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100 kilog. de foin sec, la ration journalière serait alors de 5 kil. 55. Pour apprécier la valeur en foin sec, de l'herbe prise au pâturage, il nous suffira de retrancher 5,55 de 10. Le résultat 4,45 nous représentera en foin sec la consommation de l'animal pendant les 9 heures de pâturage.

L'économie résultant des 1,500 journées de pâturage pourra donc s'évaluer à 1,500 X 4,45; soit 6,675 kilog. de foin sec.

La consommation de ces 10 vaches sera alors de

12,000 kilog. de foin sec;

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de trèfle vert converti en foin sec;

représentant l'herbe prise au pâturage et convertie en

foin sec;

de paille pour litière.

Par quel coefficient devrons-nous multiplier ce chiffre total de 51,792 des aliments convertis en foin sec et de la litière pour avoir la quantité de fumier fourni par cette catégorie d'animaux? Il y aura lieu en ce cas à modifier le coefficient, car ces 10 têtes de bétail ne sont pas restées constamment à l'écurie, elles ont au contraire passé une notable partie de leur temps à pacager. En effet, nous voyons qu'elles sont allées au pâturage pendant 1,500 journées de 9 heures chaque, soit 13,500 heures. Si ces bêtes ont pâturé pendant 13,500 heures, une seule aura pâturé 1,350 heures, et comme l'année se compose de 8,760 heures, elles ne seraient restées à l'étable que 8,760 - 1,350 soit environ les 84 centièmes de l'année.

8,760

Si l'animal eut séjourné l'année entière à l'étable, le coefficient eut été 2,3; comme il n'y a passé que 7,410 heures, il devra être de 0,84 × 2,3=1,93. C'est donc par ce nombre 1,93 que nous aurons à multiplier 51,792 pour avoir, d'après notre méthode, le produit 99,958, soit 100,000 kilog. compte rond, qui exprimera en kilog. la quantité de fumier produit par ces 10 têtes de bétail.

la

L'evaluation de la quantité de fumier fourni par les élèves présenterait quelques difficultés d'après notre méthode générale, en raison de la conversion, en foin, du lait doux consommé par eux. On supposera que pour nourriture et la production du fumier, un certain nombre de têtes d'élèves est l'équivalent d'une tête de vache. On en compte généralement quatre pour une. Ainsi, dans notre exploitation fictive, nous avons quatre tètes d'élèves; la production du fumier de cette catégorie pourra être évaluée au dixième de celle obtenue dans le cas précédent, soit 10,000 kilog.

Le fumier des moutons s'évaluera comme celui des vaches, en supposant toutefois que ceux-ci n'aient pas parqué. S'il en était autrement, on calculerait le fumier produit en réduisant le coefficient 2,3 proportionnellement

à la portion de l'année passée à la bergerie, ce qui s'obtiendrait en retranchant de 8,760, nombre d'heures d'une année commune, celui passé par un seul mouton, tant au pâturage qu'au parc. Dans ce cas, il y aurait en outre lieu à évaluer, à part, le fumier produit pendant le temps de parcage, à fixer par expérience on autrement sa valeur généralement supérieure à celle de notre fumier mélangé, et à en débiter les récoltes qui auraient reçu le parcage.

Le fumier des porcs qu'on suppose avoir été mélangé avec les autres a été évalué directement. Les porcs étant toujours séparés des autres animaux, cette évaluation ne présentera pas de difficultés; on comptera le nombre de brouettées sorties de la porcherie.

Nous obtiendrons par l'addition de chacune de ces diverses quantités de fumier, la totalité du fumier qui doit composer notre mélange. Les exemples de calcul que nous avons donnés se rapportent à une année entière. Il est clair que le mode restera le même si on se proposait de calculer seulement les quantités de fumier obtenues pendant une période moins longue, un trimestre par exemple, en tenant compte du temps que durerait l'opération. (A suivre).

HORTICULTURE.

Moyen de posséder promptement des Radis. Si l'on veut obtenir rapidement des radis, il faut prendre de la bonne graine de radis, la faire tremper dans l'eau pendant vingt-quatre heures, la mettre toute mouillée dans un petit sachet, et exposer le petit sachet au soleil. Au bout de vingt-quatre heures, la graine germera. Semant alors dans une caisse remplie de terre bien fumée, et arrosant de temps en temps avec de l'eau tiède, en très-peu de jours les radis auront la grosseur de petites ciboules, et seront bons à manger.

Si l'on veut avoir des radis en hiver, pendant les plus fortes gelées, il faut scier une futaille en deux, remplir de bonne terre un des deux baquets ainsi obtenus, y semer la graine germée, recouvrir le tout du baquet vide, porter l'appareil dans une bonne cave, et arroser tous les jours avec de l'eau tiède. Au bout de cinq à six jours, les radis auront acquis la maturité nécessaire. (Moniteur des communes).

ÉCONOMIE DOMESTIQUE.

Voici un moyen extrêmement simple pour conserver du lait pendant un an et plus si l'on veut ce moyen, beaucoup usité en Angleterre, consiste à

mettre le lait dans une bouteille bien bouchée, qu'on plonge pendant un quart d'heure dans l'eau bouillante; ainsi préparé, quand on débouche la bouteille, le lait se trouve semblable à ce qu'il était au sortir du pis de la vache. Nous croyons être utile à bien des gens en indiquant ce procédé que sa simplicité recommande, et qui est d'un effet certain.

