Mémoires sur les choses advenuës en France depuis la mort de Henry le Grand, jusques à la paix faites avec les Reformez au mois de Juin 1629, Volume 2

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Popular passages

Page 374 - LaGuicbe, lieutenant général en Lyonnais , et alloit pour en demander la charge au Roi; mais il trouva qu'à son arrivée, à l'instance de M. de Villeroi, le Roi l'avoit donnée à M. d'Alincourt qui étoit lors son ambassadeur à Rome. Nous demeurâmes quelques jours à Fontainebleau, jouant le plus furieux jeu dont on ait ouï parler. Il ne se passoit journée qu'il n'y eût vingt mille pistoles, pour le moins, de perte et de gain. Les moindres marques étoient de cinquante pistoles , lesquelles...
Page 342 - Ou instruisit le procès à tous trois ; mais il n'y eut point de jugement que pour M. le comte d'Auvergne, qui fut condamné à avoir la tête tranchée : mais le Roi transmua la peine en une prison perpétuelle , partie en considération de madame d'Angoulême qui en fit de merveilleuses instances, mais davantage pour une raison qu'il nous dit, que le feu roi Henri III, son prédécesseur , ne lui avoit en mourant recommandé que M. le comte d'Auvergne et M. Le Grand, et qu'il ne vouloit pas qu'il...
Page 327 - Mansfeld et celui de Schomberg, et les menèrent en prison; puis se saisirent aussi de Harach, de Charmin, du Walestein et du Kinski, lesquels souffrant impatiemment cet outrage, et n'ayant point d'épées pour l'empêcher, nous crièrent que nous prissions garde à nous. Alors le Rosworm se saisit de son épée et moi de la mienne, que nos laquais portoient, et sans les tirer du fourreau , nous regardions que l'on ne se saisît point de la bride de nos chevaux. Ce qu'un sergent ayant voulu faire...
Page 438 - Reine fit coucher quelques jours en sa chambre , jusques après les funérailles du feu Roi , qu'il prit son appartement. Tous les grands et princes présens témoignèrent à l'envi leur zèle au service du Roi , et leur obéissance à la Reine : et M. de Nevers , qui lors commandoit l'armée de Champagne, fit prêter le serment en leur nom. Le soir on pansa le corps du Roi, et le lava avec la même cérémonie que s'il eût été en vie. M. du Maine lui donna sa chemise , M. Le Grand servit, et...
Page 410 - Si ces enfouis ne sont mâles , les filles seront duchesses de Lorraine. Celle-ci le doit être après votre mort. Si elle a plusieurs mâles, le deuxième ou troisième , ainsi qu'il sera stipulé , sera duc de Lorraine ; et s'il n'y en a qu'un , peut-être que les Lorrains mêmes, qui auront déjà par plusieurs années éprouvé la douce domination des rois de France , demanderont eux-mêmes cette réunion, comme ont fait les Bretons. Non qu'ils n'eussent été plus aises d'avoir un prince particulier,...
Page 387 - Je suis résolu de la marier à mon neveu, le prince de Condé, et de la tenir près de ma famille. Ce sera la consolation et l'entretien de la vieillesse où je vais désormais entrer. Je donnerai à mon neveu, qui est jeune et...
Page 458 - Guise que, suivant l'ancienne coutume, comme le marié de l'année à une fille de la cour, il fût préféré à être tenant, puisqu'il y vaquoit une place par la retraite de M. de Nevers ; ce que M. de Guise lui promit en cas que je le consentisse. Mais nous nous étions déjà tous diversement engagés ; et M. de Joinville étant venu parler à son frère, il lui dit qu'il avoit donné sa parole à M. de La Châtaigneraie, comme je dis aussi à M. de La Châtaigneraie que j'étois engagé à...
Page 231 - Ce qui fit que ledit Simon quitta son service , et se mit dans le parti du duc de Lorraine et des Suisses, qui étoient lors en guerre avec ledit Charles , et leur mena trois cents chevaux à ses dépens , comme les chroniques en font foi. Et de la bourgravie d'Epinal est encore demeuré en notre maison le...
Page 236 - II, ayant fait une puissante armée pour assister les protestans d'Allemagne contre l'empereur Charles-Quint, il prit en passant les villes impériales de Metz , Toul et Verdun; vint en Lorraine, d'où il chassa la reine de Danemarck, et envoya le duc Charles en son royaume, pour y être élevé avec les enfans de France, laissant l'administration de la Lorraine au comte de Vaudedemont.
Page 423 - Oui, rien, dit M. de Sully. Si vous ne faites rien du tout , et montrez de ne vous en soucier , on le méprisera , personne ne l'aidera , non pas même ses amis et serviteurs qu'il a par deçà; et, dans trois mois, pressé de la nécessité, et du peu de compte que l'on fera de lui , vous le raurez à la condition que vous voudrez ; là où si vous montrez d'en être en peine et d'avoir désir de le ravoir , on le tiendra...

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