Leitfaden der französischen metrik nebst einem anhange über den altfranzö-sischen epischen stil ...

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B.G. Teubner, 1880 - French language - 116 pages
 

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Popular passages

Page 83 - PEUPLE On parlera de sa gloire Sous le chaume bien longtemps. L'humble toit, dans cinquante ans, Ne connaîtra plus d'autre histoire. Là viendront les villageois Dire alors à quelque vieille : Par des récits d'autrefois, Mère, abrégez notre veille.
Page 77 - L'ÉPI naissant mûrit, de la faux respecté ; Sans crainte du pressoir, le pampre tout l'été Boit les doux présents de l'aurore ; Et moi, comme lui belle, et jeune comme lui, Quoi que l'heure présente ait de trouble et d'ennui. Je ne veux point mourir encore.
Page 74 - N'ira plus de ses vœux importuner le sort ; Prêtez-moi seulement, vallons de mon enfance, Un asile d'un jour pour attendre la mort. Voici l'étroit sentier de l'obscure vallée ; Du flanc de ces coteaux pendent des bois épais, Qui, courbant sur mon front leur ombre entremêlée, Me couvrent tout entier de silence et de paix. Là deux ruisseaux cachés sous des...
Page 54 - Dors, nous t'irons chercher! ce jour viendra peut-être! Car nous t'avons pour dieu sans t'avoir eu pour maître! Car notre œil s'est mouillé de ton destin fatal, Et, sous les trois couleurs comme sous l'oriflamme, Nous ne nous pendons pas à cette corde infâme Qui t'arrache à ton piédestal! Oh! va, nous te ferons de belles funérailles! Nous aurons bien aussi peut-être nos batailles; Nous en ombragerons ton cercueil respecté!
Page 77 - Quoi ! tandis que partout, ou sincères ou feintes, Des lâches, des pervers, les larmes et les plaintes Consacrent leur Marat parmi les immortels, Et que, prêtre orgueilleux de cette idole vile, Des fanges du Parnasse un impudent reptile Vomit un hymne infâme au pied de ses autels, La vérité se tait ! Dans sa bouche glacée, Des liens de la peur sa langue embarrassée Dérobe un juste hommage aux exploits glorieux ! Vivre est-il donc si doux ? De quel prix est la vie, Quand, sous un joug honteux,...
Page 75 - Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour? O lac ! l'année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu'elle devait revoir, Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre Où tu la vis s'asseoir ! Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes ; Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés...
Page 80 - TOI qui m'apparus dans ce désert du monde, Habitante du ciel, passagère en ces lieux! O toi qui fis briller dans cette nuit profonde Un rayon d'amour à mes yeux; A mes yeux étonnés montre-toi tout entière, Dis-moi quel est ton nom , ton pays, ton destin! Ton berceau fut- il sur la terre?
Page 81 - DANS ce Paris plein d'or et de misère , En l'an du Christ mil sept cent quatre-vingt, Chez un tailleur, mon pauvre et vieux grand-père, Moi, nouveau né, sachez ce qui m'advint. Rien ne prédit la gloire d'un Orphée...
Page 77 - La vérité se tait ! Dans sa bouche glacée, Des liens de la peur sa langue embarrassée Dérobe un juste hommage aux exploits glorieux ! Vivre est-il donc si doux ? De quel prix est la vie, Quand, sous un joug honteux, la pensée asservie, Tremblante au fond du cœur, se cache à tous les [yeux ? Non, non, je ne...
Page 74 - Chateaubriand, pourquoi fuir ta patrie, Fuir son amour, notre encens et nos soins? N'entends-tu pas la France qui s'écrie: Mon beau ciel pleure une étoile de moins!

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