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شهر aulieu de,نهر فرانه وجابره au lieu de فراعنه وجبابره : حرور مخول au lieu de معول et enfin

Ensuite vient un court fragment géographique extrait de l'ouvrage d'Ebn-Khordadbeh, qui mourut vers l'an 912 de notre ère, et que l'on a regardé comme l'auteur de l'ouvrage publie en anglais par sir W. Ouseley sous le titre de Oriental Geography. Mais M. Elliot fait observer que l'ex- . trait donné par lui ne retrace pas parfaitement les détails que présente l'ouvrage dont je viens de parler. Ce n'est pas ici le lieu d'examiner ce point de critique littéraire. Ce morceau, à raison de son extrême brièveté, ne peut offrir un intérêt bien réel. Je me permettrai de soumettre au savant éditeur quelques observations sur la lecture et l'interprétation

ملوك الهند ترغب ارتفاع منزل : d'un petit nombre de passages. On lit D'aborde mot ne saurait si الغيلة ويزيد في أثمانها الذهب الكثير

gnifier «la taille de l'animal; » en second lieu, le terme est évidemment fautif. J'y substitue J, et je traduis : « Les rois de l'Inde se plaisent à tenir les éléphants sur un pied honorable, et sacrifient pour l'achat de ces animaux des sommes immenses. » Quelques lignes

ببلدة الكركوز طريق من جانب الفارس الى المشرق: plus bas nous lions

Si je ne me trompe, ce nom Soffre ici une leçon fautive. J'y substitue celui de, et je traduis : «Dans la ville d'Hormouz est une route qui conduit de la province de Fars vers l'orient. » Le nom

فرسخ في فرسخ doit être prononcé non pas Ibla, mais Obolla. Les mots ابلة

indiquent que l'île désignée a une parasange de longueur, et une de largeur. Au lieu de a, je lis , « des troupeaux. » L'île du golfe Persique nommée ici Láben,, est la même qui, dans l'ouvrage d'Edrisi, est appelée Labet, et dans celui d'Istakhari, Lâfet, . C'est probablement l'île de Kenn indiquée par nos cartes. Quant à l'ile appelées, son nom, je crois, est mal écrit, et il faut y substituer celui de Kisch, S. En parlant d'une île considérable du golfe Persique, le texte imprimé porte: o, ce qui n'offre absolument aucun sens. M. Elliot traduit : « The inhabitants are of fair complexion. » Pour moi,

-et je traduis : « Les habitants sont des hé, اهلهم هم شراة اباضية je lis

rétiques de la secte des Abadis. » Plus bas 2, il faut lire

vi ¿ he• : «Jusqu'à

la mer. »

l'endroit où le fleuve Mihran se décharge dans

Ensuite vient l'extrait d'un traité de géographie intitulé Aschkal el-bilad «les Figures des villes, » qui, comme M. Elliot s'en est assuré, paraît identique avec l'ouvrage d'Ebn-Haukal. Le texte publié ici ne contient

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que deux pages, mais la traduction offre un plus long extrait et des détails plus circonstanciés. Je me permettrai d'offrir, sur ce qui concerne le texte, un petit nombre d'observations. L'auteur, parlant de la contrée de l'Inde qui s'étend depuis Cambaye jusqu'à Saïmour,

من قبل البلهارا الا مسلم : ajoute M. Elliot traduit : « Their kings ; لا يليهم

before Balhara were Muhammedans. » Mais, au lieu de , il faut lire , et traduire : « C'est toujours un Musulman qui y commande, au

الاسود

ملكهم : nom du Balhara. » Quelques lignes plus bas, le texte porte M. Elliot traduit : Le roi ; من قريش يقال لديه من اولاد هباد

بن

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de la contrée est d'une des tribus de Koraïsch, nommée Labdah, le fils de Hobad, fils d'Aswad. » Mais, si je ne me trompe, la leçon N est fautive, il faut y substituer le mot x, et traduire : « Leur roi appartient à la tribu de Koraïsch. Il descend, dit-on, de Habad-ben-Aswad. » L'auteur, donnant la description de la ville de Moultan, emploie quelques expressions sur l'interprétation desquelles je dois m'arrêter un moment.

