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en 1668. Après la prise de cette ville par les troupes d'Eugène et de Marlborough, en 1709, le parlement de Tournai fut transféré à Cambrai et ensuite à Douai, après la paix d'Utrecht, en 1713. Ce sont les annales de cette cour souveraine que M. Pillot retrace avec étendue, et non sans intérêt, en appuyant son récit sur des documents originaux et principalement sur un recueil de lettres patentes et d'édits récemment retrouvés dans les archives de la cour d'appel de Douai. L'auteur fait en même temps l'histoire des bailliages, présidiaux et autres juridictions inférieures qui ressortissaient au parlement de Flandre; il passe en revue les tribunaux d'Agimont, Avesnes, Bouchain, Cambrai, Cassel, Condé, Douai, Landrecies, Lille, Mariembourg, Maubeuge, Merville, Philippeville, le Quesnoy et Valenciennes, et, pour chacune de ces localités, son travail contient d'utiles renseignements sur le caractère et l'organisation des anciennes institutions judiciaires dont elles étaient le siége.

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Mémoires de l'Institut national de France, Académie des inscriptions et belles-lettres, tome XVI, première partie; Paris, Imprimerie nationale, 1850, in-4°, de vIII468 pages. Cette première partie du tome XVI des mémoires de l'Académie des inscriptions et belles-lettres est consacrée à l'histoire de cette Académie, pendant les années 1845-1848. Le volume s'ouvre par le compte rendu des modifications qui ont été faites, durant cette période, aux statuts généraux de l'Institut et à ceux de l'Académie des inscriptions en particulier. Les chapitres suivants traitent de l'organisation de l'Ecole des chartes, de la décision prise pour la continuation du recueil des chartes et diplômes, des délibérations et arrêtés sur divers objets, des instructions et encouragements donnés aux voyageurs. On remarque surtout dans cette dernière partie de l'histoire de l'Académie un rapport sur les antiquités de Khorsabad et des instructions données pour l'exploration de la Cyrénaïque et du Sahara septentrional. Viennent ensuite des extraits des rapports semestriels du secrétaire perpétuel sur les travaux des commissions, et les textes des inscriptions et médailles composées par l'Académie de 1845 à 1848. Les inscriptions reproduites ici sont celles de la statue de M. le duc d'Orléans, élevée sur la place de l'hôtel de ville, à Saint-Omer, des deux tables de marbre de la fontaine du Rosoir, à Dijon, du monument élevé à Lille en commémoration du siége de 1792, du monument érigé à la mémoire du général Gobert, et du dépôt des cartes, plans et archives du minis-* tere de la marine. On trouve plus loin l'analyse des diverses demandes adressées à l'Académie, des lectures faites dans son sein, le compte rendu sommaire des séances publiques, l'annonce des prix décernés et proposés, l'indication des changements arrivés dans la liste des membres. Les pages 163-250 sont remplies par les notices de M. Walckenaer, secrétaire perpétuel, sur la vie et les ouvrages de MM. ÉmericDavid, de Pastoret, Mionnet et Colebrooke. Dans une dernière subdivision du volume, intitulée: Premier supplément au recueil des Mémoires de l'ancienne Académie des inscriptions et belles-lettres, on trouve 1° un rapport fait à l'Académie par le secrétaire perpétuel, au sujet de la publication des manuscrits inédits de Fréret, et en particulier de celui qui a pour titre : Observations générales sur la géographie ancienne; 2° le texte même de ce dernier ouvrage.

Notice historique sur les reliques de saint Antoine du Désert. Marseille, imprimerie de Marius Olive; Arles, librairie de Serre; Paris, librairie de Dumoulin, in-8°, de 142 pages. Ce livre a pour objet l'examen d'une question de fait analogue à celle que M. Letronne a résolue avec tant d'érudition dans son mémoire sur le tombeau de saint Eutrope, à Saintes. On sait que, vers la fin du xvr siècle, une dispute. fameuse s'éleva entre les religieux du couvent de Saint-Antoine de Viennois et les

Bénédictins de l'abbaye de Mont-Majour d'Arles, sur la possession des reliques de saint Antoine du Désert. Le pape Innocent VIII se montra favorable aux prétentions des Antonins; mais les moines de Mont-Majour ne se tinrent pas pour battus; ils répétaient à leurs concitoyens :

Viri Arelatenses,

Quidquid dicant Viennenses,
Habetis Antonium.

