Pour m'en faire raison, l'avoit réduite en poudre! Et vengez mon affront, ou souffrez ma vengeance. SCÈNE III. FLORIDAN. Quel bonheur m'accompagne en ce moment fatal! Cependant seul, à pied, je pense à tous moments Met toute la nature au pouvoir du tonnerre. Il m'a porté respect parmi son insolence. Pour le moins, justes dieux, s'il court quelque danger', VAR. Pour le moins, dieux, s'il court quelque danger fatal, › Vers supprimés: Poussent en tremblotant, et hasardent à peine PYMANTE. Songe à mourir; Tout l'univers ici ne te peut secourir. FLORIDAN. L'égorger à ma vue! ô l'indigne spectacle! Sus, sus, à ce brigand opposons un obstacle. Arrête, scélérat! PYMANTE. Téméraire, où vas-tu? FLORIDAN. Sauver ce gentilhomme à tes pieds abattu. Traitre, DORISE, à Pymante'. n'avance pas; c'est le prince. PYMANTE, tenant Dorise d'une main, et se battant de l'autre. N'importe; Il m'oblige à sa mort, m'ayant vu de la sorte. FLORIDAN. Est-ce là le respect que tu dois à mon rang? PYMANTE. Je ne connois ici ni qualité ni sang. Quelque respect ailleurs que ta naissance obtienne2, Pour assurer ma vie, il faut perdre la tienne. 'VAR. Quelque respect ailleurs que ton grade s'obtienne. Si mon débile bras ne dédit point mon cœur, J'arrêterai le tien. PYMANTE. Que fais-tu, misérable? DORISE. Je détourne le coup d'un forfait exécrable. PYMANTE. Avec ces vains efforts crois-tu m'en empêcher'? FLORIDAN. Par une heureuse adresse il l'a fait trébucher. Assassin, rends l'épée. SCÈNE V. FLORIDAN, PYMANTE, DORISE; TROIS VENEURS, portant en leurs mains les vrais habits de Pymante, Lycaste, et Dorise. 2 PREMIER VENEUR. Écoute, il est fort proche; C'est sa voix qui résonne au creux de cette roche, FLORIDAN désarme Pymante, et en donne l'épée à garder à Dorise. Prends ce fer en ta main. PYMANTE. Ah cieux! je suis perdu. 'Dorise, s'embarrassant dans ses jambes, le fait trébucher. (1632.) Il saute sur Pymante, et deux veneurs paroissent chargés des vrais habits de Pymante, Lycaste, et Dorise. (1632.) SECOND VENEUR. Oui, je le vois. Seigneur, quelle aventure étrange', Quel malheureux destin en cet état vous range? FLORIDAN. Garrottez ce maraud; les couples de vos chiens PREMIER VENEUR. Si nous manquons, seigneur, les voilà toutes prêtes 2. FLORIDAN. Tu montres à mes yeux de merveilleux effets 4. VAR. Le voilà. Monseigneur, quelle aventure étrange LE PRINCE. Garrottez ce maraud; faute d'autres liens, Employez-y plutôt les couples de vos chiens. 2 VAR. En ce cas, monseigneur, les voilà toutes prêtes. Ces habits, que n'a point approchés le tonnerre, |