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La hauteur de l'atmosphère, quinze lieues. La lumière du soleil, treize cent cinquantequatre fois moindre à l'horizon.

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CHAPITRE XII.

Des satellites de Jupiter.

Les satellites de Jupiter sont quatre petites planètes qui tournent autour de lui, comme la lune autour de la terre, et qu'il entraîne dans sa révolution autour du soleil; ils furent découverts par Galilée en 1610, aussitôt qu'il eut fait des lunettes d'approche. Nous les voyons passer devant Jupiter et ensuite derrière, et nous les voyons s'éclipser lorsqu'ils passent dans l'ombre que Jupiter répand derrière lui, comme la lune lorsque la terre lui intercepte la lumière du soleil. Les astronomes font un grand usage de ces éclipses pour déterminer les longitudes.

La géographie s'est perfectionnée considérablement depuis un siècle, principalement par le secours du premier satellite de Jupiter, qui, s'éclipsant tous les deux jours, fournit des occasions continuelles aux voyageurs pour déterminer des longitudes, tandis qu'ils observent des latitudes par le moyen de la hauteur

du soleil ou de celle des étoiles; or, dès qu'on connoît la longitude et la latitude d'un lieu de la terre, on est en état de le marquer sur les cartes et sur les globes, et de le trouver avec certitude dans un autre voyage. C'est là l'objet des expéditions entreprises, sur-tout depuis vingt ans (1), des voyages autour du monde, faits par le capitaine Cook, par Bougainville, par La Pérouse et par beaucoup d'autres.

Saturne a aussi sept satellites qui tournent auprès de lui, et qui furent découverts par Huygens en 1655, par Cassini en 1671, et Herschel en 1789; mais ils sont si petits, qu'on ne peut les voir que difficilement et avec d'excellentes lunettes.

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(1) La première édition de l'Astronomie des dames est de

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Les cométes ont été long-temps un objet de terreur pour le peuple, soit à cause de la rareté de leurs apparitions, soit par leur figure extraordinaire, souvent effrayante ; aujourd'hui ce ne sont plus que des planétes comme les autres, tournant autour du soleil, et dont les retours peuvent se prédire, comme cela est vérifié par la comète de 1759, qui avoit paru en 1682, et dont on avoit prédit le retour dès 1705.

L'irrégularité de leur mouvement est purement apparente; quand on les rapporte au soleil, on y trouve les mêmes lois; la seule différence est que les orbites des planètes, sont presque rondes, et que celles des cométes sont beaucoup plus alongées, en sorte que celles-ci s'éloignent beaucoup et sont longtemps hors de la portée de nos yeux; de plus, l'on voit des cométes dans tous les sens; la cométe de 1759, la plus voisine du soleil, et

la seule bien connue de toutes, est soixanteune fois plus éloignée dans son aphélie que dans son périhélie; elle emploie environ soixante-seize ans à faire son tour, et nous ne pouvons l'apercevoir que pendant six ou sept mois.

C'est le mouvement des cométes qui les distingue des étoiles nouvelles dont nous avons parlé; car dans celles-ci l'on n'a jamais remarqué de mouvement propre; d'ailleurs la lumière des cométes est toujours foible et douce; c'est une lumière du soleil qu'elles réfléchissent vers nous, aussi bien que les pla

netes.

On distingue principalement les cométes par ces traînées de lumière dont elles sont souvent entourées et suivies, qu'on appelle tantôt la chevelure, tantôt la queue de la comėte; cependant il y a eu des cométes sans queue, sans barbe, sans chevelure: la comėte de 1585, observée pendant un mois par Tycho, étoit ronde, elle n'avoit aucun vestige de queue; seulement sa circonférence étoit moins lumineuse que le noyau, comme si elle n'eût eu à sa circonférence que quelques fibres lumineuses. La comète de 1665

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