Le Père André, Jésuite: documents inédits pour servir à l'histoire philosophique, religieuse et littéraire du XVIIIe siècle, contenant la correspondance de ce Père avec Malebranche, Fontenelle, et quelques personnages importants de la Société̀ de Jésus, Volume 1 |
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Common terms and phrases
accusé Alençon Amiens atque Augustin autem avoit Caen cartésianisme censure chap charité Charles Porée chose Christi collége compagnie de Jesus concile de Trente condamné connoissance connoitre corps Cousin cùm derniere Descartes Dieu dire doctrine écrit enim esprit etiam étoit Général grace hæc hérésie Hesdin humble et tres idées divines j'ai j'avois j'ay jansénisme Jansenius Jésuites Journal des Savants jugement l'Eglise l'essence Lett lettre lign livre Malebranche maniere matiere meme ment mesme Metaphysica mihi nihil nisi omnia opinions parle paroit Pater Pax Christi pensée Pere Le Reverend philosophie Platonisme potest propositions quæ quam Quens quid quil quod R. P. Provincial raison Recteur religion réponse Révérend Reverend Pere André rien Rouen Saint Saint Augustin semper sentimens sentiment seroit seulement sunt supra tamen tems Tertre théologie tion tres humble tres obeissant serviteur verité Vestræ vobis
Popular passages
Page 100 - Histoire générale de la naissance et des progrès de la Compagnie de Jésus , et analyse de ses constitutions et prin6 cipes; Paris, 1760, et Rouen, 1761, 4 vol.
Page 311 - La connaissance que nous avons de notre âme par conscience est imparfaite, il est vrai, mais elle n'est point fausse ; la connaissance, au contraire, que nous avons des corps par sentiment ou par conscience, si on peut appeler conscience le sentiment de ce qui se passe dans notre corps, n'est pas seulement imparfaite, mais elle est fausse.
Page 310 - ... à Dieu, et d'une autre l'idée de quelque autre, en sorte que toutes ces perfections se trouvent bien à la vérité quelque part dans l'univers, mais ne se rencontrent pas toutes jointes et assemblées dans une seule qui soit Dieu...
Page 184 - ... Jésus-Christ, en tant que Verbe éternel et sagesse personnelle, est, comme parle saint Jean, la lumière véritable qui éclaire tous les hommes , et , comme parle saint Augustin , la vérité essentielle qui renferme dans sa divine substance toutes les vérités immuables, et, comme parle le P. Malebranche, la raison universelle des esprits, dans laquelle nous voyons les idées de toutes les choses que nous connoissons , les mêmes que Dieu voit, sur lesquelles il a formé cet univers, et...
Page 359 - N'allons pas si vite ; encore un moment d'attention , s'il vous plaît. Comme la nation des scholastiques est aisée à effaroucher, nous garderions de leur philosophie toutes les questions qui pourroient être de quelque utilité par quelque tour d'esprit qu'on leur pourroit donner, ou , encore mieux, en évaluant leurs grands termes, qui assez souvent ne font que dire scientifiquement ce que tout le monde sait. Mais la principale vue qu'il faudroit y avoir, c'est de montrer partout en peu de mots...
Page 358 - C'est une chose étrange et pourtant incontestable. Le premier pas que doit faire un enfant au sortir du collège , pour devenir honnête homme, c'est d'oublier tout ce qu'on y apprend. Peut-être que, s'il y avoit un bon cours de philosophie , où nos vérités les plus évidentes fussent traitées une à une, avec les objections et les réponses à la manière des scholastiques...
Page 309 - Dieu ait en lui-même les idées de tous les êtres qu'il a créés, puisque autrement il n'aurait pas pu les produire, et qu'ainsi il voit tous ces êtres en considérant les perfections qu'il renferme auxquelles ils ont rapport. Il faut de plus savoir que Dieu est très étroitement uni à nos âmes par sa présence, de sorte qu'on peut dire qu'il est le lieu des esprits, de même que les espaces sont en un sens le lieu des corps.
Page 167 - Nullement ; il se borne, dans un très-court billet du 31 juillet 1708, à répéter ce qu'il a déjà dit : « La doctrine de Descartes et de Malebranche est condamnée dans la compagnie , et on la trouve mauvaise dans ses principes et dans ses conclusions. Si vous me croyez, vous abandonnerez ces deux auteurs , et ne vous attacherez qu'à ceux de notre compagnie. Le parti que je vous conseille ne vous peut nuire ni devant Dieu ni' devant les hommes ; l'autre vous nuira toujours.
Page 206 - Où j'ai dit que nous ne pouvons rien savoir certainement, si nous ne connaissons premièrement que Dieu existe : j'ai dit en termes exprès que je ne parlais que de la science de ces conclusions, dont la mémoire nous peut revenir en l'esprit lorsque nous ne pensons plus aux raisons d'où nous les avons tirées.
Page 358 - D'un autre' côté , je suis touché au dernier point, quand je vois ce nombre infini de jeunesse chrétienne , qui ne vient au collége que pour se former l'esprit au bon goût., et le cœur à la vertU, n'en sortir qu'avec un esprit faux, superficiel, et souvent, ou plutôt presque toujours, 'avec un cœur perverti par les maximes toutes payennes qu'ils y ont apprises. Enfin, j'ai partout remarqué avec la plus tendre compassion pour les enfants qu'on y élève, qu'il n'ya ni ordre, ni suite ,...