Histoire de l'Académie françoise depuis 1652 jusqu'à 1700

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Chez Jean Baptiste Coignard, 1730 - 406 pages
 

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Popular passages

Page 153 - Il avait le visage assez agréable, un grand nez, la bouche belle, les yeux pleins de feu, la physionomie vive, des traits fort marqués, et propres à être transmis à la postérité dans une médaille ou dans un buste. Sa prononciation n'était pas tout à fait nette, il lisait ses vers avec force, mais sans grâce.
Page 143 - . Si ce proverbe a péri, il faut s'en prendre aux auteurs qui ne le goûtaient pas, et à la cour, où c'eût été très mal parler que de s'en servir sous le ministère du cardinal de Richelieu.
Page 150 - Corneille ya peint la corruption de la cour des empereurs du même pinceau dont il avoit peint les vertus de la république. En ce temps-là, des pièces d'un caractère fort différent des siennes parurent avec éclat sur le théâtre.
Page 109 - S'il y avoit du défaut dans fa conduite a cet égard , c'étoit de trop excufer. Peu de perfonnes ont eu comme lui l'amitié, la confiance, & le fecret de ce qu'il y avoit de plus grand dans tous les états du Royaume , en hommes & en femmes. On le...
Page 80 - Pour cela, il nous faudroit un certain nombre de livres qui fussent déclarés exempts de fautes quant au style. Quel est le tribunal qui aura droit de prononcer là-dessus, si ce n'est l'Académie? Je voudrais qu'elle prît d'abord le peu que nous avons de bonnes traductions, qu'elle invitât ceux qui ont ce talent à en faire de nouvelles, et que, si...
Page 145 - Corneille, alarmé, voulut retirer la pièce d'entre les mains des comédiens qui l'apprenaient; mais enfin il la leur laissa sur la parole d'un d'entre eux qui n'y jouait point , parce qu'il était trop mauvais acteur. Était-ce donc à ce comédien à juger mieux que tout l'hôtel de Rambouillet?
Page 155 - ... que le commerce du monde n'en permet ordinairement. Il a eu souvent besoin d'être rassuré par des casuistes sur ses pièces de théâtre , et ils lui ont toujours fait grâce en faveur de la pureté qu'il avait établie sur la scène , des nobles sentiments qui régnent dans ses ouvrages, et de la vertu qu'il a mise jusque dans l'amour.
Page 234 - Bourdaloue. Ce grand orateur, le « premier qui ait réduit parmi nous l'éloquence à n'être que « ce qu'elle doit être, je veux dire à être l'organe de la raison « et l'école de la vertu , n'avait pas seulement banni de la « chaire les concetti, productions d'un esprit faux, mais en« core les matières vagues et de pure spéculation, amusements
Page 140 - Pour juger de la beauté d'un ouvrage, il suffit donc de le considérer en lui-même; mais pour juger du mérite de l'auteur, il faut le comparer à son siècle.
Page 148 - Pertharite une reine consent à épouser un tyran qu'elle déteste, pourvu qu'il égorge un fils qu'elle a, et que par cette action il se rende aussi odieux qu'elle souhaite qu'il le soit. Il est aisé de voir que ce sentiment, au lieu d'être noble, n'est que dur, et il ne faut pas trouver mauvais que le public ne l'ait pas goûté. Après Pertharite, M.

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