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Bergerat†, des Marets *, lisez : Bergerat*, des Marets†.
les uns, lisez les unes.

Page 268,

Page 307,

Page 344,

ne se pas
suffire pas,
lisez ne se suffire pas.
Apost. ch. 13, lisez chap. 31.
par et leurs, lisez : et par leurs. »

Nul exemplaire de la première édition ne s'est rencontré jusqu'ici qui nous offre le texte non cartonné des Caractères, tel qu'il était sorti des presses. Plusieurs volumes de ce premier état furent peut-être offerts aux amis de la Bruyère, celui par exemple qui parvint à Bussy par l'entremise du marquis de Termes; mais très vraisemblablement le libraire n'avait pas eu le temps de relier et de mettre en vente des exemplaires sans cartons lorsque l'auteur exigea l'addition de quatre feuillets nouveaux et la réimpression de six feuillets. De là une première catégorie de cartons au nombre de dix, qui caractérisent un second état et qui ont fait disparaître des leçons primitives qu'on ne retrouve nulle part. Nous ne connaissons aujourd'hui que cinq exemplaires de second état ne comptant que ces dix cartons; les autres exemplaires comprennent en sus une seconde série de cartons au nombre de seize, que nous décrirons plus loin. Ce qui fait l'intérêt des cinq exemplaires de second état, c'est qu'ils contiennent des leçons primitives que les seize cartons du troisième état avaient pour objet de remplacer. La Bibliothèque nationale possède l'un des cinq exemplaires de second état : c'est le volume de la Réserve qui porte la cote R 2056. Le second exemplaire a passé de la bibliothèque de M. Guyot de Villeneuve dans celle de M. le Souef, qui, devenue la propriété de la famille de M. Pierre Champion, a été offerte par elle à l'Etat. Le troisième, qui a fait partie de la bibliothèque de M. le baron de Claye, se trouve aujourd'hui dans celle de M. Ad. Bordes. Le quatrième, naguère dans la bibliothèque du docteur Fauvel 2, appartient maintenant à M. H. de Backer, de Bruxelles. Le cinquième a été acquis par M. Rahir à la vente des livres de M. Daguin. Ces cinq exemplaires sont semblables, à deux feuillets près, 221-222 et 311-312, qui ne sont pas les mêmes dans les cinq exemplaires 3.

Si, plus haut, le nombre des cartons de second état a été évalué à dix, c'est que, pour plus de commodité, j'ai compté comme six cartons six feuillets insérés d'un seul coup dans la feuille C que tout aussi bien l'on pourrait regarder comme un carton unique. Ces dix cartons sont : six feuillets de la feuille C, laquelle, comme les feuilles A et B, n'a pas reçu de pagination et contient la fin du Discours sur Théophraste et

1. Catalogue de la bibliothèque de feu M. Guyot de Villeneuve, Paris, Rahir, 1901, première partie, p. 59, no 220.

2. Catalogue de Livres anciens et modernes composant la bibliothèque de feu M. le Dr Fauvel, Paris, H. Leclerc, 1910, p. 14.

3. Dans sa Bibliographie des principales éditions originales d'écrivains français du xve au xviie siècle publiée en 1888, M. Jules le Petit ne citait que quatre exemplaires de second état, ceux de la Bibliothèque nationale, de MM. G. de Villeneuve, de Claye, Daguin.

le commencement des Caractères du philosophe grec, puis les feuillets 61-62, 155-156, 177-178, 221-222.

Les six feuillets nouveaux du Discours sur Théophraste ont pris la place de deux feuillets supprimés, ainsi qu'il sera expliqué ci-après. Cette fourrure représentant la retouche la plus importante que la Bruyère ait fait subir au texte de son livre, il nous sera permis d'en parler avec quelque insistance.

