Œuvres de P. Corneille: Tite & Bérénice. Pulchérie. Suréna, général des Parthes. Œuvres diverses

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Chez la veuve Gandouin, 1759
 

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Page 20 - L'hyménée a, Seigneur, peu de charmes pour vous. TITE Si de tels souvenirs ne me faisaient la guerre, Serait-il potentat plus heureux sur la terre? Mon nom par la victoire est si bien affermi, Qu'on me croit dans la paix un lion endormi : Mon réveil incertain du monde fait l'étude ; Mon repos en tous lieux jette l'inquiétude ; Et tandis qu'en ma cour les aimables loisirs Ménagent l'heureux choix des jeux et des plaisirs, Pour envoyer l'effroi sous l'un et l'autre pôle, Je n'ai qu'à faire...
Page 114 - II m'a vue, et j'ai vu quel chagrin le domine ; Mais il n'a pas laissé de me faire juger Du choix que fait mon cœur quel sera le danger. Il part de bons avis quelquefois de la haine ; On peut tirer du fruit de tout ce qui fait peine ; Et des plus grands desseins qui veut venir à bout Prête l'oreille à tous, et fait profit de tout. MARTIAN Mais vous avez promis, et la foi qui vous lie...
Page 171 - ... foule après ma mort la terre qui me porte? Sentiront-ils percer par un éclat nouveau , Ces illustres aïeux , la nuit de leur tombeau ? Respireront-ils l'air où les feront revivre Ces neveux qui peut-être auront peine à les suivre, Peut-être ne feront que les déshonorer, Et n'en auront le sang que pour dégénérer ? Quand nous avons perdu le jour...
Page 334 - Je n'irai pas si loin ; et si mes quinze lustres Font encor quelque peine aux modernes illustres . S'il en est de fâcheux jusqu'à s'en chagriner, Je n'aurai pas longtemps à les importuner. Quoi que je m'en promette, ils n'en ont rien à craindre C'est le dernier éclat d'un feu prêt à s'éteindre; Sur le point d'expirer il tâche d'éblouir, Et ne frappe les yeux que pour s'évanouir.
Page 74 - N'aura jamais pour vous ces insolents caprices ; Mais aussi cet amour qu'a pour vous l'univers Ne vous peut garantir des ennemis couverts. Un million de bras a beau garder un maître , Un million de bras ne pare point d'un traître...
Page 333 - EST-IL vrai, grand monarque, et puis-je me vanter Que tu prennes plaisir à me ressusciter, Qu'au bout de quarante ans Cinna, Pompée, Horace, Reviennent à la mode et retrouvent leur place, Et que l'heureux brillant de mes jeunes rivaux N'ôte point leur vieux lustre à...
Page 103 - Pour ne prétendre rien on n'est pas moins jaloux ; Et ces désirs, qu'éteint le déclin de la vie, N'empêchent pas de voir avec un œil d'envie. Quand on est d'un mérite à pouvoir faire honneur, Et qu'il faut qu'un autre âge emporte le bonheur. Que le moindre retour vers nos belles années Jette alors d'amertume en nos âmes gênées...
Page 85 - Je vous aime, Léon, et n'en fais point mystère; Des feux tels que les miens n'ont rien qu'il faille taire. Je vous aime, et non...
Page 46 - Eh bien! madame, il faut renoncer à ce titre Qui de toute la terre en vain me fait l'arbitre. Allons dans vos États m'en donner un plus doux; Ma gloire la plus haute est celle d'être à vous. Allons où je n'aurai que vous pour souveraine , Où vos bras amoureux seront ma seule chaîne, Où l'hymen en triomphe à jamais l'étreindra ; Et soit de Rome esclave et maître qui voudra.
Page 219 - Et c'est de là que part cette secrète haine Que le temps ne rendra que plus forte et plus pleine. Plus on sert des ingrats, plus on s'en fait haïr : Tout ce qu'on fait pour eux ne fait que nous trahir.

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