lieu dez, je lis, « la frontière, » et je traduis : « Cette ville est nom

mais, au ; يسمى برج بيت الذهب : D'abord on lit, en parlant de cette ville

بها صنم يعظمه : mée la frontière du pays de l'or. » Le texte porte ensuite الهند ويج اليه من أقاصى بلدانها ويتقرب الى هذا الصنم في كل سنة بمال عظيم ينفق على بيت الصنم والعاكفين عليه منهم وسميت الملتان بهذا الصنم وبيت هذا الصنم قصير مبنى فى العمر موضع بسوق الملتـان بـيـن ســوق العاجين وصف الصفاين في وسط هذا القصير بنية والصنم فيها وحوالى القبة يعكف عليه وليس بالملتان من الهند والسند يسكنها خدم هذا الصنم ومن الذين يعبدون الاوثان غير هولاء الذين هم في هذا القصر مع الصنم وهذا الصنم صورة على خلقة الانسان متربع على كرسى من جص واجر والصنم قد لبس جميع جسده جلد يشبه السختيان اجرى لا تبين من جسمه شيء ألا من غير الخشب أنه عيناه ثمنهم من يزعم أن بدنه خشب ومنهم من يزعم الا انه لا تنزل بدنه ينكشف وعيناه جوهران وعلى راسه الليل ذهـب قـدمـة ذراعية على ركبيه وقد قبض أصابع كل يد له كما يحسب اربعة

M. Elliot traduit ainsi : « Dans cette ville existe une idole qui est en grande vénération parmi les Indiens. Les peuples des endroits les plus reculés entreprennent annuellement un pèlerinage vers son temple, et

là, dépensent des sommes considérables. Quelques personnes fixent leur résidence dans le temple, pour y mener une vie religieuse. Moultan tire son nom de l'idole. Le temple est situé sur une élevation dans une partie populeuse de la ville, au milieu d'un bazar près duquel les mécaniciens et les marchands d'ivoire font leur commerce. L'idole est placée immédiatement dans le centre du temple, autour duquel résident les prêtres et les pèlerins. Personne, à Moultan, ou habitant de l'Inde ou du Sind, n'a la permission de rester dans le temple, à l'exception des serviteurs dont il a été fait mention plus haut. L'idole a la figure humaine. Elle est assise avec les jambes croisées, dans une position quadrangulaire, sur une estrade formée de briques et de mortier. Tout son corps est couvert d'une peau rouge semblabie à du maroquin, mais ses yeux sont ouverts. Quelques-uns disent que le corps de l'idole est fait de bois, d'autres le nient, mais il n'est pas possible de vérifier le fait avec exactitude, attendu la peau qui couvre le corps. Les mains posent sur les cuisses, et les doigts sont fermés, en sorte que l'on peut en compter seulement quatre. » Ce passage, qui se retrouve mot pour mot dans le traité géographique d'Istakhari, et qui a été reproduit par Édrisi, exige, pour être bien compris, quelques légers changements. Au lieu de ɲ, il faut lire; au lieu de lyst to; au lieu de , ; au lieu de 3, ; au lieu de , ; au

ركبتيه et ; قد جعل قدم au lieu de ; يترك تنزل lieu de

au lieu de au. Après all, il faut ajouter. Ces conjectures n'ont rien d'arbitraire, car elles sont toutes indiquées par le texte du géographe Istakhari. Je traduis donc ainsi le passage :.« Dans la ville de Moultan se trouve une idole qui est en grande vénération parmi les Indiens. Des provinces les plus reculées on vient vers elle en pèlerinage, et, chaque année, on s'efforce de capter la faveur de l'idole par le don de sommes considérables, qui sont dépensées pour l'entretien du temple et des personnes qui s'y vouent aux pratiques de la vie religieuse. La ville de Moultan a pris son nom de cette idole. Le temple est une forteresse placée dans la partie la plus peuplée de la rue de Moultan, entre le marché des marchands d'ivoire et les boutiques des ouvriers en cuivre. Au milieu de cette forteresse est une coupole sous laquelle est placée l'idole. Autour de cet édifice règnent des maisons qu'habitent les ministres consacrés au service de l'idole, et les personnes vouées à la vie religieuse. Dans la ville de Moultan on ne trouve d'autres idolâtres, habitants de l'Inde et du Sind, que ceux qui résident dans cette forteresse, auprès de l'idole. Cette statue est représentée sous la