Avec l'appui de l'archevêque d'Arles et de députés spéciaux, nommés par les États de Provence, ils réclamèrent énergiquement auprès du saint-siége, et, par une bulle du 31 décembre 1495, le pape Alexandre VI, successeur d'Innocent VIII, leur donna définitivement gain de cause. Il fut dès lors reconnu que les ossements de saint Antoine reposaient dans l'église de Saint-Julien d'Arles, dépendant du monastère de Mont-Majour. La reine Claude de France, femme de François I", vint les visiter en 1515, et, deux ans plus tard, le pape Léon X envoya demander aux consuls d'Arles une parcelle de ces restes vénérés, qui, depuis cette époque jusqu'en 1789, continuèrent d'être l'objet de la dévotion des fidèles. En 1839, l'autorité diocésaine ayant fait procéder à la vérification des reliques déposées dans l'église de Saint-Julien d'Arles, une commission nommée par l'archevêque reconnut l'identité des ossements de saint Antoine avec ceux qui étaient conservés sous ce nom avant 1789. Mais le curé de la paroisse déclara qu'il avait des raisons graves pour douter de l'authenticité des ossements réputés jusque-là être ceux du patriarche des cénobites; il fit suspendre les opérations de la commission, et, sans attendre une décision supérieure, il fit descendre secrètement ces restes dans les caveaux de son église, et livra aux flammes comme objets de nulle valeur, les parchemins qui en attestaient l'origine et les antiques enveloppes qui les recouvraient. L'auteur de la notice ajoute qu'en 1845 le maire et le conseil municipal d'Arles, émus de la disparition d'un trésor confié, depuis un temps immémorial, à la garde des administrateurs de la cité, ont fait exhumer les reliques enfouies par le curé de Saint-Julien. Cette exhumation, faite en présence d'un médecin, constate que la tête et huit autres fragments du corps ont été reconnus conformes à un procès-verbal de visite de la châsse de saint Antoine, daté du 26 mai 1609, dont une expédition est déposée dans les archives de la ville. Tels sont les principaux faits exposés dans l'opuscule que nous annonçons. L'auteur demande que les ossements exhumés par ordre de l'autorité municipale de la ville d'Arles soient rendus à la vénération publique. C'est une question qu'il ne nous appartient pas d'examiner; mais nous croyons pouvoir dire qu'au point de vue historique, la notice nous paraît établir solidement la proposition suivante : le corps réputé être celui de saint Antoine fut apporté à Mont-Majour, en l'année 1290, quand les Bénédictins de cette abbaye quittèrent le prieuré de la Motte-Saint-Didier, et fut transféré, le 9 janvier 1490, de l'église abbatiale de Mont-Majour dans celle de Saint-Julien d'Arles où il a toujours reposé depuis cette époque.

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Dactylologie et langage primitif restitués d'après les monuments. Paris, imprimerie de F. Didot; librairies de F. Didot, de Renouard et de Techener, 1850, in-4°, de IV360-35 pages, avec 61 planches. - Le système imaginé par l'auteur de ce livre (M. J. Barrois), pour l'interprétation des monuments de l'antiquité, s'écarte complétement des idées reçues. Nous n'essayerons ni de le discuter ni de l'analyser ici. Nous devons nous borner à résumer quelques-unes des principales propositions exposées dans les prolégomènes et développées dans les vingt-sept chapitres dont se compose

