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Le médecin Tant-pis alloit voir un malade
Que visitoit aussi son confrère Tant-mieux.
Ce dernier espéroit, quoique son camarade
Soutînt que le gisant iroit voir ses aïeux.
Tous deux s'étant trouvés différents pour la cure,
Leur malade paya le tribut à nature,
Après qu'en ses conseils Tant-pis eut été cru.
Ils triomphoient encor sur cette maladie.
L'un disoit Il est mort, je l'avois bien prévu.
S'il m'eût cru, disoit l'autre, il seroit plein de vie.

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L'avarice perd tout en voulant tout gagner.

Je ne veux, pour le témoigner,

Que celui dont la poule, à ce que dit la fable,
Pondoit tous les jours un œuf d'or.
Il crut que dans son corps elle avoit un trésor;
Il la tua, l'ouvrit, et la trouva semblable
A celles dont les œufs ne lui rapportoient rien,

S'étant lui-même ôté le plus beau de son bien.
Belle leçon pour les gens chiches!

Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vus

Qui du soir au matin sont pauvres devenus,

Pour vouloir trop tôt être riches!

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Un baudet chargé de reliques

S'imagina qu'on l'adoroit :

Dans ce penser il se carroit,

Recevant comme siens l'encens et les cantiques.

Quelqu'un vit l'erreur, et lui dit :

Maître baudet, ôtez-vous de l'esprit

Une vanité si folle;

Ce n'est pas vous, c'est l'idole

A qui cet honneur se rend,

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