Page images
PDF
EPUB

An index to the pedigress and arms contained in the Heralds, visitations and other genealogical manuscripts in the British museum, by R. Sims. London, in-8° de 336 pages.

Walpole's Anecdotes of painting in England, with some account of the principal engravers. New edition, by Ralph Wornum, esq. London, 1849, 3 vol. in-8° avec gravures sur bois, etc., et 88 portraits.

The primeval antiquities of Denmark, by J. J. A. Worsaae; translated and applied to similar researches in England, by William J. Thoms, 1850, in-8° de 184 pages. Lives of the Chiefs Justice of England from the Norman conquest till the death of lord Mansfield; by John lord Campbell. London, 1850, 2 vol. in-8°, ensemble de 1203 pages.

England under the house of Hannover; its history and condition during the reigns of the three Georges. Illustrated from the caricatures and satires of the day, by Thom. Wright. Third edition. London, 1849, 2 vol. in-8°, ensemble de 936 pages avec gravures.

Descriptive history of Bristol in the XIV century and in 1849, by J. Chilcott,

in-8°.

History of Liverpool by M. Baines. Liverpool, 1849, in-8° de 96 pages.

The history of the United States of America, from the discovery of the continent to the organization of government under the Federal constitution, by Rich. Hilreth. London, Sampson Low, 1850, 3 vol. in-8°, ensemble de 1824 pages.

TABLE.

Ostéographie ou Description iconographique comparée du squelette et du système dentaire des cinq classes d'animaux vertébrés récents et fossiles par M. de Blainville (3° article de M. Flourens)..

Page 449

Expédition scientifique de la Morée (2o article de M. Raoul-Rochette ). . . . . .
Poeta bucolici et didactici. Theocritus, Bion, Moschus (2° article de M. Miller).
Leibnitii animadversiones ad Cartesii principia phliosophiæ, etc. (1" article de
M. V. Cousin)...

459

478

494

Nouvelles littéraires...

501

FIN DE LA TABLE.

DES SAVANTS.

SEPTEMBRE 1850.

BIBLIOGRAPHICAL INDEX to the historians of Muhammedan India, by
H. M. Elliot, esq. foreign Secretary to the Government of India.
· Calcutta, 1849, t. I et IV.

PREMIER ARTICLE.

Dans une préface intéressante, M. Elliot expose les motifs qui l'ont
engagé à rédiger l'ouvrage qui fait l'objet de cette notice, et à lui don-
ner la forme qu'il présente aujourd'hui. L'auteur avait entretenu une
correspondance épistolaire avec le principal du collège de Dehli, dans
la vue de publier, par les procédés de la lithographie, une collection
complète des historiens natifs de l'Inde. Un pareil projet eût été sans
doute éminemment utile; mais l'immensité du plan en rendait l'exécu-
tion difficile. Aussi, les autorités anglaises dans l'Inde, ayant été consul-
tées sur cette matière, déclarèrent qu'il était impossible, pour le mo-
ment, de fournir les fonds considérables que réclamerait la réalisation
de cette entreprise. Mais, en même temps, l'auteur fut invité à dres-
ser un catalogue des manuscrits qui devaient entrer dans ce vaste re-
cueil, afin que l'on pût rechercher les exemplaires, les déposer dans
une des bibliothèques du collège de Calcutta, en attendant que des
circonstances heureuses, et un changement marqué dans les disposi-
tions trop indifférentes du public, permissent de livrer à l'impression
ou de lithographier successivement quelques-uns de ces monuments
historiques.

M. Elliot accepta volontiers une pareille tâche, dont l'utilité lui pa-
raissait incontestable. Mais, comme il était facile de le prévoir, surtout
de la part d'un homme aussi profondément instruit, il sentit bientôt

qu'une sèche nomenclature de manuscrits, de noms propres et de dates remplirait d'une manière bien imparfaite l'objet que l'on devait se proposer. Il résolut donc de joindre à chaque article des notices instructives qui indiqueraient la matière des ouvrages, la vie des auteurs, leur but, leurs idées, leur style, le mérite et les défauts de leurs compositions. Des extraits assez nombreux, traduits avec une extrême fidélité, devaient mettre à même d'apprécier la manière de chacun des écrivains. Enfin, un volume tout entier devait offrir un choix de morceaux originaux, empruntés à ces divers historiens, et qui, en partie du moins, se trouvaient reproduits dans la version anglaise.

