Bibliothèque des mémoires relatifs à l'histoire de France pendant le 18e et le 19e siècle, Volume 18

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1858 - France
 

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Page 291 - La Commune de Paris se hâte d'informer ses frères de tous les départements, qu'une partie des conspirateurs féroces détenus dans les prisons a été mise à mort par le...
Page 27 - Bertrand parut seul, et nous obtînmes qu'il nous apporterait une cruche d'eau : nous la bûmes avec d'autant plus d'avidité qu'il y avait vingt-six heures que nous n'avions pu en obtenir une seule goutte. Nous parlâmes de cette négligence à un fédéré , qui vint avec d'autres personnes faire la visite de notre prison; il en fut indigné au point qu'en nous demandant le nom de ce guichetier, il nous assura qu'il allait l'exterminer : ce ne fut qu'après bien des supplications que nous obtînmes...
Page vi - Il y avait en outre , dans cette salle , une ou deux grandes armoires qui étaient remplies d'objets précieux. Seulement on avait placé dans une chambre haute quelques objets peu dignes de l'attention des hommes de proie , tels que pistolets , sabres , fusils , cannes à sabres , etc. » Ce fut dans cette caverne que furent préparés les massacres de septembre •, ce fut dans cet abominable repaire que fut prononcé l'arrêt de mort de huit mille Français , détenus la plupart sans aucun motif...
Page 291 - L'eût-on pensé? Dès lors, de nouveaux complots non moins atroces se sont tramés dans le silence, ils éclataient au moment même où l'Assemblée nationale, oubliant qu'elle venait de déclarer que la Commune de Paris avait sauvé la patrie, s'empressait de la destituer pour prix de son brûlant civisme. A cette nouvelle, les clameurs publiques élevées de toutes parts ont fait sentir...
Page 305 - M. le maire et l'avant-garde passent la grille de l'Orangerie ; on crie que les chariots des prisonniers sont arrêtés par la multitude. M. le maire revient au galop avec le commandant en second de la troupe parisienne. Ils trouvent le premier chariot un peu plus bas que l'hôtel de la Guerre ; la foule l'entourait et menaçait les prisonniers. M. le maire s'adresse aux plus échauffés : Ne vous déshonorez pas, laissez agir la justice, elle vous vengera des traîtres, il peut y avoir des innocents.
Page 84 - ... leurs lèvres sont sèches ; je viens vous demander du vin « pour eux. » Le comité arrête qu'il leur sera délivré un bon pour vingt-quatre pots de vin. Quelques minutes après , le même homme vient renouveler la même demande. Il obtient encore un autre bon . Aussitôt entre un marchand de vin, qui vient se plaindre de ce que l'on donne la pratique aux marchands étrangers, quand il ya quelque bonne fête : on l'apaise en lui permettant d'envoyer aussi de son vin aux braves frères qui...
Page 126 - Le commandant général ordonne au commandant du bataillon de service à la Ville de dissiper la colonne d'attroupement qui marcherait pour se porter au Château, tant avec la garde nationale qu'avec la gendarmerie, soit à pied, soit à cheval, en l'attaquant par derrière.
Page 34 - J'en ai les mains lavées. Conduisez M. Maillé — » Ces mots prononcés, on le poussa dans la rue, où je le vis massacrer par l'ouverture de la porte du guichet. Je me suis trouvé souvent dans des positions dangereuses, et j'ai toujours eu le bonheur de savoir maîtriser mon âme; mais dans celle-ci, l'effroi inséparable de ce qui se passait autour de moi m'aurait fait succomber, sans ma conversation avec le Provençal, et surtout sans mon rêve, qui me revenait toujours à l'imagination. Le...
Page 24 - De l'Accord de la révélation et de la raison contre le divorce ; d'un autre écrit sur le Divorce en Pologne ; enfin d'une traduction du grec en français de la Lettre synodale de Nicolas , patriarche de Constantinople , à l'empereur Alexis Comnène , sur le pouvoir des empereurs relativement à l'élection des métropoles ecclésiastiques. Voyez plus bas la Relation écrite par madame Fausse-Lendry, nièce de l'abbé de Rastignac.
Page 281 - Je jurerai facilement les deux premiers ; je ne puisjurer le dernier ; il n'est pas dans mon cœur. ( Ici un assistant lui dit tout bas : Jurez donc; si vous ne jurez pas , vous êtes morte. ) La princesse ne répondit rien, leva ses deux mains à la hauteur de ses yeux , et fit un pas vers le guichet. « Le juge dit alors : Qu'on élargisse Madame.

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