Le péril mystique dans l'inspiration des démocraties contemporaines: Rousseau, visionnaire et révélateur... |
Common terms and phrases
abstrait affirmation âmes anglais assez Bétique bonté naturelle Bougainville caractère chose chrétienne christianisme cisme civilisation Cleveland cœur conscience naturelle contemporains Contrat social convictions Cyrus déisme devant Dialogues Diderot Dieu Discours dit-il divine dogme écrit écrit-il effet esprit européenne façon Fénelon fénelonienne formuler guyonienne holbachique hommes humaine idées impérialisme inspiration Jacobins jamais Jean-Jacques Jean-Jacques Rousseau jeunesse juge jusqu'à l'amour l'auteur l'Emile l'esprit classique l'esprit jacobin l'expérience l'impérialisme l'influence l'inspiration l'opinion lecteurs lettres littérature livre logique Masson ment mentale Mme de Warens Mme Guyon monde morale mysti mysticisme nature naturelle de l'homme originel origines ouvrage passions péché originel pensée peuples philo philosophie politique pourtant première Prévost primitive principes proclamer psycho psychologie Puritains quiétistes Ramsay rationnelle religion naturelle reste révélation romantique Rous Rousseau rousseauiser s'est sait sauvage sentiment sera Séthos seul Shaftesbury société sociologie mystique sorte suggestions système Taine Taïti Taïtiens Télémaque tion trouve venons vérité vertu vices voilà Voltaire XVIIIe siècle
Popular passages
Page 145 - ... l'esprit perdu dans cette immensité, je ne pensais pas, je ne raisonnais pas, je ne philosophais pas : je me sentais, avec une sorte de volupté, accablé du poids de cet univers, je me livrais avec ravissement à la confusion de ces grandes idées ; j'aimais ,à me perdre en imagination dans l'espace; mon cœur, resserré dans les bornes des êtres, s'y trouvait trop à l'étroit; j'étouffais 'dans l'univers, j'aurais voulu m'élancer dans l'infini.
Page 148 - Si jamais quelque chose a ressemblé à une inspiration subite, c'est le mouvement qui se fit en moi à cette lecture : tout à coup je me sens l'esprit ébloui de mille lumières ; des foules d'idées vives s'y présentent à la fois avec une force et -une confusion qui me jeta dans un trouble inexprimable; je sens ma tète prise par un étourdissement semblable à l'ivresse.
Page 156 - Avant que ces mots affreux de tien et de mien fussent inventés ; avant qu'il y eût de cette espèce d'hommes cruels et brutaux qu'on appelle maîtres, et de cette autre espèce d'hommes fripons et menteurs qu'on appelle esclaves; avant qu'il y eût des hommes assez abominables pour oser avoir du superflu pendant que d'autres hommes meurent de faim; avant qu'une dépendance mutuelle les eût tous forcés à devenir fourbes, jaloux et traîtres; je voudrois bien qu'on m'expliquât en quoi pouvoient...
Page 130 - La justice et l'inutilité de mes plaintes me laissèrent dans l'âme un germe d'indignation contre nos sottes institutions civiles, où le vrai bien public et la véritable justice sont toujours sacrifiés à je ne sais quel ordre apparent, destructif en effet de tout ordre, et qui ne fait qu'ajouter la sanction de l'autorité publique à l'oppression du foible et à l'iniquité du fort.
Page 72 - ... rayons perçants de la vérité vont venger la vérité qu'il a négligé de suivre. Tout ce qu'il a aimé lui devient odieux , comme étant la source de ses maux , qui ne peuvent jamais finir.
Page 146 - ... j'aurais voulu m'élancer dans l'infini. Je crois que, si j'eusse dévoilé tous les mystères de la nature, je me serais senti dans une situation moins délicieuse que cette étourdissante extase à laquelle mon esprit se livrait sans retenue, et qui, dans l'agitation de mes transports, me faisait écrier quelquefois : « O grand Être ! ô grand Être ! » sans pouvoir dire ni penser rien de plus.
Page 149 - Tout ce que j'ai pu retenir de ces foules de grandes vérités, qui , dans un quart d'heure, m'illuminèrent sous cet arbre...
Page 151 - O vertu, science sublime des âmes simples, faut-il donc tant de peines et d'appareil pour te connaître ? Tes principes ne sont-ils pas gravés dans tous les cœurs ? et ne suffit-il pas pour apprendre tes lois de rentrer en soi-même, et d'écouter la voix de sa conscience dans le silence des passions...
Page 70 - On ne te reproche rien à l'égard des hommes ; mais ne devais-tu pas moins aux hommes qu'aux dieux ? Quelle est donc cette justice dont tu te vantes? Tu n'as manqué à aucun devoir vers les hommes qui ne sont rien; tu as été vertueux, mais tu as rapporté...
Page 71 - Te voilà à jamais séparé des hommes, auxquels tu as voulu plaire : te voilà seul avec toi-même qui étais ton idole : apprends qu'il n'ya point de véritable vertu sans le respect et l'amour des dieux, à qui tout est dû. Ta fausse vertu, qui a long-temps ébloui les hommes faciles à tromper, va être confondue. Les hommes, ne jugeant des vices et des vertus que par ce qui les choque ou les accommode, sont aveugles et sur le bien et sur le mal : ici une lumière divine renverse tous leurs...