Oeuvres philosophiques de Samuel Clarke

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Adolphe Delahays, 1843 - Deism - 368 pages

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Page 54 - Per substantiam intelligo id, quod in se est et per se concipitur; hoc est id, cujus conceptus non indiget conceptu alterius rei, a quo formari debeat.
Page 107 - ... ni plus certaines ni plus nécessaires. Or, la prescience en Dieu est la même chose que la connaissance. Si vous le considérez par rapport à sa connaissance et à sa puissance , toutes choses lui sont également présentes. Il connaît très-parfaitement tout ce qui est , et il prévoit, il sait par avance tout ce qui sera, aussi parfaitement qu'il connaît ce qui est. Comme donc sa connaissance n'influe en rien sur les choses qui sont actuellement , sa prescience aussi ne peut avoir aucune...
Page xxxii - L'immensité de Dieu est indépendante de l'espace , comme l'éternité de Dieu est indépendante du temps. Elles portent seulement à l'égard de ces deux ordres de choses, que Dieu serait présent et coexistant à toutes les choses qui existeraient.
Page xxxii - L'immensité et l'éternité de Dieu .sont quelque chose de plus éminent que la durée et l'étendue des créatures , non-seulement par rapport à la grandeur, mais encore par rapport à la nature de la chose. Ces attributs divins n'ont point besoin de choses hors de Dieu , comme sont les lieux et les temps actuels.
Page 92 - ... chaque détermination de la volonté de l'homme doit nécessairement être produite par quelque cause extérieure, et celle-ci par une troisième; d'où ils concluent que la liberté de la volonté n'est qu'une chimère. Ils disent en second lieu que la pensée avec tous ses modes...
Page 101 - Hobbes que la pensée et la volonté peuvent être et sont en effet des qualités de la matière, tout cela ne déciderait point en leur faveur la question présente sur la liberté, et ne prouverait pas qu'une volonté libre fût une chose impossible ; car, puisque nous avons déjà démontré que la pensée et la volonté ne peuvent pas être des productions de la figure et du mouvement, il est clair que tout homme qui suppose que la pensée et la volonté sont des qualités de la matière , doit...
Page xxiv - Clarke y démontre les propositions suivantes, exprimées et enchaînées en manière de théorèmes ; 1° Quelque chose a existé de toute éternité, puisque quelque chose existe aujourd'hui ; 2° Un être indépendant et immuable a existé de toute éternité; car, le monde étant un assemblage de choses contingentes, qui n'a pas en soi la raison de son existence, il faut que cette raison se trouve ailleurs, dans un être distingué de l'ensemble des choses produites, par conséquent indépendant,...
Page 93 - ... distincte du corps, et qu'on supposerait que la pensée et la volonté ne sont que des qualités de la matière , cela même ne prouverait pas que la liberté de la ' volonté fût une chose impossible. Je dis premièrement , que tout effet ne peut pas être produit par des causes externes , mais qu'il faut , de toute nécessité, reconnaître un commencement d'action, c'est-à-dire, un pouvoir d'agir indépendamment d'aucune action antécédente, et que ce pouvoir peut être et se trouve actuellement...
Page 95 - ... et la plus contradictoire. Outre que par surabondance de droit, j'ai démontré de plus dans le commencement de ce chapitre , que le pouvoir de commencer le mouvement est une chose non-seulement possible , mais aussi certaine , et que c'est un pouvoir qui peut être communiqué à des êtres finis , puisqu'il se trouve actuellement dans l'homme. Je dis en second lieu que la pensée et la volonté n'étant point des qualités de la matière , elles ne peuvent pas , par conséquent , être soumises...
Page 102 - ... que toutes les opérations de l'âme sont nécessaires; c'est-à-dire que, lorsqu'il s'agit de prouver que l'âme n'est que pure matière, ils supposent la matière capable nonseulement de figure et de mouvement, mais aussi d'autres propriétés inconnues. Au contraire, s'agit-il de prouver que la volonté et les autres opérations de l'âme sont des choses nécessaires, ils dépouillent la matière de toutes ces prétendues propriétés inconnues, et n'en font qu'un pur solide, composé de figure...

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