L'ouvrage, d'après le plan adopté par le traducteur, se composera de quatre volumes. Le premier, qui contient la notice des histoires générales de l'Inde, a déjà paru. Le second, qui est sous presse, et sera bientôt suivi du troisième, offrira la nomenclature raisonnée des nombreuses histoires ou biographies qui ont l'Inde pour objet. Le quatrième tome, qui renferme les extraits originaux, se trouve imprimé à la fin du premier.

La série historique des souverains de Dehli, comprise dans ce livre, s'étend jusqu'au règne de l'empereur Schah-Alem. Dans la crainte d'étendre outre mesure les bornes de son travail, M. Elliot s'est abstenu de parler des écrivains qui ont traité l'histoire des monarchies musulmanes indépendantes, telles que celles du Guzerat, du Bengale, du Kaschmir, etc. Pour la même raison, il n'a pas cru devoir donner la notice des collections de lettres particulières, qui ont plus ou moins de rapport avec les affaires de l'Inde. Dans le cours de ses notices, l'éditeur montre partout une grande exactitude, une connaissance approfondie des langues orientales, et une attention scrupuleuse à indiquer les travaux qui ont été faits, avant lui, sur quelques-uns des écrivains dont il fait mention, ainsi que les traductions qui ont été publiées de quelques extraits de ces mêmes ouvrages.

M. Elliot, répondant à la question qu'on pourrait lui adresser, savoir si une publication des historiens de l'Inde offrirait une utilité réelle, fait observer que des recueils analogues de monuments nationaux ont été imprimés dans les différentes contrées de l'Europe, et accueillis avec un vif applaudissement; il fait sentir que les ouvrages relatifs à l'Inde, quoique pour la plupart ils ne puissent prétendre au titre d'histoires, et qu'ils doivent être considérés comme de simples chroniques, des annales plus ou moins exactes, renferment toutefois des matériaux précieux, que des mains plus habiles pourront coordonner, pour élever ainsi l'édifice d'histoires véritables et régulières. Il insiste sur les dan

gers que courent les nombreux manuscrits, déposés dans les bibliothèques de l'Inde, et qui sont journellement endommagés par la poussière, l'humidité, et dévorés par les termites et autres insectes malfaisants; en sorte que ces monuments finiront par périr entièrement, ou devenir presque illisibles. Et nous sommes à même d'apprécier, à cet égard, combien sont fondées les plaintes et les inquiétudes de l'auteur. Car les manuscrits qui sont venus de l'Inde pour enrichir nos collections publiques et particulières, manuscrits qui sont souvent des chefsd'œuvre de calligraphie, présentent, en grande partie, les traces déplorables des ravages causés par les insectes destructeurs dont fourmille le climat de l'Inde; et l'on se demande dans quel état seraient aujourd'hui ces beaux volumes, s'ils étaient restés, depuis tant d'années, dans pays où ils ont été transcrits.

le

M. Elliot, dans ses observations judicieuses, insiste fortement sur l'utilité que présentent les historiens originaux de l'Inde, pour dissiper les opinions exagérées que l'on se forme souvent sur la grandeur, les actes des souverains de cette contrée heureuse. Animé par un sentiment patriotique, il ne manque pas de faire observer combien cette lecture peut servir pour faire mieux apprécier l'influence qu'exerce la domination anglaise sur l'administration et le bien-être des habitants du pays.