A la fin du Discours sur Théophraste, la Bruyère avertit le lecteur qu'à sa traduction il ajoute la peinture des mœurs contemporaines, et cela « dans l'esprit de contenter ceux qui reçoivent froidement tout ce qui appartient aux étrangers et aux anciens et qui n'estiment que leurs mœurs ». Cette annonce et les réflexions qui l'accompagnent commencent à la quatorzième des vingt lignes de la dernière page de la feuille B et se poursuivent dans la première partie de la feuille C. Avec un alinéa sur les titres des chapitres de Théophraste, elles occupaient tout d'abord, outre les dernières lignes de la feuille B, les deux premiers feuillets de la feuille primitive C; mais, avant que les feuilles fussent remises au relieur, la Bruyère voulut donner plus d'extension à cette sorte de préface des Caractères ou mœurs de ce siècle qu'il mêlait ainsi à sa dissertation sur Théophraste. Peut-être dans sa première rédaction n'avait-il point parlé des Pensées de Pascal et des Maximes de la Rochefoucauld, et jugea-t-il qu'il convenait de marquer les différences qui séparaient son œuvre de celle de ses devanciers modernes. Sa seconde rédaction, deux fois plus longue que la première, devait remplir douze pages; on réimprima les deux premiers feuillets de la feuille C, et quatre feuillets nouveaux furent intercalés à la suite. De la première impression n'étaient conservées que six lignes de la feuille B. La nouvelle feuille C, qui, grossie de huit pages, compte seize feuillets au lieu de douze, se partage en deux cahiers : le premier est composé des six feuillets de second tirage, dont les quatre premiers portent, ainsi qu'il convient, les signatures C, Cij, Ciij, Ciiij; le second comprend ce qu'il restait de la feuille C primitive, c'est-à-dire les pages chiffrées 53 à 72, qui devraient être numérotées 61 à 80. Par suite de l'addition de quatre feuillets, la pagination était donc devenue inexacte, de même que les signatures C, Čij, Ciij, Ciiij, gardées sans droit par les pages 53, 55, 57, 59.

Des trois cartons suivants nous n'avons rien à dire, sinon que le premier, 61-62, contient les quinze dernières lignes du chapitre de la Dissimulation des Caractères de Théophraste et trente-deux lignes du chapitre de la Flatterie ; que le second, 155-156, a reçu au recto les huit dernières lignes de la préface qui précède les Caractères de la Bruyère, au verso la première page de la table de ses Caractères 2; et que le troisième renferme les remarques du chapitre du Mérite personnel qui sont numérotées dans notre édition 13, 15, 16, 24.

Il nous reste à parler du carton 221-222, où se trouvent les remarques 17, 18, 26 et 22 des Biens de fortune. Ce carton est dans le volume de la Bibliothèque nationale, et sans doute dans trois autres exem

1. Notons que le feuillet Cij faisant partie de ce cahier a été remplacé dans le troisième état par un nouveau carton qui sera mentionné ci-après.

2. Dans les deux premières éditions la table des chapitres de Théophraste est imprimée, sans renvois aux pages, entre la préface et le premier chapitre des Caractères; de même la table des chapitres des Caractères de la Bruyère est imprimée, également sans renvois aux pages, à la suite de la préface et avant le texte des Caractères. A partir de la 3e édition les deux tables sont réunies en une table unique qui renvoie aux pages et qui est placée à la fin du volume.

plaires de second état, un premier carton, entaché à la cinquième ligne d'une faute d'impression, « livrer » au lieu de « livres »; un second carton sans faute a été tiré assez tôt pour prendre place dans le volume de M. de Backer, et c'est le texte de ce second carton que l'on trouvera dans les exemplaires de troisième état.

La vente du livre commença dès que les dix cartons de la première série eurent été insérés dans les exemplaires en magasin; mais, à en juger par la rareté des volumes qui nous représentent le second état, il n'en avait été mis en circulation qu'un petit nombre lorsque l'auteur demanda l'intercalation de 16 nouveaux cartons. Ce sont le feuillet Cij du premier cahier de la feuille C, et les feuillets 971, 165, 167, 185, 187, 191, 221, 251, 257, 263, 273, 311, 317, 333, 353.

