Théâtre de P. Corneille, Volume 3

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Alphonse Lamerre, 1682

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Page 149 - Au nom d'un père mort, ou de notre amitié, Punis-moi par vengeance , ou du moins par pitié. Ton malheureux amant aura bien moins de peine A mourir par ta main qu'à vivre avec ta haine.
Page 428 - Allez, honneurs, plaisirs, qui me livrez la guerre : Toute votre félicité, Sujette à l'instabilité, En moins de rien tombe par terre; Et comme elle a l'éclat du verre, Elle en a la fragilité.
Page 350 - J'aime mieux toutefois céder à ton envie: Règne , si tu le peux , aux dépens de ma vie ; Mais oses-tu penser que les Serviliens, Les Cosses , les Métels , les Pauls , les Fabiens , Et tant d'autres enfin de qui les grands courages Des héros de leur sang sont les vives images , Quittent le noble orgueil d'un sang si généreux Jusqu'à pouvoir souffrir que tu règnes sur eux ? Parle, parle, il est temps.
Page 429 - C'est vous, ô feu divin que rien ne peut éteindre, Qui m'allez faire voir Pauline sans la craindre. Je la vois; mais mon cœur, d'un saint zèle enflammé, N'en goûte plus l'appas dont il était charmé; Et mes yeux, éclairés des célestes lumières, Ne trouvent plus aux siens leurs grâces coutumières.
Page 429 - Je consens, ou plutôt j'aspire à ma ruine. Monde, pour moi tu n'as plus rien : Je porte en un cœur tout chrétien Une flamme toute divine, Et je ne regarde Pauline Que comme un obstacle à mon bien.
Page 435 - POLYEUCTE Je vous aime, Beaucoup moins que mon Dieu, mais bien plus que moi-même.
Page 6 - La pitié d'un malheur où nous voyons tomber nos semblables nous porte à la crainte d'un pareil pour nous ; cette crainte, au désir de l'éviter, et ce désir, à purger, modérer, rectifier, et même déraciner en nous la passion qui plonge à nos yeux dans ce malheur les personnes que nous plaignons, par cette raison commune, mais naturelle et indubitable, que pour éviter l'effet il faut retrancher la cause.
Page 333 - Pour te faire périr tour à tour s'intéresse; Meurs, puisque c'est un mal que tu ne peux guérir; Meurs enfin, puisqu'il faut ou tout perdre ou mourir. La vie est peu de chose, et le peu qui t'en reste Ne vaut pas l'acheter par un prix si funeste ; Meurs, mais quitte du moins la vie avec éclat, Eteins-en le flambeau dans le sang de l'ingrat...
Page 331 - Ciel, à qui voulez-vous désormais que je fie Les secrets de mon âme et le soin de ma vie? Reprenez le pouvoir que vous m'avez commis, Si donnant des sujets il ôte les amis ; Si tel est le destin des grandeurs souveraines Que leurs plus grands bienfaits n'attirent que des haines. Et si votre rigueur les condamne à chérir Ceux que vous animez à les faire périr. Pour elles rien n'est sûr; qui peut tout doit tout craindre. Rentre en toi-même. Octave...
Page 332 - Et puis ose accuser le destin d'injustice, Quand tu vois que les tiens s'arment pour ton supplice...

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