Principes d'éloquence de Marmontel, extraits de ses Ėlements de littérature: mis en ordre et augmentés de plusieurs articles

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H. Nicolle, 1809 - Rhetoric - 569 pages
 

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Popular passages

Page 451 - J'ose vous dire ici qu'en l'état où je suis Peut-être assez d'honneurs environnaient ma vie Pour ne pas souhaiter qu'elle me fût ravie, Ni qu'en me l'arrachant, un sévère destin, Si près de ma naissance, en eût marqué la fin.
Page 367 - J'ai pour aïeul le père et le maître des dieux; Le ciel, tout l'univers est plein de mes aïeux : Où me cacher? Fuyons dans la nuit infernale. Mais que dis-je? mon père y tient l'urne fatale; Le sort, dit-on, l'a mise en ses sévères mains : Minos juge aux enfers tous les pâles humains.
Page 337 - Quant aux volontés souveraines De celui qui fait tout, et rien qu'avec dessein, Qui les sait, que lui seul ? Comment lire en son sein? Aurait-il imprimé sur le front des étoiles Ce que la nuit des temps enferme dans ses voiles?
Page 475 - Ce sang qui t'avait fait du contraire parti : Autant que tu l'as pu, les effets l'ont suivie. Je ne m'en suis vengé qu'en te donnant la vie : Je te fis prisonnier pour te combler de biens ; Ma cour fut ta prison, mes faveurs tes liens.
Page 367 - Misérable! et je vis? et je soutiens la vue De ce sacré soleil dont je suis descendue? J'ai pour aïeul le père et le maître des Dieux: Le ciel, tout l'univers est plein de mes aïeux.
Page 304 - Nous avons beau enfler nos conceptions au delà des espaces imaginables, nous n'enfantons que des atomes, au prix de la réalité des choses. C'est une sphère infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part.
Page 426 - Dans le réduit obscur d'une alcôve enfoncée S'élève un lit de plume à grands frais amassée : Quatre rideaux pompeux , par un double contour^ En défendent l'entrée à la clarté du jour. Là , parmi les douceurs d'un tranquille silence , Règne sur le duvet une heureuse indolence : C'est là que le prélat , muni d'un déjeuner, Dormant d'un léger somme , attendait le dîner.
Page 460 - Mais ce que l'avenir aura peine à comprendre, Ce que vous-même encore à peine vous croirez, Ces monstres furieux de carnage altérés, Excités par la voix des prêtres sanguinaires, Invoquaient le Seigneur en égorgeant leurs frères , Et, le bras tout souillé du sang des innocents, Osaient offrir à Dieu cet exécrable encens. O combien de héros indignement périrent ! Rénel et Pardaillan chez les morts descendirent ; Et vous, brave Guerchy ; vous, sage Lavardin, Digne de plus de vie et d'un...
Page 469 - Non, après ce que nous venons de voir, la santé n'est qu'un nom, la vie n'est qu'un songe, la gloire n'est qu'une apparence, les grâces et les plaisirs ne sont qu'un dangereux amusement : tout est vain en nous, excepté le sincère aveu que nous faisons devant Dieu de nos vanités , et le jugement arrêté qui nous fait mépriser tout ce que nous sommes.
Page 416 - Qu'on parle mal ou bien du fameux cardinal, Ma prose ni mes vers n'en diront jamais rien : II m'a fait trop de bien pour en dire du mal; II m'a fait trop de mal pour en dire du bien.

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