Bulletin du comité historique des monuments écrits de l'histoire de France: Histoire, sciences, lettres, Volume 2

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Page 88 - Hennebon.je n'y ay bu aucun cidre ny bon ny meschant : j'y ay seulement veu deux ou trois demoiselles assez passables. Pour le port de Lorient, je l'ay veu avec plus d'attention; mais il est fort plaisant qu'un procureur général de la marine ne sçache pas si ce port apartient à la compagnie; et quant aux avis que vous me donnez, permettez-moi de vous dire, avec tout le respect que je vous dois, qu'ils ne sont pas des meilleurs. Vous n'avez pas non plus de bons mémoires , lorsque vous me dites...
Page 150 - Il est certain que des raisons dont nous nous servons en la consolation, celle dont l'usage est le plus ordinaire, c'est d'essayer de trouver quelque défaut en la chose qui est regrettée, pour, en la faisant moins estimer à celuy qui l'a perdue, luy faire porter plus patiemment le déplaisir qu'il a d'en estre privé.
Page 157 - Si les notaires veulent violer leur serment et tromper ceux qui passent des contrats ou qui font des testaments, ils le peuvent faire en allemand comme en français, surtout quand ils ont affaire à des gens qui ne savent pas lire. Du reste, il ya si peu d'honnêtes gens qui n'entendent le français, que cette difficulté n'est qu'une chimère , et il ne faut que deux ou trois secrétaires interprètes pour la lever entièrement.
Page 157 - Cet arrêt est d'autant moins praliquable en cette ville, parce qu'elle est frontière, où l'on négotie la plus grande partie des affaires avec des gens de l'autre côté du Rhin, qui ne se mettent point en peine de savoir la langue française ; et, par conséquent, quand on veut faire réflexion sur le commerce, lequel on a jusques à présent tâché avec grande peine et dépense de faire fleurir, parce qu'il est l'âme d'une ville, serait entièrement ruiné, ce qui est contre le service du...
Page 149 - Aceste pensée , j'en adjoustois une autre, que quand bien ceux qui vous consolent, auroyent esté assez heureux pour obtenir quelque chose de vous selon leur intention, il se faut assurer qu'au premier de tant de lamentables objets qui vous environnent, toutes leurs raisons sortiroient de vostre mémoire, et qu'ils demeureraient aveques le déplaisir du médecin qui voit rengager une maladie dont il a trop hardiment espéré la guérison. Vous oyez...
Page 174 - L'identité des individus d'un même genre ne vient pas de leur essence même, car cette essence est différente en chacun d'eux, mais de certains éléments qui se retrouvent dans tous ces individus sans aucune différence, indifferenter.
Page 145 - J'ai bien de la peine à vous écrire cette lettre, mon cher cœur, et je m'assure que vous n'en aurez pas moins à la lire. Imaginez-vous, mon âme, la plus triste et la plus pitoyable nouvelle que je saurais vous mander : vous l'entendrez par cette lettre.
Page 145 - Recevez cet office d'un autre, mon cœur; car de moi 2 , je ne puis si peu me représenter cet objet et me ressouvenir que je n'ai plus ma très-chère fille, que je ne perde toutes les considérations qui me devroient donner quelque patience, et ne baïsse tout ce qui me peut diminuer ma douleur.
Page 149 - ... soit arrivé. Vous voyez auprès d'elle messieurs vos petits neveux, qui tantost passant le temps à quelque gentillesse de la portée de leur âge se font estimer d'autant plus misérables qu'ils ont moins de...
Page 145 - Je fonds en larmes en vous écrivant ces paroles; mais il faut que je les écrive, et faut, mon cœur, que vous ayez l'amertume de les lire. Je possédois cette fille...

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