Je ne plaisante, ni me moque, Ni ne veux navrer le cœur de Marie.. - Celui qui est devant, avec la plus grande croix, Et qui montera le premier sur la montagne; Il a été arrêté la nuit dernière, Avec de la lumière dans des lanternes closes. -Eloignez de là cette femme, Car elle augmente mes peines. Pourquoi appelles-tu ta mère femme ? Fort est mon cœur, puisqu'il ne se brise! Fort est mon cœur, puisqu'il ne se brise, Pour que je l'emmaillotte une fois encore. Donnez-moi un mouchoir, Pour essuyer mon sang qui ruisselle. Tenez, ma mère, prenez ce mouchoir, Qui contient le sang du Sauveur; Et n'allez pas le laver à l'étang, Car il contient le sang du Sauveur ; Il contient le baptême, Et le sacrement de l'extrême-onction; Il contient le sacrement de l'extrême-onction, Tout prêt pour qui le demandera ! IV Quand les trois Marie étaient en chemin, Elles rencontrèrent une jeune fille. - Tenez, jeune fille, prenez ce mouchoir, Qui contient le sang de notre Sauveur; Qui contient le baptême Et le sacrement de l'extrême-onction; Il contient le sacrement de l'extrême-onction, Tout prêt pour qui le demandera. Mais n'allez pas avec lui à l'étang, Car il contient le sang de notre Sauveur ! V Ar plac'h-iaouank n' deuz ket sentet, (Kalz a re-all na reont ket), D'ar stang gant-han hi a zo et, Hon Zalwer a aparisaz, 'R mouchouer digant-hi 'lemaz: Dama, plac'h iaouank, 'r mouchouer Eman en-han goad ho Salwer : Pa oa 'r mouchouer d'ac'h roët, P'eo 'r mouchouer digant-oc'h lemet, Adieu, plac'h iaouank, kenavo, Joa ar baradoz, pe war-dro ! Kanet gant Mari AUDERN, euz bourk Plunet.. 1867. V La jeune fille n'a pas obéi (Beaucoup d'autres ne le font pas), Elle est allée à l'étang avec le mouchoir, Et l'étang s'est desséché ! L'étang s'est desséché, Et notre Sauveur lui est apparu ; Notre Sauveur lui est apparu Et lui a repris le mouchoir: Donnez, jeune fille, ce mouchoir Quand ce mouchoir vous fut donné, Vous aviez fermé la porte de l'enfer sous vous, La porte de l'enfer s'ouvre sous vos pieds, Et celle du paradis se referme sur votre tête! Adieu, jeune fille, au revoir, Dans la joie du paradis, ou aux environs! Chanté par Marie AUDERN, du bourg de Pluzunet. - 1867. SANTES HENORI. I Selaouet holl hag a klewfet Biskoaz hi zad n'euz hi anduret, Met allas! klan ez eo chommet, Ha gwall-aozet gant ar c'hlenved; Mar deen ur vron werc'h vo iac'het: Mar deen ur vron werc'h vo iac'het, Mar be digant un' he verc'hed..... II Ar roue a Vrest a lare -Me ia da gaout ma merc'h-henan, Demad d'ac'h-c'hui, ma merc'h henan, C'hui eo a garienn da gentan. Me 'zo aozet gant ur c'hlenved, Ma lavar d'in ar brofeted M'am be ur vron werc'h, 'm be iec'het, Mar be digant nn' ma merc'hed. A ze, m' zad n'ho sikourinn ket, Euz un dra-all na larann ket; Hep gwaska ma c'borf, na mado. -Me ia d' gaout m' merc'h etre-c'hena, Houennes a garienn ar muia : Demad, ma merc'h etre-c'hena, C'hui eo a garienn ar muia; Me zo gwasket gant ur c'hlenved, Ma lavar d'in ar brofeted M'am be ur vron werc'h 'm be iec'hed, Ecoutez tous, et vous entendrez Jamais son père ne l'a supportée, Mais hélas! il est tombé malade, Et les prophètes lui disent Que s'il tette un sein vierge, il sera guéri; II Le roi de Brest disait Un matin : Je vais trouver ma fille aînée, C'est celle-là que j'aimais la première : Je suis en proie à une maladie, Et les prophètes me disent Que si j'avais le lait d'un sein vierge, je serais guéri, S'il appartenait à une de mes filles. En cela, mon père, je ne puis vous secourir ; En autre chose, je ne dis pas; En toute autre chose je vous secourrai, Sans nuire à mon corps ni à mes biens. Je vais trouver ma fille cadette, C'est celle-là que j'aimais le plus : Bonjour, ma fille cadette, C'est vous que j'aimais le plus. Je suis en proie à une maladie, Et les prophètes me disent Que si j'avais le lait d'un sein vierge, je serais guéri, S'il appartenait à une de mes filles. |