Chefs-d'œuvre tragiques ...: Saint-Genest [par] Rotrou. Venceslas [par Rotrou] Manlius [par] Lafosse. Rhadamisthe et Zénoble [par] Crébillon. Didon [par Pompignan] Spartacus [par Saurin] Le siége de Calais [par] de Belloi. Philoctète [par La Harpe] Coriolan [par La Harpe

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Firmin Didot frères, 1843 - French drama (Tragedy)
 

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Page 44 - Un ange tient la place, un ange me redresse ; Un ange par son ordre a comblé mes souhaits , Et de l'eau du baptême effacé mes forfaits. Ce monde périssable et sa gloire frivole Est une comédie où j'ignorais mon rôle...
Page 188 - Jusques aux courtisans qui me rendent hommage , Mon palais , tout ici n'a qu'un faste sauvage : La nature, marâtre en ces affreux climats, Ne produit, au lieu d'or, que du fer, des soldats : Son sein tout hérissé n'offre aux désirs de l'homme Rien qui puisse tenter l'avarice de Rome.
Page 101 - Oui, mais j'ai mes raisons qui bornent mon sommeil. Je me vois, Ladislas, au déclin de ma vie, Et sachant que la mort l'aura bientôt ravie, Je dérobe au sommeil , image de la mort , Ce que je puis du temps qu'elle laisse à mon sort : Près du terme fatal prescrit par la nature, Et qui me fait du pied toucher ma sépulture , De ces derniers instans dont il presse le cours, Ce que j'ôte à mes nuits je l'ajoute à mes jours. Sur mon couchant, enfin, ma...
Page 182 - Hiéron, plût aux dieux que la main ennemie Qui me ravit le sceptre eût terminé ma vie ! Mais le ciel m'a laissé, pour prix de ma fureur, Des jours qu'il a tissus de tristesse et d'horreur. Loin de faire éclater ton zèle ni ta joie Pour un roi malheureux que le sort te renvoie, Ne me regarde plus que comme un furieux, Trop digne du courroux des hommes et des dieux ; Qu'a proscrit dès longtemps la vengeance céleste ; De crimes, de remords assemblage funeste ; Indigne de la vie et de ton amitié...
Page 117 - M'ont d'un nombre d'aïeux conservé l'héritage , Est l'unique moyen que j'ai pu concevoir Pour en votre faveur désarmer mon pouvoir. Je ne vous puis...
Page 183 - Après ce coup affreux , devenu plus terrible, Privé de tous les miens , poursuivi , sans secours , A mon seul désespoir j'abandonnai mes jours. Je me précipitai , trop indigne de vivre , Parmi des furieux , ardents à me poursuivre , Qu'un père, plus cruel que tous mes ennemis, Excitait à...
Page 198 - Lève-toi ; c'en est trop. Puisque je te pardonne, Que servent les regrets où ton cœur s'abandonne? Va , ce n'est pas à nous que les dieux ont remis Le pouvoir de punir de si chers ennemis. Nomme-moi les climats où tu souhaites vivre; Parle : dès ce moment je suis prête à te suivre , Sûre que les remords qui saisissent ton cœur Naissent de ta vertu , plus que de ton malheur.
Page 172 - Pharnsmane, ce roi qui fait trembler l'Asie, Qui brave des Romains la vaine jalousie, ! Ce cruel dont tu veux que je flatte l'amour, Est frère de celui qui me donna le jour. Plût aux dieux qu'à son sang le destin qui me lie N'eût point par d'autres nœuds attaché Zénobie ! Mais, à ces nœuds sacrés joignant des nœuds plus doux, Le sort l'a fait encor père de mon époux, De Rliudamiste enfin.
Page 199 - Et daigne dès ce jour me suivre en Arménie : César m'en a fait roi. Viens me voir désormais A force de vertus effacer mes forfaits. Hiéron est ici : c'est un sujet fidèle ; Nous pouvons confier notre fuite à son zéle.
Page xii - Romains les imitèrent : il me semble que c'était l'enfance de l'art. Il était bien plus aisé d'insérer ces inutiles déclamations entre neuf ou dix scènes qui composaient une tragédie, que de trouver dans son sujet même de quoi animer toujours le théâtre, et de soutenir une longue intrigue toujours intéressante. Lorsque notre théâtre commença à sortir de la barbarie , et de l'asservissement aux usages anciens, pire encore que la barbarie, on substitua aces odes des chœurs qu'on voit...

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