D'un grain de blé je me nourris : Une noix me rend toute ronde. A présent je suis maigre; attendez quelque temps ; L'autre lui dit : Tu t'es trompée : Est-ce à moi que l'on tient de semblables discours? Meurs, et va-t'en, tout de ce pas, Haranguer les sœurs filandières : Mes enfants trouveront assez d'autres repas. Il tint parole. Et pour ma fable, Voici le sens moral qui peut y convenir : En pays plein de cerfs, un cerf tomba malade. Accourt à son grabat le voir, le secourir, Permettez qu'en forme commune La Parque m'expédie; et finissez vos pleurs. Point du tout les consolateurs De ce triste devoir tout au long s'acquittèrent, Quand il plut à Dieu s'en allèrent : C'est-à-dire sans prendre un droit de pâturage. La pitance du cerf en déchut de beaucoup. D'un mal il tomba dans un pire, A jeûner et mourir de faim. En pays plein de cerfs, un cerf tomba malade. Incontinent maint camarade Accourt à son grabat le voir, le secourir, Le consoler du moins multitude importune. : Eh! messieurs, laissez-moi mourir : Permettez qu'en forme commune La Parque m'expédie; et finissez vos pleurs. Point du tout les consolateurs De ce triste devoir tout au long s'acquittèrent. Quand il plut à Dieu s'en allèrent : C'est-à-dire sans prendre un droit de pâturage. D'un mal il tomba dans un pire, A jeûner et mourir de faim. |