l'ouvrage. L'organe de la voix ne s'est perfectionné chez l'homme que par degrés et n'a pris de valeur qu'après avoir fait alliance avec le langage du geste, compréhensible par lui-même. Le langage phonétique resta immuable partout et pour tous; les signes de la main en furent les interprètes jusqu'à l'édification de Babel: alors Dieu, divisant la langue, laissa s'établir un nombre infini de dialectes, qui, pour les hommes supérieurs, se rattachaient à la langue primitive comme à une mère commune. L'AsSyrie, l'Égypte, l'Inde, la Chine, avaient un même idiome patriarcal qui resta « la norme des prêtres de toute l'antiquité, des Mages aussi bien que des Druides. Cet idiome, c'est la langue «prohellénique » que l'auteur nomme ainsi parce qu'elle était « prédestinée » à devenir la langue des Hellènes. De là, selon lui, ces racines grecques répandues dans la linguistique des différents peuples. Le langage des doigts (lå dactylologie) dérivé du langage patriarcal, vint aider celui-ci pour la transmission des idées. « Les signes dactylologiques, toujours les mêmes, reproduits par les monuments artistiques, depuis les Assyriens jusqu'au xv siècle, embrassent l'immense période de plus de trois mille ans. C'est donc à l'aide de ce qu'il appelle la linguistique prohellénique que M. Barrois entreprend d'expliquer les monuments de l'antiquité. En Assyrie aussi bien qu'en Egypte on fit usage d'une graphie en harmonie avec le gigantesque des monuments publics. Cette graphie nous la nommons hieroglyphique acrologique : on représentait l'image des objets les plus essentiels et leur protophonie, c'est-à-dire le son initial de leur dénomination comptait seul pour la graphie; ou dessinait autant d'images qu'il y avait de signes phonéti ques dans le mot à exprimer, lorsqu'on ne se contentait pas du sigle simple. » Cette langue s'adressait aux intelligences exercées... Ce n'est point par le vulgaire, par les parias de la pensée que devaient être lues les inscriptions dactylologiques; la diversité des idiomes, que l'auteur appelle ailleurs « des patois babéliques » élevait un obstacle insurmontable..... Appliquant ce système à la lecture des inscriptions. de l'antique Égypte, l'auteur dit : « Le texte d'Apulée autorise à considérer les hiéroglyphes comme une écriture en sigles; d'où il suit que, pour la comprendre, lorsque toutes les lettres ne sont pas exprimées, il faut suppléer ce qui manque. En l'absence des lettres, les hieroglyphes employaient la protophonie ; un objet physique ou un acte matériel fournissait le sigle qui caractérisait l'expression intellectuelle que la peinture ne pouvait faire connaître..... pour parvenir à l'explication des inscriptions, la difficulté consiste à connaître avec exactitude le nom grec des objets représentés, puis, par l'application du procédé acrologique, on voit arriver la phrase que l'articulation des sigles concourt à exprimer (p. 103 et 104). Grâce à ce procédé la lecture des hieroglyphes est pour l'auteur aussi simple que facile. «Elle ne réclame désormais qu'une intelligence égale à celle de l'enfant qui se familiarise avec l'a b c (p. 6). Les inscriptions de l'obélisque de Louqsor, pour citer un exemple, ne doivent pas être traduites idéologiquement comme on l'a fait jusqu'ici. M. Barrois y lit graphiquement dans la langue des patriarches, c'est-à-dire en grec, «l'illustre nom de Sésostris resplendissant aux places d'honneur sur les quatre faces du monolithe, accompagné des épithètes: Clément, victorieux, roi légitime, débonnaire, heureux et affable.» (P. 105 et pl. XLI.) On trouve comme appendice, à la fin du volume, une lexéologie grecque pour l'intelligence des sigles antiques. Il ne serait pas équitable de juger sur un aperçu aussi incomplet un ouvrage qui est certainement le fruit d'un travail immense. Le système que l'auteur expose pourra n'avoir pas, aux yeux de tous les archéologues, l'importance qu'il lui attribue; mais personne ne refusera à son livre l'attention qui s'attache aux œuvres consciencieuses et désintéressées.

