L'apologue est un don qui vient des immortels; Ou, si c'est un présent des hommes, Quiconque nous l'a fait mérite des autels : Nous devons, tous tant que nous sommes, Le sage par qui fut ce bel art inventé. C'est proprement un charme : il rend l'àme attentive, Ou plutôt il la tient captive, Nous attachant à des récits Qui mènent à son gré les cœurs et les esprits. Le Temps, qui détruit tout, respectant votre appui, C'est de vous que mes vers attendent tout leur prix : Dont vous ne connoissiez jusques aux moindres traces. Voudroit s'étendre davantage; Mais il faut réserver à d'autres cet emploi; Votre louange est le partage. Olympe, c'est assez qu'à mon dernier ouvrage Par qui j'ose espérer une seconde vie : Sous vos seuls auspices ces vers Seront jugés, malgré l'envie, Dignes des yeux de l'univers. 1 Ce grand maître était Louis XIV. |