Marie dans les fleurs: ou, Reflet symbolique des priviléges de la Sainte Vierge dans les beautés de la nature

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J. Lecoffre, 1867 - Flowers - 461 pages

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Page 112 - L'orage a brisé le chêne Qui seul était mon soutien ; De son inconstante haleine Le zéphyr ou l'aquilon Depuis ce jour me promène De la forêt à la plaine, De la montagne au vallon . Je vais où le vent me mène; Sans me plaindre ou m'effrayer ; Je vais où va toute chose, Où va la feuille de rose, Et la feuille de laurier.
Page 342 - Je n'adore qu'un Dieu, maître de l'univers, Sous qui tremblent le ciel, la terre et les enfers, Un Dieu qui, nous aimant d'une amour infinie, Voulut mourir pour nous avec ignominie, Et qui, par un effort de cet excès d'amour, Veut pour nous en victime être offert chaque jour.
Page 2 - Avec leurs grands sommets, leurs glaces éternelles, Par un soleil d'été, que les Alpes sont belles ! Tout dans leurs frais vallons sert à nous enchanter. La verdure, les eaux, les bois, les fleurs nouvelles. Heureux qui sur ces bords peut longtemps s'arrêter ! Heureux qui les revoit, s'il a pu les quitter...
Page 119 - Si ce renouvellement était parfait, ce serait l'immortalité et le don d'une jeunesse éternelle. Mais comme ce renouvellement n'est qu'imparfait, l'animal perd insensiblement ses forces et vieillit, parce que tout ce qui est créé doit porter la marque du néant d'où il est sorti, et avoir une fin.
Page 305 - Ainsi tout change, ainsi tout passe; Ainsi nous-mêmes nous passons, Hélas ! sans laisser plus de trace ' Que cette barque où nous glissons /Sur cette mer où tout s'efface.
Page 334 - Egaux par la nature, égaux par le malheur, Tout mortel est chargé de sa propre douleur; Sa peine lui suffit, et, dans ce grand naufrage, Rassembler nos débris, voilà notre partage.
Page 240 - J'ai pu recueillir de la graine bien aisément , car il croît en abondance dans un pré qui est sous mes fenêtres. Il ne devroit être permis qu'aux chevaux du soleil de se nourrir d'un pareil foin.
Page 101 - Fleur mourante et solitaire , Qui fus l'honneur du vallon , Tes débris jonchent la terre , Dispersés par l'aquilon. La même faux nous moissonne , Nous cédons au même dieu : Une feuille t'abandonne , Un plaisir nous dit adieu. Chaque jour le temps nous vole Un goût, une passion; Et chaque instant qui s'envole Emporte une illusion. L'homme perdant sa chimère , Se demande avec douleur : Quelle est la plus éphémère De la vie ou de la fleur?
Page 323 - ... N'espérant plus aucun pardon , Je me jette sur lui : mais bientôt on m'enchaîne , Et me voici prêt à subir De mes crimes la juste peine. Apprenez tous du moins , en me voyant mourir, Que la plus légère injustice Aux forfaits les plus grands peut conduire d'abord ; Et que , dans le chemin du vice, On est au fond du précipice, Dès qu'on met un pied sur le bord.

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