Des variantes que présentent ces seize cartons il en est une qui a été relevée par M. Jouaust dans son Premier texte de la Bruyère, publié en 1868 d'après un exemplaire de troisième état, et non pas, comme il a été dit, selon l'exemplaire de la Bibliothèque nationale R 2056. Après avoir reproduit un texte de troisième état, M. Jouaust avait ouvert à la page 274 un des cinq volumes de second état, peut-être celui de la Bibliothèque nationale, et y avait aperçu une réflexion qui a été remplacée par une réflexion nouvelle dans presque tous les exemplaires 2. La rencontre était intéressante, puisqu'elle mettait en lumière pour la première fois une réflexion qui ne se trouve que dans un très petit nombre d'exemplaires. Reléguée dans les notes qui terminent son volume, la découverte de M. Jouaust n'avait appelé l'attention d'aucun des éditeurs de la Bruyère, nous compris, lorsqu'en 1877 l'examen d'un exemplaire de la première édition, celui de la bibliothèque Villeneuve, nous permit de constater un certain nombre de variantes, au milieu desquelles figurait celle qu'avait signalée M. Jouaust. Les variantes dont il s'agit nous étaient apparues trop tard pour être imprimées au bas du texte de notre première édition. Bien que chacune d'elles ait été insérée à sa place dans l'annotation de l'édition suivante, nous reproduirons ci-après, en y ajoutant quelques lignes relatives à deux cartons précédemment omis, le tableau où elles avaient été réunies dans la première partie de notre tome III de 1878.

Passant successivement en revue les pages qui nous donnent les leçons de la première impression, nous indiquerons dans le tableau suivant les corrections et les changements qu'apportent les cartons, et nous soulignerons dans nos citations les leçons des feuillets primitifs et celles des cartons.

Feuillet Cij non paginé.

Le feuillet Cij, faisant partie de la fourrure que nous avons décrite plus haut, porte à la seconde ligne du recto (tome I, Discours sur Théophraste, p. 29, ligne 2, de notre édition) la leçon: « de qui, faute d'attention »; un carton nouveau substitue à la première leçon : «ďoù, faute d'attention. >>

Feuillet 97-98.

Page 97, ligne 1, chapitre de l'Impudent (Caractères de Théophraste, tome I, p. 57, ligne 2, de notre édition), le carton a corrigé une

1. Pour plus de rapidité, au lieu de désigner les feuillets par les deux pages dont ils se composent, nous nous bornerons souvent à indiquer le chiffre de la page du

recto.

2. Contrairement à l'avis de M. Jouaust, c'est un carton et non un remaniement dans la composition qui a remplacé une phrase par une autre.

faute d'impression. La page 96 se terminant par les mots : « ou à siffler les acteurs que », avec la réclame les, la réclame a trompé un imprimeur distrait, qui a commencé la première ligne de la page 97 par la répétition des mots « les acteurs que les autres, etc. ». Le carton a supprimé les trois mots fautivement reproduits.

Feuillet 165-166.

Page 165, lignes 13 et suivantes (tome II, p. 44, no 46), première impression :

« Le E** G** est immédiatement au-dessous du rien; il y a bien d'autres livres qui lui ressemblent : il y a autant d'esprit à s'enrichir par un mauvais livre, qu'il y a de sottise à l'acheter, etc. >>

Le carton, dont le verso est fautivement chiffré 265, donne le texte reproduit dans notre édition.

Page 166, ligne 8 (tome Il, p. 45, no 47, ligne 8): « C'est faute d'action, de théâtre ». Le carton porte l'interversion qui est demeurée dans le texte définitif.

La réimpression a, de plus, fait disparaître une faute insignifiante en tête de la page 165.

Feuillet 167-168.

Page 167 (tome II, p. 51, no 54, ligne 3). La première impression porte, à la fin de la 3e ligne et au début de la 4o, deux fois le mot mais; le carton a supprimé cette répétition et introduit, aux lignes 18 et 19 de la même page (p. 52, ligne 8), la correction sui

vante :

Première impression « C'est l'esprit qu'il avoit sublime, à qui il a été redevable... » La Bruyère a fait imprimer sur le carton : « auquel il a été redevable ».

Sur la page 168, chiffrée 268, autre correction, lignes 6 et 7 (p. 52, lignes 4 et 5 en remontant). Première impression: «< admirable certes » ; sur le carton : « admirable surtout ».