Le premier ouvrage à l'examen duquel M. Elliot a consacré ses soins est l'histoire de l'Inde, qui fait partie du grand ouvrage intitulé Djami-ettawarikh «le Recueil des chroniques, » composé, en persan et en arabe, par Fadl-allah-Raschid ou Raschid-eddin. Quoique ce livre ne date pas d'une époque très-ancienne, puisque sa composition remonte seulement à l'année 710 de l'hégire, 1310 de J. C., et que la partie qui concerne l'Inde ait été rédigée sept années auparavant, en 703 de l'hégire, il n'en est pas moins, comme le fait observer M. Elliot, la première histoire générale de l'Inde qui ait été publiée depuis l'établissement de l'empire de Dehli.

il

L'éditeur n'a pas manqué de faire observer qu'une partie de l'histoire des Mongols, contenue dans le même ouvrage, a été publiée, y a quelques années, par l'auteur de cet article; et qu'en tête de ce morceau se trouve un mémoire très-étendu sur la vie et les écrits de l'historien. M. Elliot, qui, comme il l'atteste, a beaucoup profité de ce travail, l'apprécie dans des termes fort honorables. Et, ce qui est peutêtre encore plus flatteur pour moi, plusieurs conjectures que j'avais émises, avec réserve, se sont trouvées complétement réalisées; d'un autre côté, des recherches consciencieuses, entreprises dans la vue d'appuyer ou de modifier mes assertions, ont amené des résultats bien importants

pour la science et tout à fait inespérés. J'avais pensé qu'un immense manuscrit, qui se trouve au British Museum, renfermait, en tout ou en partie, l'histoire de Raschid-eddin. Et le fait est, en effet, bien véritable. D'une autre part, un jeune orientaliste, d'un mérite distingué, M. Morley, a reconnu qu'un exemplaire du même ouvrage écrit en langue arabe existait dans la bibliothèque de la Société asiatique de Londres; et, par un hasard heureux, un autre orientaliste, M. Forbes, a découvert, dans une collection particulière, celle de feu le colonel Baillie, un manuscrit qui fait suite à celui de la Société asiatique et offre absolument la même écriture. J'avais soupçonné qu'un manuscrit, existant dans la bibliothèque de la Société asiatique de Calcutta, pouvait faire partie de cet ouvrage historique. Cette conjecture a été vérifiée par M. Elliot, et s'est trouvée parfaitement exacte. Enfin, un autre manuscrit, en langue persane, envoyé à la même compagnie, et dont l'éditeur donne une notice détaillée, forme une partie très-importante du Djami-ettawârikh.

M. Elliot se demande si l'ouvrage historique de Raschid-eddin a été originairement écrit en arabe ou en persan. Il fait observer que, suivant le témoignage de la plupart des écrivains qui ont cité ce livre, il fut composé en persan, et traduit en arabe, sous les yeux de l'auteur. Et, en effet, on peut admettre, avec toute vraisemblance, que cette histoire, ayant été composée par les ordres et pour l'instruction d'un souverain mongol de la Perse, à qui le langage de cette contrée devait être plus familier que l'arabe, la première rédaction dut sans doute être écrite en persan. Les ouvrages théologiques furent certainement composés en arabe. Mais ce qu'il y a de sûr, et que l'auteur atteste de la manière la plus formelle, au moment où il déposa dans la grande mosquée construite par lui à Tabriz, une collection complète de ses ouvrages, il fit traduire en arabe ce qui avait été primitivement écrit en persan, et, en persan, ce qui était rédigé en langue arabe. Ainsi les deux rédactions ont été exécutées par l'auteur lui-même, cu, au moins, sous sa direction. Par conséquent, elles se trouvent également authentiques.

Il est une question, que soulève M. Elliot, et sur laquelle je dois m'arrêter un moment; car les objections d'un homme aussi savant réclament un examen sérieux et approfondi. Dans la notice étendue que j'ai publiée sur la vie et les ouvrages de notre historien, j'ai fait mention d'un troisième ou quatrième volume, qui terminait sa grande composition, et qui contenait une géographie complète de l'Orient, accompagnée de cartes, du tracé des routes, et de l'indication des relais de poste qui existaient dans toute l'étendue de la domination mongole. M. Elliot révoque en doute l'existence de cette partie de l'ouvrage.

« PreviousContinue »