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Histoire de la cathédrale de Poitiers, par M. l'abbé Aubert, chanoine titulaire de Poitiers, historiographe du diocèse, président de la Société des Antiquaires de l'Ouest, etc. Imprimerie de Dupré, à Poitiers; librairies de Derache, de Didron et de Dumoulin, à Paris; 2 volumes in-8°, de vII-478 et 614 pages. De tous les ouvrages qui ont été consacrés depuis quelques années à la description et à l'histoire spéciale d'un monument religieux, il n'en est aucun peut-être qui suppose d'aussi patientes recherches que celui-ci. M. l'abbé Aubert nous paraît avoir complétement réussi à venger la belle église de Poitiers de l'oubli des historiens et des archéologues. La première partie de son livre traite de l'ancienne cathédrale de Poitiers, depuis le siècle jusqu'à la seconde moitié du XII; la seconde et la troisième partie contiennent une description très-développée de l'édifice actuel, construit de 1162 à 1199, sous le règne de Henri II, roi d'Angleterre, et d'Eléonore d'Aquitaine ; la quatrième partie, qui remplit tout le second volume, renferme l'histoire des modifications que cette église a subies, et des événements qui s'y sont accomplis depuis le XIII siècle jusqu'à nos jours.

Illustration de l'ancienne imprimerie troyenne, 210 gravures sur bois des xvo, xvio, XVII et XVIII° siècles, publiées par V. L. Troyes, imprimerie de Baudon, librairie de Varlot; Paris, librairie de Dumoulin, 1850; tiré à 80 exemplaires numérotés. — Prix : 8 fr.

Histoire de la Gascogne, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, dédiée à monseigneur l'archevêque d'Auch et à nos seigneurs les évêques de Bayonne, d'Aire, de Tarbes et du Puy, par l'abbé J. J. Monlezun, chanoine d'Auch. Tome V. Auch, imprimerie de Portes, librairie de Brun; Paris, librairie de Dumoulin, 1850, in-8° de 491 pages. En annonçant dans notre cahier de février dernier (p. 123-126) les tomes I, II, III, IV et VI de l'Histoire de Gascogne, de M. l'abbé Monlezun, nous faisions remarquer que l'auteur avait fait paraître le tome VI, contenant les pièces justificatives, avant le cinquième volume, par lequel devait se compléter prochainement cette importante publication. Ce tome V, qui vient d'être mis en vente, offre tous les mérites que nous avons signalés dans les autres parties de l'ouvrage. Il continue l'Histoire de la Gascogne, depuis la fin du xv siècle jusqu'à la réunion de cette province à la couronne (1607). Cette période, très-féconde en événements, est principalement remplie par le récit des troubles religieux de la Navarre, du Béarn et des comtés d'Armagnac, de Comminges et d'Astarac sous Louis XII, François I, Charles IX, Henri III et Henri IV. L'auteur annonce la prochaine publication d'un supplément qui contiendra l'histoire succincte de la Gascogne, depuis sa réunion à la couronne jusqu'en 1789, la biographie des évêques et des hommes célèbres de la province, avec des recherches sur l'origine des principaux pèlerinages et sur la destruction des temples protestants dans le pays. Ce supplément sera terminé par une nomenclature des lieux que Henri IV a visités et par un armorial de Gascogne.

OEuvres poétiques de Boileau Despréaux, avec une notice biographique et littéraire et des notes, par E. Géruzez, professeur agrégé à la Faculté des lettres de Paris, maître de conférences à l'Ecole normale supérieure. Paris, imprimerie de Crapelet, librairie de L. Hachette, 1850, 1 vol. in-12 de 319 pages.- Cette édition est destinée aux études, mais, par la justesse élégante de la notice qui la précède, la science variée et l'agrément des notes qui l'accompagnent, elle pourra intéresser d'autres encore que les disciples de nos écoles. De nombreux rapprochements avec l'antiquité et les littératures modernes, des explications philosophiques le plus souvent empruntées à l'histoire des anciens âges de notre langue, des appréciations

morales et littéraires où se concilient avec le culte des modèles et le respect de la tradition, l'indépendance du jugement: voilà ce qu'on trouvera surtout dans ce nouveau commentaire des poésies de Boileau. C'était aussi le caractère des éditions données précédemment par M. Géruzez, chez le même libraire, en 1843, 1847, 1848, 1849, des Fables de La Fontaine, du Théâtre choisi de Corneille, de Racine et de Voltaire. (Voyez plus haut, p. 584.)