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Les auteurs Catalogue des Instruments agricoles de James et Fredk Howard, de Bedfort, représentés par Th. Pitter, 47, rue des Petites-Boucheries, à Paris.

Son auteur: Le Guide pratique du Vétérinaire, dictionnaire-manuel à l'usage des cultivateurs, par Ch. de Bussy, avec le concours de plusieurs vétérinaires praticiens. Ce petit ouvrage, à la portée de tout le monde, a été rédigé sous forme de dictionnaire pour rendre plus faciles et plus promptes les recherches que nécessitent trop souvent les maladies et les accidents subis chez les animaux domestiques.

Son auteur La Vie à la Campagne, journal bi-mensuel. Aucun n'est plus propre à arrêter l'émigration des champs vers les centres populeux, le charme de sa rédaction et les talents d'élite qui y concourent. Les Académies ci-après :

par

Mémoires de la Société d'émulation du Doubs (1863, 1864). — Mémoires lus à la Sorbonne, les 30, 31 mars et 1er avril 1864, 2 vol., histoire, philologie et sciences morales; archéologie. Compte-rendu des travaux de

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la chambre de commerce de Besançon.

M. Ernest DE RATTIER DE SUSVALON: Nouveaux Chants prosaïques.

M. CHAPPELLIER, ingénieur civil:

Deux tuleurs dresseurs pour l'horticulture et l'arboriculture.

M. Casimir BLONDEAU, membre correspondant :

Encyclopédie des Connaissances utiles, 9 vol. in-18;

naie ancienne.

M. D'ARCINE :

une pièce de mon

Une plante cueillie au sommet des Alpes, appartenant aux bromes et aux avoines. Elle est appelée par Linnée, Spica pinnata ou pennata, aristis pinnatis, terminée par une barbe très-longue. Articulée à sa basc, elle se prolonge et se termine en plume ou duvet, d'où lui vient cette épithète pinnala.

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Si les études les plus arides savent compenser par de secrètes douceurs les efforts qu'elles exigent, indemnisant ainsi largement tout esprit qui s'y adonne avec zèle, il est certaines études qu'on pourrait qualifier de trop généreuses. Dès qu'on s'y livre, les indispensables travaux qu'elles nécessitent deviennent une occasion de plaisir et de délassement, et le plus vif intérêt les accompagne toujours.

Au premier rang de ces labeurs privilégiés, il faut placer les études littéraires.

Certes, les études scientifiques ont d'incontestables attraits, mais combien supérieur, pour certaines natures surtout, est le charme offert par l'étude des tendances diverses de l'esprit humain. Suivre cette humeur vagabonde et fantaisiste dans ses élans, ses spontanéités, ses écarts mêmes; assister aux transformations successives d'une intelligence si souvent différente d'elle-même, suivant les phases qu'elle traverse; enfin étudier l'homme sous ses aspects variés, c'est pour l'homme le plaisir suprême.

Tout travail qui a pour objet des questions philosophiques, rentre dans ces conditions. L'âme humaine envisagée sous toutes ses faces; les facultés morales analysées dans leur travail intime; les puissances suprêmes de notre nature et ses plus simples instincts traduits à la barre d'un jugement sévère, voilà le motif et le résumé de toute étude philosophique. Maintenant, à côté de ces grandes facultés du caractère, nous rencontrons l'esprit humain proprement dit. Cette puissance de second ordre, si l'on veut, mais qui est à l'intelligence ce que la fleur est à la plante :

să grace, son charme, son parfum, son pollen; l'esprit humain avec ses bizarreries, ses contradictions et son éminente logique, toutefois, présente au scalpel de l'étude un des sujets les plus piquants et des plus intéressants qu'on puisse analyser.

Dans quelle condition se pratique le plus généralement et avec le plus de facilité cette œuvre d'investigation destinée à surprendre sur le fait même, les actes si souvent irréfléchis, inconscients presque de l'esprit humain? Il est évident que la vie et les contacts divers et constants qu'elle amène, sont une occasion répétée d'étudier l'esprit humain : mais qui peut être assuré de s'être parfaitement rendu compte des impressions ressenties par autrui, alors que, tant de fois, les actes subséquents viennent donner un entier démenti aux sentiments dont on avait cru constater la présence? On doute alors de soi-même, on doute également du caractère qu'on avait la prétention de comprendre, et de fait, l'esprit humain se trouve échapper à tout contrôle.

Il y aurait erreur à penser qu'il soit entièrement réfractaire à l'analyse. Non!... mais il est éminemment versatile; il subit l'influence des temps, des lieux, des circonstances; sans déloyauté réelle, il se contredit lui-même; et, trop souvent, il est sa propre dupe. En conséquence, il ne peut être étudié d'une manière utile et sérieuse, que sous le privilège de certaines garanties, dans la condition exceptionnelle, par exemple, où, soit pour s'assurer à lui-même les bénéfices de la stabilité, soit par surprise, il a consigné, dans les pages écrites, la trace de ses fugitives impressions, ainsi que celle des résolutions importantes dont elles ont été l'occasion.

L'histoire littéraire, voilà le code auquel il faut avoir recours pour examiner et juger l'esprit humain. C'est là seulement qu'on en peut apprécier les rouages secrets; constater les tendances progressives ou rétrogrades; découvrir les faiblesses, admirer les sublimes essors, le connaître enfin, de manière à l'influencer fructueusement.

Cette étude de la littérature faite, non avec l'intention de s'assimiler les opinions de l'auteur, mais avec le parti pris de les juger; cette manière éminemment rationnelle d'interpréter la lec

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