Nosographie philosophique: ou, La méthode de l'analyse appliquée à la médecine, Volume 1

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Chez J.A. Brosson, 1810 - Medicine - 6 pages

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Popular passages

Page lv - Le second, de diviser chacune des difficultés que j'examinerais en autant de parcelles qu'il se pourrait et qu'il serait requis pour les mieux résoudre. Le troisième, de conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à connaître, pour monter peu à peu comme par degrés jusques à la connaissance des plus composés, et supposant même de l'ordre entre ceux qui ne se précèdent point naturellement les uns les autres.
Page xci - On a voulu réduire en calcul jusqu'à l'art de guérir; et le corps humain, cette machine si compliquée, a été traité par nos médecins algébristes comme le serait la machine la plus simple ou la plus facile à décomposer. C'est une chose singulière de voir ces auteurs résoudre d'un trait de plume des problèmes d'hydraulique et de statique capables d'arrêter toute leur vie les plus grands géomètres. Pour nous, plus sages ou plus timides, contentons-nous d'envisager la plupart de ces...
Page lx - ... pas moins servir de modèle par des qualités rares , qui lui ont mérité la vénération de tous les siècles : jugement sain et exempt de toute superstition , mépris des richesses , amour ardent de la liberté et de l'indépendance , candeur...
Page v - Une maladie étant donnée, déterminer son vrai caractère et le rang qu'elle doit occuper dans un tableau nosologique » ( préface de la Ifosographie).
Page 163 - ... affaiblissement de l'ouïe , de la vue, du goût et de l'odorat; dépravation fréquente de ces deux derniers sens ; céphalalgie obtuse , état de stupeur , somnolence, vertiges, rêvasseries ou délire taciturne , réponses lentes tardives, indifférence sur son propre état, prostration , affaissement des traits de la face et des saillies musculaires en général , coucher en supination ; quelquefois éruption de parotides avec ou sans diminution subsequente des symptômes, ictère, impossibilité...
Page lvii - ... tant de justesse et de profondeur par Locke et Condillac, pourroit-elle être ignorée par le médecin qui a non-seulement à décrire les vésanies ou maladies morales et à indiquer toutes leurs nuances, mais encore qui a besoin de porter la logique la plus sévère pour éviter de donner de la réalité à des termes abstraits, pour procéder avec sagesse des idées simples à des idées complexes et qui a sans cesse sous ses yeux des écrits où le défaut de s'entendre, la séduction de...
Page xliii - Classe à celle qui doit immédiatement la suivre; distribution des uns et des autres fondée , non sur des rapprochemens arbitraires, mais sur la base immuable de la structure organique ou des fonctions des parties ; usage continuel de l'analyse pour décomposer les objets compliqués , considérer leurs élémens d'une manière isolée, et bien déterminer leur caractère , pour pouvoir repasser ensuite à des notions justes et précises des objets composés...
Page iii - C'est sous ce dernier rapport seul que la médecine doit être l'objet de l'enseignement public; et quels efforts généreux ne doiton point faire pour introduire dans sa marche la méthode suivie maintenant dans toutes les autres parties de l'histoire naturelle, c'est-à-dire, une exactitude...
Page 162 - ... de matières variées, plus ou moins foncées en couleur; constipation ou diarrhée ; déjections souvent involontaires, noires et fétides; dans quelques cas météorisme ; pouls petit, mou, lent ou fréquent, souvent dur, et en apparence développé les premiers jours, mais passant subitement à un état opposé ; parfois dès le début apparence momentanée d'une congestion vers la tête ou la poitrine; dans quelques cas hémorrhagies passives...
Page lxxix - L'étude des langues et de l'histoire abandonnée par nécessité durant les siècles d'ignorance, fut la première à laquelle on se livra. L'esprit humain se trouvait, au sortir de la barbarie, dans une espèce d'enfance, avide d'accumuler des idées, et incapable pourtant d'en acquérir d'abord d'un certain ordre par l'espèce d'engourdissement où les facultés de l'âme avaient été si longtemps. De toutes ces facultés, la mémoire fut celle que l'on...

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