POLITIQUES, LITTÉRAIRES, UN ET RELIGIEUSES, PRÉSENTANT POUR CHACUN DES JOURS DE L'ANNÉE, Chez Et quo sit facto quæquæ notata dies. TROISIÈME ÉDITION, REVUE, CORRIGÉE, ET CONSIDÉRABLEMENT AUGMENTÉE, { PARIS, LE NORMANT, Libraire, rue de Seine, no. 8. 1812. POLITIQUES, LITTÉRAIRES, ET RELIGIEUSE S. OBSERVATIONS PRÉLIMINAIRES SUR LE MOIS DE JANVIER. OVIDE, en commençant son poëme des Fastes, s'adresse ainsi à Janus: « De grâce, enseignez-moi, lui dis-je avec respect, » D'où vient que dans l'hiver l'an nouveau recommence : » C'est le printems qui dut lui donner la naissance : » Alors tout refleurit ; par le froid dépouillé » D'un feuillage nouveau l'arbre s'est habillé ; » On croit revoir du temps l'enfance primitive. » Dans le cep engourdi, lasse d'être captive, » La seve le féconde et gonfle les bourgeons ; » L'herbe des jeunes blés a verdi lės sillons; » Dans l'air, que des zéphyrs a réchauffé l'haleine, » L'oiseau chante, il se joue, et l'agneau dans la plaine; › Le soleil le plus doux répand le plus beau jour ; » Et l'hirondelle absente, en nos toits de retour, » Y pétrit le ciment d'un nid qu'elle maçonne ; >> Le champ s'ouvre sans peine au soc qui le façonne ; >> Tout croît, tout ressuscite à cet aimable temps: >> Oui, la nouvelle année a dû naître au printems. >> Après ce long discours que ma bouche prononce, Le dieu, bien moins diffus, me fit cette réponse : |