient paraitre contestables. Ainsi éclairées, ces pages, nous en avons la confiance, seront accessibles même aux intelligences moyennes des classes de lettres. Pour les notices, nous n'avons pas cru devoir les supprimer, ni les réunir toutes à la fin du volume comme quelques personnes nous le demandaient. Ces notices n'ayant d'autre objet que de faire connaître le critique au lecteur, et de lui indiquer ses titres, on ne saurait les supprimer sans laisser beaucoup d'esprits très incertains sur la valeur des écrivains cités. Quant à les repousser à la fin, cela n'est guère naturel on n'attend pas d'ordinaire qu'une personne soit partie pour la présenter. On nous a demandé quel était le meilleur usage à faire de ce livre. Sans aucun doute, une simple lecture, même attentive, ne suffit pas. Elle ne laisserait pas de traces durables. C'est ici un livre. d'étude plus encore que de lecture, qu'il faut analyser plume en main, si l'on veut s'assimiler toute la somme d'idées qu'il contient. Les conquêtes intellectuelles ne se font point sans peine, et si plusieurs grands collèges de Paris et de la province, si plusieurs pensionnats de jeunes filles ont en à s'applaudir des résultats obtenus avec le premier volume, ils le doivent à cette méthode. Elle hâte la maturité des jeunes esprits et leur assure de bonne heure une riche provision d'idées et une heureuse facilité de développement. On nous a reproché d'avoir cité des écrivains qui ne comptent point parmi les grands. Volontiers nous confessons avoir fait bon accueil à toutes pages bien pensées et bien écrites, d'où qu'elles vinssent, et sans nous préoccuper de la célébrité plus ou moins étendue de l'auteur. Il nous suffisait qu'il eût le mieux traité la question, du moins à notre sens. Et de fait, nul ne nous a reproché Les encouragements les plus hauts et les plus précieux ne nous ont pas manqué. Les juges les plus compétents de la presse, de l'Université et du clergé ont bien voulu nous féliciter du service que nous rendions à la jeunesse scolaire en lui faisant connaître à la fois, par le même ouvrage, les grands classiques de notre littérature et les meilleurs critiques de notre temps, er. lui présentant ces belles pages si variées et si riches en idées générales, ordonnées dans une harmonieuse unité. Ces éloges nous obligeaient à plus de soin et de perfection dans la préparation du second volume. Nous avons mis à profit diverses observations qui nous ont été faites. L'annotation, en particulier, avait été jugée parfois trop discrète. Les jeunes gens et les jeunes filles qui se préparent aux divers examens, trouveront dans ce volume, au bas de chaque page, tous les éclaircissements de faits et de doctrine dont ils auront besoin. Nous n'avons pas craint de multiplier les notes substantielles, destinées à expliquer les allusions ou les obscurités, à combler certaines lacunes, à rectifier des jugements qui pouvaient paraitre contestables. Ainsi éclairées, ces pages, nous en avons la confiance, seront accessibles même aux intelligences moyennes des classes de lettres. Pour les notices, nous n'avons pas cru devoir les supprimer, ni les réunir toutes à la fin du volume comme quelques personnes nous le demandaient. Ces notices n'ayant d'autre objet que de faire connaître le critique au lecteur, et de lui indiquer ses titres, on ne saurait les supprimer sans laisser beaucoup d'esprits très incertains sur la valeur des écrivains cités. Quant à les repousser à la fin, cela n'est guère naturel on n'attend pas d'ordinaire qu'une personne soit partie pour la présenter. On nous a demandé quel était le meilleur usage à faire de ce livre. Sans aucun doute, une simple lecture, même attentive, ne suffit pas. Elle ne laisserait pas de traces durables. C'est ici un livre d'étude plus encore que de lecture, qu'il faut analyser plume en main, si l'on veut s'assimiler toute la somme d'idées qu'il contient. Les conquêtes intellectuelles ne se font point sans peine, et si plusieurs grands collèges de Paris et de la province, si plusieurs pensionnats de jeunes filles ont eu à s'applaudir des résultats obtenus avec le premier volume, ils le doivent à cette méthode. Elle hâte la maturité des jeunes esprits et leur assure de bonne heure une riche provision d'idées et une heureuse facilité de développement. On nous a reproché d'avoir cité des écrivains qui ne comptent point parmi les grands. Volontiers nous confessons avoir fait bon accueil à toutes pages bien pensées et bien écrites, d'où qu'elles vinssent, et sans nous préoccuper de la célébrité plus ou moins étendue de l'auteur. Il nous suffisait qu'il eût le mieux traité la question, du moins à notre sens. Et de fait, nul ne nous a reproché |