Je peindrai les plaisirs en foule renaissants [a]; [a] Le carrousel de 1662, les fêtes données à Versailles, sous le nom des plaisirs de l'île enchantée, au mois de mai 1664. [6] Une chambre de justice fut établie en 1661, pour punir les malversations des traitants. (1) Ce fut en 1663. ( Despréaux, édit. de 1713.) * Ce fut en 1662 que le roi fit venir de Prusse et de Pologne une grande quantité de blé, et qu'il fit construire des fours dans le Louvre. (2) Plusieurs édits donnés pour réformer le luxe. (Despréaux, édit. de 1713.) (3) La chambre de justice. (Despréaux, édit. de 1713.) Elle condamna les traitants à faire des restitutions au trésor public. (4) Les tailles furent diminuées de quatre millions. Despréaux, édit. de 1713.) * On diminua également les droits sur les marchandises, et l'on supprima la plupart de ceux qu'on exigeoit sur les rivières du royaume. (5) Les soldats employés aux travaux publics. (Despréaux, édit. de 1713.) (6) Établissement en France des manufactures. (Despréaux, édit. de 1713.)* Particulièrement des tapisseries aux Gobelins et des points de France, en 1665; des glaces, en 1666. [c] On ne pouvoit exprimer plus heureusement le prix excessif Tantôt je tracerai tes pompeux bâtiments, des points de Gênes et de Venise, dont une garniture s'étoit vendue jusqu'à 7,000 francs. Après les deux vers de Despréaux que La Fontaine estimoit le plus, venoient les quatre suivants, qui ont été supprimés dans l'édition de 1683 : O! que j'aime à les voir, de ta gloire troubles, Tandis que nos vaisseaux, par-tout maîtres des ondes, (1) Le canal de Languedoc. (Despréaux, édit. de 1713.) Le général Andréossi a disputé, il y a quelques années, à Paul Riquet la gloire d'en avoir, en 1664, proposé le dessein. Il la réclame pour François Andréossi, son bisaïeul. De leur côté, MM. de Caraman ont fait valoir les titres de celui dont ils descendent. (2) L'ordonnance de 1667. ( Despréaux, édit. de 1713.) * Sur la procédure civile. [a] Après ce vers, il y en avoit trente-deux qui terminoient l'épître, auxquels l'auteur substitua les quarante que l'on voit ici. Les vers supprimés en 1672 commençoient de cette manière : Muse, abaisse ta voix : je veux les consoler ; Et d'un conte, en passant, il faut les régaler. Un jour, dit un auteur, n'importe en quel chapitre, Les douze vers qui contiennent l'apologue de l'huitre et des plai Est-il quelque vertu, dans les glaces de l'Ourse, deurs sont insérés à la fin de la deuxième épître. Le poëte continuoit de la sorte: Mais quoi! j'entends déja quelque austère critique, Tait fait voir en ces vers quelque essai de mon zèle. Va pleurer au Tartufe, et rire à l'Andromaque. (1) Le roi, en 1663, donna des pensions à beaucoup de gens de lettres de toute l'Europe. ( Despréaux, édit. de 1713.) * Sur la liste des poëtes françois qui en recurent, on ne trouve ni La Fontaine ni Despréaux: le premier avoit encouru la disgrace de Colbert par son attachement pour Fouquet; le second n'étoit encore connu que par quelques unes de ses satires, qui circuloient manuscrites, et dans lesquelles n'étoient pas épargnés des écrivains que le ministre consultoit sur les récompenses à décorner. Sans elles un héros n'est pas long-temps héros : Bientôt, quoi qu'il ait fait, la mort, d'une ombre noire, Enveloppe avec lui son nom et son histoire [a]. En vain, pour s'exempter de l'oubli du cercueil, En vain, malgré les vents, aux bords de l'Hespérie, Sans le secours des vers, leurs noms tant publiés [a] Vixere fortes ante Agamemnona Multi, sed omnes illacrymabiles Urgentur, ignotique longâ Nocte, carent quia vate sacro. (Horace, liv. IV, ode IX, vers 25-28.) Dans une de ses odes, Jean-Baptiste Rousseau rend les mêmes idées : Non, non, sans le secours des filles de mémoire, Si la main des neuf sœurs ne pare vos trophées, N'éclaireront jamais les yeux de l'avenir. Vous arrosez le champ de ces nymphes sublimes; De l'alliance antique Des favoris de Mars avec ceux d'Apollon. (Liv. IV, ode II, au prince Eugene, après la paix de Passarowits.) On aime à rapprocher la manière de trois grands poëtes. Les deux strophes de Jean-Baptiste Rousseau sont dignes de lui, à une seule expression près, qui appartient plus au langage de la science qu'à celui de la poésie. Non, à quelques hauts faits que ton destin t'appelle, [a] Sint Mecænates, non deerunt, Flacce, Marones. (Martial, liv. VIII, épigramm. LVI. )' [b] Despréaux ayant été présenté par le duc de Vivonne à Louis XIV, qui desiroit le voir, lui récita quelques morceaux du Lutrin auquel il travailloit; et ce prince lui ayant demandé quel étoit l'endroit de ses poésies qu'il préféroit, il répondit qu'un auteur étoit peu capable d'apprécier ses propres ouvrages. « N'importe, « dit le roi, je veux que vous me disiez votre jugement. » Despréaux obéit, en récitant les quarante vers qui terminent sa première épitre, et qui n'étoient pas encore connus. Le monarque ne put cacher son émotion. « Voilà qui est très beau, dit-il; cela est admirable Je vous louerois davantage si vous ne m'aviez pas tant loué [a]. Le public donnera à vos ouvrages les éloges qu'ils méritent; mais ce n'est pas assez pour moi de vous louer. Je vous donne une pension de deux mille livres ; j'ordonnerai à Colbert de « vous la payer d'avance, et je vous accorde le privilège pour l'impression de tous vos ouvrages. » Brossette rapporte ces paroles, qu'il tenoit de Despréaux lui-même, en ajoutant que l'on doit croire que celui-ci ne les avoit pas oubliées. Il continue en ces termes : "Avant que le roi eût ainsi parlé, M. de Vivonne, frappé de la beauté des vers qu'il venoit d'entendre, prit brusquement l'auteur [a] Suivant Louis Racine, le même mot fut dit à son père par Louis XIV, au sujet du magnifique éloge de ce prince, inséré dans la réponse au discours de réception de Thomas Corneille à l'académie françoise. |