Les paysans illustres: Plutarque des campagnes

Front Cover
au Bureau central de la Société des dictionnaires, 1838 - France - 327 pages
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 82 - ... J'apparus un jour, et je meurs. Je meurs, et sur ma tombe, où lentement j'arrive, Nul ne viendra verser des pleurs. Salut, champs que j'aimais, et vous, douce verdure, Et vous, riant exil des bois ! Ciel, pavillon de l'homme^ admirable nature, Salut pour la dernière fois ! Ah ! puissent voir longtemps votre beauté sacrée, Tant d'amis sourds à mes adieux ! Qu'ils meurent pleins de jours, que leur mort soit pleurée, Qu'un ami leur ferme les yeux.
Page 145 - N'ayez cure, dit l'un d'eux, nous la retrouve» rons bien. » En attendant, les Anglais se vengeaient sur elle en augmentant les rigueurs de sa prison. Elle était gardée par cinq soldats, dont trois ne quittaient pas son cachot, et dont deux veillaient sans cesse à la porte. Elle était attachée, pendant la nuit, par deux chaînes de fer, fixées au pied de son lit, et pendant le jour, à un poteau, au moyen d'une autre chaîne qui la tenait par le milieu du corps. Cependant elle avait repris...
Page 49 - Soit; mais je vous déclare, qu'à moins de blasonner votre cachet , vous ne l'aurez pas ». — Surpris de ce
Page 127 - je pusse maintenant partir, abandonnant les « armes, et aller servir mon père et ma mère, en « gardant leurs brebis, avec ma sœur et mes « frères, qui moult se réjouiraient de me voir!
Page 143 - Après ce sermon, qualifié dansle procès de prédication charitable , Massieu fut chargé de lire une cédule d'abjuration , et , après la lecture , on somma Jeanne d'abjurer. Elle dit qu'elle n'entendait pas ce mot, et demanda qu'on la conseillât. On chargea de ce soin l'appariteur Massieu : cet homme , dont le métier était de conduire les criminels en prison , au tribunal et à l'échafaud, était touché de compassion pour Jeanne. Il lui expliqua ce qu'on voulait d'elle, et il l'engagea...
Page 142 - Érard y fit un discours, dans lequel il se répandit en invectives contre elle et contre le roi. « C'est à toi, Jeanne, que je parle, et te dis que ton roi est hérétique et schismatique.
Page 268 - Vous m'avez dit plusieurs fois que vous aviez pitié de moi, mais, moi, j'ai pitié de vous, qui avez prononcé ces mots : je suis contraint. Ce n'est pas parler en roi.
Page 122 - N'ayez doute; ne savez vous pas que j'ai promis à vo» tre épouse de vous ramener sain et sauf? "Apercevant un endroit où les assiégés opposaient une résistance opiniâtre, elle descend dans le fossé, et monte à l'échelle, son étendard à la main. Un Anglais saisit alors une pierre...
Page 102 - Jeanne d'Arc n'a varié sur la réalité de ces apparitions : les rigueurs de sa prison , l'espoir d'adoucir ses bourreaux, les menaces d'être livrée aux bûchers , rien ne put lui arracher un désaveu. Toujours elle soutint que les saintes lui avaient fréquemment apparu et lui apparaissaient encore; qu'elles lui parlaient . qu'elle les voyait enfin, non des yeux de l'imagination...
Page 124 - ... forces de leurs armées de France, habituées à la victoire ; les guerriers qui étaient en Angleterre n'osaient traverser la mer et aborder sur le sol fatal protégé par la puissance surnaturelle de la magicienne d'Orléans. Son ascendant sur les soldats et sur le peuple était sans bornes; mais il n'en était pas de même des généraux et des courtisans : plusieurs étaient jaloux de sa gloire et de ses...

Bibliographic information