Ma fille, en quatre mots, prenez votre parti; Car je vous donne au Duc. LE COMT E. Qu'elle fuivit fon goût. Vous aviez confenti LE BARO N. Oui; mais je confidere. Que je ferois un fou de manquer cette affaire," JULIE. Mon pere, révoquez cette loi rigoureuse, La croyez-vous Julie ? FLORANGE. Ah, qu'eft-ce que je voi! Je n'en puis plus douter. Ce que je me rappelle M'enchante, me ravit, & décide pour elle. Voulez-vous donc auffi que je tombe à vos pieds? Il faut abfolument que vous me l'accordiez ; Elle a trop fait pour moi pour que l'on nous fépare. Le Duc m'en répondra, LE Jufques à refufer... BARO N. Souffrir qu'elle s'égare JULIE. Si le cœur n'eft content, Eft-il dédommagé par un titre éclatant ? LE BARON. Sentiment romanefque. Oh! Tu feras Ducheffe, Ou je le ferai, moi. SCENE DERNIER E. LES ACTEURS PRÉCÉDENS FLORANGE. Souvenez-vous, Comteffe, Que vous m'avez promis un généreux appui. Quel parti prend ma fœur ? FLORANGE. Se déclare pour moi. L'adorable Julie LE BARON. Voyez quelle folie. LA COMTESSE. Non, mon pere, elle eft fage. LE BARO N. A l'autre. Par ma fol, Je ne vois plus ici de gens fenfés que moi : Quand vous en uferiez, ce feroit fans effet. J'ai mis l'oncle du Duc au fait,' Je l'ai fort exhorté de ceffer fa poursuite; Il m'a crue, & mon homme eft parti tout de fuite. Enfin, très-poliment, je l'ai congédié. LE BARON au Comte. Je battrois volontiers votre chere moitié. Après ce que j'ai dit, il n'en voudra rien faire, LE BARON au Comte. Eh bien, qu'en dites-vous ? LE COMT E. Je dis qu'elle a bien fait. LE BARON. Vous extravaguez tous. LA COMTESSE. N'aviez-vous pas promis... LE BARO N. Allons, il faut fe rendre Puifque chacun le veut ; embraffez-moi, mon gendre. Votre vertu produit cet heureux incident, FIN. |