Sa maison, sa chambre, son lit. La lice cette fois montre les dents, et dit : Je suis prête à sortir avec toute ma bande, Ses enfants étoient déjà forts. Ce qu'on donne aux méchants, toujours on le regrette : Il faut que l'on en vienne aux coups; L'aigle donnoit la chasse à maître Jean lapin, Étoit sûr mais où mieux? Jean lapin s'y blottit. : L'aigle fondant sur lui nonobstant cet asile, L'escarbot intercède, et dit : Princesse des oiseaux, il vous est fort facile D'enlever malgré moi ce pauvre malheureux : Mais ne me faites pas cet affront, je vous prie, L'oiseau de Jupiter, sans répondre un seul mot, L'étourdit, l'oblige à se taire, Enlève Jean lapin. L'escarbot indigné Vole au nid de l'oiseau, fracasse, en son absence, L'aigle étant de retour, et voyant ce ménage, L'oiseau qui porte Ganymède Du monarque des dieux enfin implore l'aide, Jupiter se verra contraint de les défendre : Hardi qui les iroit là prendre. Aussi ne les y prit-on pas. Leur ennemi changea de note, Sur la robe du dieu fit tomber une crotte: Le dieu, la secouant, jeta les œufs à bas.. D'abandonner sa cour, d'aller vivre au désert; Le pauvre Jupiter se tut: Devant son tribunal l'escarbot comparut, Fit sa plainte et conta l'affaire. On fit entendre à l'aigle, enfin, qu'elle avoit tort. |