figure d'un homme assis, ayant les jambes croisées, sur un trône composé de briques et de plâtre. Tout son corps est vêtu d'une peau rouge qui ressemble à du maroquin, en sorte qu'on ne peut apercevoir que les yeux. Quelques-uns prétendent que le corps est formé de bois, d'autres assurent qu'il est fait d'une autre matière, mais il n'est jamais permis de lui découvrir le corps. Les yeux se composent de deux pierres précieuses. Sa tête est couverte d'une couronne d'or. La statue a les bras posés sur ses genoux, et les mains fermées. Les doigts de chaque main, autant qu'on peut les compter, sont au nombre de quatre. » A la suite de ce morceau, M. Elliot a placé un extrait de l'ouvrage d'un écrivain qui a joui dans l'Orient d'une assez grande célébrité, mais qui était à peu près inconnu en Europe, jusqu'au moment où l'auteur de cet article l'a tiré de son obscurité. Cet ouvrage, qui porte le titre de W, Raouzat ouli ulalbab, c'est-à-dire «Le jardin des hommes sensés,» mais qui est plus connu sous le nom de Tarikhi-Benaketi,, a pour auteur un personnage nommé Abou-Suleiman-Fakhr, ou Fakhr-eddin-Abd-allah, surnommé Benaketi, parce qu'il avait pris naissance dans la ville de Benaket, ou Fenaket, qui fait partie de la Transoxiane. Ce livre, ainsi que l'auteur l'atteste, présente un extrait détaillé de la grande histoire de Raschid-eddin. M. Elliot prend soin de rappeler un petit fait d'histoire littéraire qui n'est peut-être pas sans intérêt, du moins pour ceux dont les recherches se sont tournées vers l'histoire de l'Orient. Je n'avais jamais lu un seul mot de cet ouvrage, et cependant une suite d'inductions qui s'enchaînaient les unes aux autres m'amena à reconnaître, comme une partie essentielle de cet ouvrage, un opuscule publié en persan et en latin, l'an 1677, par André Muller, sous le titre de Abdalla Beïdavei historia Sinensis. Ma conjecture ne tarda pas à être vérifiée sur un manuscrit qui existe au British Museum.

M. Elliot fait observer que, dans le VII livre, qui est consacré à l'Inde, Benaketi a suivi mot pour mot Raschid-eddin, comme celui-ci avait copié Birouni. Il remarque, à cette occasion, combien, dans l'Asie occidentale, on connaissait mal les événements dont l'Inde avait été le théâtre, depuis l'époque du sultan Mahmoud.

Je m'arrête ici avec quelque regret, dans la crainte de dépasser les bornes d'un article. Je réserve pour un numéro prochain les observations que me suggéreront encore l'ouvrage intéressant auquel j'ai . consacré celte notice. Si j'ai hasardé quelques critiques, dont j'ai soumis l'appréciation au jugement du savant auteur, j'ai cru devoir le faire dans l'intérêt de la science et dans celui des orientalistes. Du reste, et je

surtout du

me plais à le répéter, le livre est rempli de renseignements instructifs; l'auteur joint à une connaissance approfondie des langues de l'Asie, persan, à une grande lecture des monuments historiques de cette contrée, une vaste érudition qui le met à même de citer et de juger tous les travaux rédigés sur ce qui concerne l'Orient par les savants de l'Europe, et consignés, soit dans des ouvrages ex professo, soit dans des opuscules, soit dans des articles de journaux littéraires. Outre les remarques placées au bas des pages, M. Elliot a pris soin de rédiger des notes supplémentaires, remplies de détails curieux et qui forment de véritables mémoires sur différents points d'érudition orientale. On peut citer, parmi les plus importantes, la note sur l'emploi de la poudre à canon dans l'Inde; celle qui a pour objet les adorateurs du feu établis dans cette contrée, etc.

Dans un article suivant je continuerai l'examen de cet ouvrage, dont, comme je l'ai récemment appris, le second volume est actuellement sous presse.

QUATREMÈRE.

LEIBNITII ANIMADVERSIONES AD CARTESII PRINCIPIA PHILOSOPHIÆ, ETC., par le docteur Guhrauer; in-8°, Bonn, 1844.

DEUXIÈME ARTicle.

Les remarques de Leibnitz sur la théodicée de Descartes ont le même caractère et le même défaut que sa critique de l'enthymème cartésien dont nous venons de rendre compte.

Leibnitz trouve dans Descartes trois arguments en faveur de l'existence de Dieu, p. 32-34 de l'édition de M. Guhrauer; et en effet on en peut compter trois, et même davantage, en s'arrêtant à la surface; mais au fond il n'y a qu'une seule preuve cartésienne de l'existence de Dieu, et cette preuve se peut réduire à l'exposition régulière du procédé par lequel tous les hommes se sont élevés et s'élèvent encore à la croyance en Dieu. Ce procédé n'est nullement un syllogisme; c'est une conception naturelle de la raison qui, sans s'appuyer sur aucun principe général et abstrait, entre d'abord en exercice par la force spontanée qui est en elle et avec l'autorité qui lui appartient. Descartes a connu et décrit plus ou moins nettement ce procédé; mais, après avoir

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