Le génie de Virgile, Volume 3

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Page 465 - C'étoit pendant l'horreur d'une profonde nuit. Ma mère Jézabel devant moi s'est montrée, Comme au jour de sa mort pompeusement parée. Ses malheurs n'avoient point abattu sa fierté, Même elle avoit encor cet éclat emprunté, Dont elle eut soin de peindre et d'orner son visage, Pour réparer des ans l'irréparable outrage : «Tremble, m'at-elle dit, fille
Page 493 - ces vers : Il n'est point de serpent, ni de monstre odieux, Qui par l'art imité ne puisse plaire aux yeux. D'un pinceau délicat l'artifice agréable Du plus affreux objet fait un objet aimable. «Aimable,
Page 401 - mot calme les flots, mette la paix dans l'air, Délivre les vaisseaux, des syrtes les arrache ; C'est là ce qui surprend , frappe, saisit, attache : Sans tous ces ornemens, le vers tombe en langueur, , La poésie est morte, ou rampe sans vigueur, Le poète n'est plus qu'un orateur timide, Qu'un froid historien d'une fable insipide.
Page 328 - s'égaie en mille inventions, Orne, élève, embellit, agrandit toutes choses, Et trouve sous sa main des fleurs toujours écloses. Qu'Enée et ses vaisseaux, par le vent écartés, Soient aux bords Africains d'un orage emportés, Ce n'est qu'une aventure ordinaire et commune, Qu'un coup peu surprenant des traits de la Fortune; Mais que Junou, constante
Page 329 - L'Évangile à l'esprit n'offre de tous côtés Que pénitence à faire et tourmens mérités, Et de vos fictions le mélange coupable, Même à ses vérités donne l'air de la fable. Et quel objet enfin à présenter aux yeux,' Que le diable toujours hurlant contre les
Page 186 - les mers, Et peignant au milieu de leurs flots entr'ouverts L'Hébreu sauvé du joug de ses injustes maîtres, Met, pour les voir passer, les poissons aux fenêtres, Peint le petit enfant qui va, saute, revient, Et, joyeux, à sa mère offre un caillou qu'il tient; Sur de trop vains objets c'est arrêter la vue.
Page 329 - vigueur, Le poète n'est plus qu'un orateur timide, Qu'un froid historien d'une fable insipide. C'est donc bien vainement que nos auteurs déçus, Bannissant de leurs vers ces ornemens reçus, Pensent faire agir Dieu, ses saints et ses prophètes, Comme ces dieux éclos du cerveau des poètes, Mettent, à chaque pas, le lecteur en enfer, N'offrent rien qu'Astaroth,
Page 418 - tout son char fracassé, Dans les rênes lui-même il tombe embarrassé.... J'ai vu, seigneur, j'ai vu votre malheureux fils Traîné par les chevaux que sa main a nourris. Il veut les rappeler, et sa voix les effraie ; Ils courent, tout sou corps n'est bientôt qu'une plaie.
Page 473 - autre nom; même celui de cadavre. ...ne lui demeure pas long-temps ; il devient un je ne sais quoi qui n'a plus de nom dans aucune langue ; tant il est vrai que
Page 34 - Un pédant, enivré de sa vaine science, Tout hérissé de grec, tout bouffi d'arrogance, Et qui de mille auteurs, retenus mot pour mot, Dans sa tête entassés, n'a souvent fait qu'un sot, Croit qu'un livre fait tout, et que, sans Arislote, La raison ne voit goutte

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