Histoire générale du dix-huitième siècle...

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L. Colas, 1836 - History, Modern - 600 pages
 

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Popular passages

Page 359 - Sa fermeté devenue opiniâtreté fit ses malheurs dans l'Ukraine, et le retint cinq ans en Turquie ; sa libéralité dégénérant en profusion a ruiné la Suède ; son courage poussé jusqu'à la témérité a causé sa mort; sa justice a été quelquefois jusqu'à la cruauté; et dans les dernières années le maintien de son autorité approchait de la tyrannie. Ses grandes qualités , dont une seule eût pu immortaliser un autre prince , ont fait le malheur de son pays.
Page 359 - Suède, après avoir éprouvé ce que la prospérité a de plus grand et ce que l'adversité a de plus cruel, sans avoir été amolli par l'une, ni ébranlé un moment par l'autre.
Page 110 - Jamais roi de France, non pas même Louis XIV, n'a régné d'une manière si absolue, si sûre, si éloignée de toute contradiction, et n'a embrassé si pleinement et si despotiquement toutes les différentes parties du gouvernement de l'état et de la cour, jusqu'aux plus grandes bagatelles. Le feu roi éprouva souvent des embarras par la guerre domestique de ses ministres, et quelquefois par les représentations de ses généraux d'armée et de quelques grands distingués de sa cour.
Page 165 - Anglais gagnèrent un ascendant qui les rendit vainqueurs dans les quatre parties du monde '. D'ailleurs les sommes excessives que Louis XV payait en subsides, et celles que...
Page 403 - Suède, et il ne fit point difficulté d'admettre dans les tribunaux les prisonniers suédois, instruits de la jurisprudence de leur pays, et qui, ayant appris la langue de l'empire, voulurent rester en Russie. Il acheva en 1 722 son nouveau code, et défendit, sous peine de mort, à tous les juges de s'en écarter.
Page 150 - L'autre était formée par la France, l'Espagne, les deux Siciles, la Prusse, la Suède. Toutes les puissances restèrent armées ; et on espéra un repos durable, par la crainte même que les deux moitiés de l'Europe semblaient inspirer l'une à l'autre.
Page 75 - Mon fils, je ne désire que le bien de « l'Etat et votre gloire; je n'ai qu'une chose à vous « demander pour votre honneur, et j'en exige votre « parole (il la donna) : c'est de ne jamais employer « ce fripon d'abbé Dubois, le plus grand coquin « qu'il y ait au monde , et qui sacrifieroit l'Etat et
Page 165 - Prusse; et enfin les secours que cet empereur envoya en Silésie. « Si nous examinons , d'un autre côté, les causes des pertes que les Français firent dans cette guerre, nous observerons la faute qu'ils commirent de se mêler des troubles de l'Allemagne. L'espèce de guerre qu'ils faisaient aux Anglais était maritime ; ils prirent le change, et négligèrent cet objet principal pour courir après un objet étranger , qui proprement ne les regardait point.
Page 286 - ... instruite dans tous les arts qui ont rapport à la guerre; elle attira d'habiles professeurs de géométrie , de fortification , de géographie et d'histoire, qui formèrent des sujets capables ; ce qui devint une pépinière d'officiers pour son armée. Par tous ces soins le militaire acquit dans ce pays un degré de perfection où il n'était jamais parvenu sous les empereurs de la maison d'Autriche, et une femme exécuta des desseins dignes d'un grand homme.
Page 74 - RÉGENCE DU DUC D'ORLÉANS. Considérons maintenant les principaux personnages qui vont paraître sur la scène. Le duc d'Orléans était d'une figure agréable, d'une physionomie ouverte, d'une taille médiocre; mais avec une aisance et une grâce qui se faisaient sentir dans toutes ses actions. Doué d'une pénétration et d'une sagacité rares , il s'exprimait avec vivacité et précision. Ses réparties étaient promptes , justes et gaies.

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