La Bruyère, on le voit, faisait réimprimer le feuillet 167-168 pour y remplacer, ici comme en maint autre endroit, le relatif à qui, et aussi pour effacer le mot certes, qu'il laissait subsister dans un autre pas. sage de la même édition (voyez la Préface du Lexique, p. 11, note 1); la réimpression permit de placer plusieurs apostrophes oubliées, et de faire disparaître, comme on l'a vu, la faute de la page 167; mais on omit de corriger, p. 168, une autre faute : «< riche sans ses rimes »>, lisez « dans ».

Feuillet 185-186.

Page 185, 2o alinéa : Il échappe etc. (tome II, p. 86, no14). Dans la première impression cette remarque n'est pas précédée d'un pied de mouche; le carton, au contraire, au moyen de ce signe, la sépare de l'alinéa qu'elle suit.

Page 186, l'alinéa : Telle femme évite (tome II, p. 87, no 18) est précédé d'un pied de mouche dans la première impression; le carton le supprime; il ne reviendra dans aucune des éditions suivantes. Le même carton rectifie de plus, à la 11 ligne, l'ancienne orthographe auec, et, à la 14e ligne, l'accentuation du mot borné, imprimé d'abord borné (tome II, p. 90, no 31, note 5).

Feuillet 187-188.

Page 187, ligne 6 (tome II, p. 92, no 35, ligne 1), première im pression: << aux convents »; le carton porte « aux couvents ». L'orthographe couvent n'a été maintenue que jusqu'à la 6o édition. La 7o et les suivantes reviennent à convent.

Page 188, ligne 10 (tome II, p. 90, no 32, ligne 1), première impression «< hypochondre »; sur le carton : « hipocondre ».

Feuillet 191-192.

Page 191, lignes 12 et 13 (tome II, p. 101, no 59), première rédaction : « d'une jeune fille un si violent amour, à qui »; sur le carton: « d'une jeune personne, un si violent amour, auquel ».

Feuillet 221-222.

pas

Page 222 (tome II, p. 166, no 26). Le feuillet primitif 221-222 a été remplacé successivement par deux cartons. Le premier n'avait encore été inséré dans tous les exemplaires de second état quand l'on tira un second carton pour effacer, à la ligne 5, une faute d'impression: << six vingt mille livrer de revenu » au lieu de : « six vingt mille livres de revenu ».

Feuillet 251-252.

Page 252 (tome II, p. 250, no 1), première impression:

<< La prévention du peuple en faveur de ses princes est si aveugle.... que s'ils s'avisoient d'être bons, cela iroit à l'idolâtrie, le seul mal sous ce règne que l'on pouvoit craindre. »

L'application aux princes était hardie: la substitution des grands aux princes et la suppression du dernier membre de phrase, lequel eût pu déplaire à Louis XIV, rendirent la remarque moins dangereuse.

Feuillet 257-258.

Page 257, lignes 12 et 13 (tome II, p. 265, no 42, ligne 3), première impression: « Le centre des meilleures choses, à qui ils rapportent ce qu'ils lisent »; sur le carton « à quoi ils rapportent ».

Page 258, lignes 2 et 3 en remontant (tome II, p. 266, no 44, lignes 8 et 9): les mots Hommes et dans, imprimés d'abord avec abréviation (homes et dãs), sont en toutes lettres dans le carton.

Même page, ligne 14, il s'est glissé une faute dans le carton : << tout le moins », pour « tout le monde ».

Feuillet 263-264.

Page 263, lignes 7-9 (tome II, p. 290, no 16), première impression : << Le plaisir d'un roi qui est digne de l'être est de l'être moins quelquefois »; sur le carton: « d'être moins roi quelquefois ». La Bruyère est revenu, dès la 2de édition, à la première rédaction.

Dans la même remarque, lignes 4 et 5, on a d'abord imprimé :

<< le bas de soye »; le carton corrige: « le bas de saye ».

Fautes d'impression sur ce carton: lignes 5 et 6 en remontant, « bornée » a été imprimé « boreée » ; la page 264 a été chiffrée 164.

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