Essai de psychologie: La bête et l'homme

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Didier et cie, 1877 - Psychology - 566 pages

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Popular passages

Page 410 - ... le poids d'aucune raison, est le plus bas degré de la liberté et fait plutôt paraître un défaut dans la connaissance qu'une perfection dans la volonté; car si je connaissais toujours clairement ce qui est vrai et ce qui est bon, je ne serais jamais en peine de délibérer quel jugement et quel choix je devrais faire ; et ainsi je serais entièrement libre sans jamais être indifférent.
Page 410 - De façon que cette indifférence que je sens, lorsque je ne suis point emporté vers un côté plutôt que vers un autre par le poids d'aucune raison, est le plus bas degré de la liberté...
Page 123 - La physiologie établit d'abord clairement que la conscience a son siège exclusivement dans les lobes cérébraux ; mais, quant à l'intelligence elle-même, si on la considère d'une manière générale et comme une force qui harmonise les différents actes de la vie, les règle et les approprie à leur but, les expériences physiologiques nous démontrent que cette force n'est point concentrée dans le seul organe cérébral supérieur, et qu'elle réside au contraire, à des degrés divers, dans...
Page 385 - ... l'être qu'à la volonté. L'esprit ne peut donc avoir, conformément à sa nature et avant l'origine de la conscience, d'autres idées que celles qui, appelées à l'être par la volonté, forment le contenu de la volonté. Tout à coup, au sein de cette paix que goûte l'Inconscient avec lui-même, surgit la matière organisée, dont l'action, suivant une loi nécessaire, provoque la réaction de la sensibilité, et impose à l'esprit étonné de l'individu une idée qui semble tomber du ciel,...
Page 448 - C'est l'organe ou plutôt l'élément organique qui est l'être véritable, le sujet et la cause de tous les phénomènes biologiques. Nos physiologistes ne comprennent, ne soupçonnent pas autre chose, ne voyant la vie psychique qu'à travers le jeu des organes cérébraux.
Page 385 - L'idée est émancipée de la volonté : elle pourra s'opposer à elle dans l'avenir comme une puissance indépendante, et la soumettre à ses lois après avoir été jusque-là son esclave. L'étonnement de la volonté devant cette révolte contre son autorité jusque-là reconnue; la sensation que fait l'apparition de l'idée au sein de l'inconscient, voilà ce qu'est la conscÀence.
Page 517 - En parlant ainsi, je n'indique pas seulement ce qui doit se faire, j'indique ce qui se fait. Il est évident, pour tous ceux qui savent ce qui se passe, qu'un travail de rajeunissement et de rénovation s'opère dans le sein de la philosophie spiritualiste. Elle se rapproche des sciences, dont elle fait une étude de plus en plus attentive et sérieuse, elle réconcilie la psychologie et la physiologie. Elle s'informe de toutes les idées nouvelles, et elle cherche librement à s'en rendre compte....
Page 405 - ... Ses meilleurs amis ne pourront nier qu'il a écrit beaucoup de vers qu'avant de mourir il voudrait effacer. Nous sommes sûrs qu'il le sent lui-même et qu'il le regrette. La meilleure preuve en est que, dans le présent volume, produit d'une expérience plus mûre et d'une plus juste appréciation de ce qu'il se doit à lui-même, de ce qu'il doit à la morale publique, son goût épuré a fait disparaître ces taches, et lui a commandé de reléguer les Lises, les Rosés et les Maryots dans...
Page 449 - On peut différer sur le principe de cette individualité; on peut l'expliquer par 1 hypothèse d'une âme, c'est-àdire d'un être substantiellement distinct du corps; on peut l'expliquer par une simple distinction de l'activité centrale et de l'activité locale des organes : on ne peut la nier sans nier le sentiment intime qui nous atteste notre individualité d'abord et nous fait reconnaître ensuite celle des êtres vivants. Voilà ce qui fait que jamais la psychologie ne permettra de confondre...
Page 493 - ... organes , quoiqu'ils en dépendent toujours, ont cependant des manières d'être affectés et d'agir qui leur sont propres, et qui sont une suite de leur structure particulière; que la médecine est la science des lois par lesquelles cette cause exerce son action, des modifications dont est susceptible son influence sur les différentes parties ou dans les diverses circonstances, et des moyens d'agir, soit sur le système entier des forces, soit sur celles d'un organe particulier, pour maintenir...

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