Du gouvernement, des moeurs, et des conditions en France avant la révolution: avec le caractère des principaux personnages du règne de Louis XVI.

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Chez Benjamin Gottlob Hoffmann, 1795 - France - 216 pages

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Page 174 - Il ajouta qu'il avait fait partir un second courrier pour révoquer les ordres qu'il avait donnés, et faire revendre à tout prix les effets achetés. Enfin il fit valoir à ses associés qu'il trompait, la bonté qu'il avait de ne point leur faire partager la perte. Indignés de son effronterie, mais forcés au secret, ils n'osèrent éclater et se contentèrent de faire secrètement des perquisitions à Londres.
Page 35 - L'ambition dans l'oisiveté, la bassesse dans l'orgueil, le désir de s'enrichir sans travail, l'aversion pour la, vérité, la flatterie, la trahison, la perfidie, l'abandon de tous ses engagements, le mépris des devoirs du citoyen, la crainte de la vertu du prince, l'espérance de ses faiblesses...
Page 172 - ... millions par les calculs les plus modérés. Sa conduite avec la Compagnie des Indes est trop connue pour en retracer ici le tableau : mais une circonstance relative à l'affaire de ses spéculations en Angleterre, mérite d'être rapportée. Un premier commis des affaires étrangères, favori de M. le duc de Praslin, avait connaissance, par sa place et par la confiance du ministre...
Page 28 - État, puisque la proposition contraire est une vérité du droit des gens, que la flatterie a quelquefois attaquée, mais que les bons princes ont toujours défendue comme une divinité tutélaire de leurs États.
Page 4 - L'état des finances a été en France le premier principe de la révolution ; mais cette maladie du corps politique n'a pas été si grave encore, que les remèdes ont été insuffisans ou maladroitement appliqués.
Page 150 - Edit sur les corvées fut signé du Roi, on l'engagea à dîner avec le premier Président du Parlement et quelques-uns des principaux Membres de ce Corps, dans l'idée de le mettre à portée de les disposer favorablement par des prévenances qui, de la part d'un homme en place, avaient alors tant de poids. M. Turgot dit quelques paroles d'un air froid et sentencieux.
Page 187 - ... et agités d'un public aveugle et trompé. Quelques personnes , surprises du chemin qu'il prenait , demandèrent où il allait. Chez lui, par le plus court , dit un homme d'esprit. J'ai vu ce que je raconte : j'ai vu aller chez M. Necker des grands, des femmes que guidait le plus aveugle enthousiasme. On vit, en ce moment, une des plus grandes dames de la cour, connue par son ardent fanatisme pour Necker , et...
Page 98 - ... tout de même, le hasard donnera de meilleurs sujets que le choix du prince. Enfin, la manière de s'avancer par les richesses inspire et entretient l'industrie : chose dont cette espèce de gouvernement a grand besoin.
Page 199 - ... est comme tous les fronts de cette espèce. Dans ses paupières , qui ne sont ni épaisses , ni fortement prononcées , comme aussi dans le doux enfoncement de l'œil et dans la couleur et la coupe de ses yeux, il ya une expression infinie de cette sagesse pleine de noblesse et de gravité mêlée de douceur. Et quand je n'y trouve point ce feu étincelant du génie, j'y...
Page 78 - Les besoins de l'État ayant (ait imaginer de mettre a profit le droit que le roi avait de nommer aux places de conseillers et de présidents du parlement, on créa plusieurs offices de conseillers, qui furent vendus, et par la suite ces offices et tous les emplois du royaume eurent un prix fixe ; enfin on finit par créer des emplois pour les vendre. Ce fut un grand mal dans ces temps, mais les inconvénients en ont été rachetés dans les temps postérieurs par Jes avantages réels.

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