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Une partie de la même mer s'appelle l'archipel des bagatelles. Ce sont quantité de petites îles semées de côté et d'autre, où il semble que la nature se joue comme elle fait dans la mer Égée. Les principales sont les îles des madrigaux, des chansons, des impromptus. On peut dire qu'il n'y a rien de plus léger, puisqu'elles flottent toutes sur les eaux *.

Dans le Mercure galant, cet article est accompagné d'une carte géographique.

PASTORALES.

Les bergers d'un hameau célébraient une fête.
Chacun d'eux, plus paré, méditait sa conquête,
Ne respirait qu'amour, et n'était appliqué
Qu'au soin de voir, de plaire et d'être remarqué.
Ce soin, mais plus secret, occupait les bergères.
On avait pris conseil des ondes les plus claires,
On avait dérobé des fleurs aux prés naissants :
Rien n'était oublié des secours innocents

Qu'en ces lieux la nature, et si simple et si belle,
Peut recevoir d'un art presque aussi simple qu'elle.
Ici, sous des rameaux exprès entrelacés,

Où jouaient les rayons dont ils étaient percés,
On formait tour à tour des danses différentes :
Heureux ceux qui tenaient la main de leurs amantes!
Lá, dans une campagne, on disputait un prix;
L'amour plus que la gloire anime les esprits;

Les belles aux bergers inspirent de l'adresse :
Heureux qui met le prix aux pieds de sa maîtresse !
Tout l'air retentissait du bruit confus et doux
Des flûtes, des hautbois et des oiseaux jaloux;
Il naissait mille amours : ce temps les favorise;
Ils étaient moins craintifs : ce temps les autorise.
De toutes parts enfin, par mille jeux divers,
A la joie, au plaisir, les cœurs étaient ouverts.
Alcandre, Alcandre seul n'en était point capable :
A peine il reconnut un jour si remarquable.
En voyant ce spectacle, il s'en trouva surpris :
Triste, mais tendre effet de l'absence d'Iris.
Il se dérobe, il fuit une importune foule;
Par des chemins couverts en secret il se coule.
Aussitôt qu'il arrive au milieu d'un coteau
D'où les yeux aisément découvrent le hameau,
Il y voit l'allégresse en tous lieux répandue,
Pour un amant qui souffre insupportable vue.
Il s'arrête, et, pressé de ses vives douleurs :
Tout rit, tout est en joie, et moi, dit-il, je meurs!
Deux fois du sein des eaux la lumière est sortie
Depuis que du hameau ma bergère est partie.
Je faisais de la voir le plus doux de mes soins;
Si je ne la voyais, je la cherchais du moins;
L'amour me conduisait, et je ne manquais guère
A découvrir les lieux qui cachaient la bergère.
Mais maintenant, hélas! j'erre en ces mêmes lieux,
Plein d'elle et sans espoir qu'elle s'offre à mes yeux.
Ciel! que le soleil marche à pas lents sur nos têtes!
Quels jours! quelle tristesse! et l'on, songe à des fêtes!
On danse en ce hameau! Que je me tiens heureux
D'être ici solitaire, éloigné de ces jeux!

Et qu'y ferais-je? Quoi! je pourrais voir Doride,
De louanges toujours et de douceurs avide,
Et Madonte, qui croit qu'Iris ne la vaut pas,
Et Stelle, qui jamais n'a loué ses appas,

Y briller en sa place, y triompher de joie!

Goûtez bien le bonheur que le ciel vous envoie,
Bergères; jouissez de mille vœux offerts

Dans l'absence d'Iris. Les moments vous sont chers.
Qu'elle eût orné les jeux! que d'yeux tournés sur elle !
Et qu'on m'eût rendu fier en la trouvant si belle !
Elle eût mis cet habit qu'elle-même a filé,
Chef-d'œuvre de ses doigts qu'on n'a point égalé.
Souvent, à cet ouvrage un peu trop attachée,

Il semblait de mon chant qu'elle fût moins touchée.
Il est vrai cependant que, pour mieux m'écouter,
La belle quelquefois voulait bien le quitter.
Elle aurait mis en nœuds sa longue chevelure;
La jonquille à ces nœuds eût servi de parure.
Elle est jaune, Iris brune, et sans doute l'emploi
De cueillir cette fleur ne regardait que moi.
Peut-être, dans les jeux, elle eût bien voulu prendre
Le moment d'un regard mystérieux et tendre,
Qu'avec un air timide elle m'eût adressé,
Et de tous mes tourments j'étais récompensé.
Peut-être qu'à l'écart si je l'eusse trouvée,
D'une troupe jalouse un peu moins observée,
Elle m'eût, en fuyant, dit quelque mot tout bas,
Avec sa douce voix et son doux embarras.
Elle l'a déjà fait aux noces de Sylvie.

Ce plaisir imprévu pensa m'ôter la vie.

Mon cœur se trouble encore à ce seul souvenir.
Quel moment! Ah! grands dieux, s'il pouvait revenir!
Alcandre, que dis-tu? La bergère est absente,
Peut-être pour longtemps, peut-être peu constante,
Et jusqu'à ses faveurs tu portes ton espoir!
Tu serais trop heureux seulement de la voir.

Trois jours s'étaient passés, trois jours qu'avaient perdus
Et Delphire et Damon, qui ne s'étaient point vus.
Leurs troupeaux, jusqu'alors confondus dans la plaine,
Tristement séparés, ne paissaient qu'avec peine.
Tandis que le berger ne songeait qu'à choisir
Les lieux, les sombres lieux où l'on rêve à loisir,
La bergère affectait de paraître suivie
Des plus jeunes bergers dont elle fût servie;
Mais elle était distraite, et des soupirs secrets
Allaient après Damon jusqu'au fond des forêts.
Vois de quelle rigueur était cette bergère!
Damon lui déroba quelque faveur légère :
Delphire le bannit dans un premier courroux.
Peut-être, un peu plus tard, l'ordre eût été plus doux.
Un soir que les troupeaux, sortant du pâturage,
D'un pas tardif et lent marchaient vers le village,
Et que tous les bergers chantaient, à leur retour,
Les douceurs du repos qui suit la fin du jour,
Delphire, qui, malgré l'ombre déjà naissante,
Vit Damon d'aussi loin que peut voir une amante,
S'arrêta sur sa route, et prit soin d'y chercher
L'endroit le plus obscur où l'on se pût cacher.
Rêveur, plein d'une triste et sombre nonchalance,
Tel qu'on peut souhaiter un amant dans l'absence,
Il laissait ses brebis errer en liberté,

Et son hautbois oisif pendait à son côté.
Delphire en fut touchée, et, pour être aperçue,
Elle fit quelque bruit. Il détourna la vue,
Et, quand vers la bergère il adressa ses pas,
Elle le reçut mal, mais elle ne fuit pas.
Que ne lui dit-il point? Les nymphes du bocage
N'entendirent jamais de plus tendre langage;
L'écho, qui des bergers connaît tous les amours,
Ne répéta jamais de plus tendres discours.

Tantôt à condamnait lui-même son audace
D'un ton de snopliant il demandait sa crtco
Et tantôt. moins soumis, it trouvait fron exet
Qu'un lézer attentat l'eût rendu eriminat

Par quels soins assidus et par nelle zon fanen
Avait-il révenu celte amourense (ferent
Et combien vovait-on d'amants maine unprepende
Moins ardents qu'il n'était, et miome

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Qu'il était iron content, nuism”i

Et que, sans ses faveurs, sing eik hiamese e
Il conserverait bien d'éternellpe smenes
Plein de sa passion dors Tiamon

Que la simple amitié ne vemit nga v
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