De la démocratie en Amérique, par Alexis de Tocqueville, membre de l'Institut ; treizième édition, revue, corrigée et augmentée d'un Examen comparatif de la démocratie aux États-Unis et en Suisse, et d'un Appendice. Saint-Denis, imprimerie de Prévot; Paris, librairie de Pagnerre, 1850, 2 vol. in-18, ensemble de 996 pages. Études sur la collection des actes des Saints, par les RR. PP. jésuites bollandistes; précédées d'une Dissertation sur les anciennes collections hagiographiques, et suivies d'un Recueil de pièces inédites, par le R. P. dom Pitra, moine bénédictin de la congrégation de France. Paris, imprimerie de Bailly, librairie de Lecoffre, in-8° de 344 pages.

Histoire des protestants de France, depuis la réformation jusqu'au temps présent, par G. de Félice; Toulouse, imprimerie de Chauvin; à Paris, rue Tronchet, n° 2, 1850, in-8° de 652 pages.

Note sur un manuscrit de la bibliothèque de Dijon, désigné vulgairement sous le nom de Bréviaire de saint Bernard; par Ph. Guignard. Troyes, imprimerie de Bouquot, 1850, brochure in-8° de 16 pages, avec une planche. (Extrait des Mémoires de la Société académique de l'Aube.)

Aperçu historique sur l'ancienne abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte (Manche), par le docteur B...., Valogne, imprimerie et librairie de Carette-Bondessein; Paris, librairie de Dumoulin, 1850, brochure in-8° de 24 pages.

Monographie de Sainte-Marie d'Auch, histoire et description de cette cathédrale, par M. l'abbé Canéto, supérieur du petit séminaire d'Auch, correspondant du ministère de l'instruction publique pour les travaux historiques. Auch, imprimerie de Foix, librairie de Brun; Paris, librairie de Dumoulin, 1850, in-8° de 1x-389 pages, avec 4 planches.

Histoire de la ville d'Auch depuis les Romains jusqu'en 1789, avec plans, notes et pièces justificatives; ouvrage qui a obtenu une mention honorable de l'Académie des inscriptions et belles-lettres au concours de 1847; par P. Lafforgue. -Cet ouvrage, dont la prochaine publication est annoncée par le libraire Brun, à Auch, formera 2 volumes in-8°.

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Du Recueil des chartes mérovingiennes, formant la première partie de la collection. des chartes et diplômes relatifs à l'histoire de France, commencée, par ordre du Gouvernement, en 1762, et continuée, de nos jours, par l'Académie des inscriptions et belles-lettres; Notice suivie de pièces mérovingiennes inédites, par H. L. Bordier. Paris, librairie de Dumoulin, 1850, in-8° de 64 pages. L'auteur de cette Notice, M. Bordier, un des élèves les plus distingués de l'École des chartes, examine avec beaucoup de soin et d'érudition, dans la première partie de son travail, les deux volumes du Recueil des diplômes mérovingiens publiés, en 1843 et 1849, par M. Pardessus, et dont M. Paulin Paris a rendu compte dans le Journal des Savants (cahier de janvier 1850, p. 44-61). Tout en rendant justice au mérite réel de ce grand ouvrage, M. Bordier y signale des imperfections et des lacunes, et se plaint de ce que le nouvel éditeur des Diplomata a livré par là l'Académie des inscriptions à la sévérité de la critique allemande. M. George Waitz vient en effet de consacrer à l'analyse du second volume du Recueil des chartes mérovingiennes, deux articles

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