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Der Bischof Synesius von Cyrene oder Forschungen auf dem Gebiete der Erdkunde
und Geschichte der Libyschen Pentapolis, etc. L'évêque Synésius, de Cyrène, ou Re-
cherches sur la géographie et l'histoire de la Pentapole libyenne, l'histoire ecclé-
siastique et celle de la philosophie, d'après les sources, principalement d'après les
écrits peu estimés de Synésius de Cyrène, par le docteur Bernhard Kolbe. 1" par-
tie, 1 livraison, 32 pages in-8°, Berlin, 1850. (Paris, Klincksieck.)

La première partie formera environ 16 feuilles.

De origine et pristino statu Waldensium secundum antiquissima eorum scripta, cum libris

catholicorum ejusdem ævi collata, scripsit J. J. Herzog, prof. (Universitatis literariæ

Friedericiana Halis consociatæ programma ad sacra Christi natalitia anni MDCCCXLVIII

pie riteque celebranda); Halis, 1849, 44 pages in-4°.

S. Justini philosophi et martyris opera quæ feruntur omnia, ad optimos libros ma-

nuscriptos partim nondum collatos recensuit, prolegomenis, adnotationibus, ver-
sione instruxit, indices adjecit J. C. T. Otto. t. III, pars i, edit. 11, cum specimine
codicis Monacensis græci 121. Jenæ, Manke, 1849, XXXVIII et 207 pages in-8°. Ce
volume fait partie d'une collection publiée par M. Otto, sous le titre de Corpus
apologetarum Christianorum sæculi secundi.

:

Regesten der bis jetzt gedrückten Urkunden zur Landes und Orts-Geschichte des Gros-
sherzogthums Hessen. Table analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire
et à la géographie du grand duché de Hesse; rassemblée et publiée par le docteur
H. E. Scriba, 1 partie : province de Starkenburg, 248 pages in-8°, Darmstadt,
1847; 2° partie : province de Haute-Hesse (Oberhessen), 276 pages in-4°; Darms-
tadt, 1849 (Paris, Klincsieck); la première partie contient l'indication de 2,585 do-
cuments des années 628 à 1479, parmi lesquels 219 sont antérieurs à l'an 1000;
la seconde, de 3,300 documents des années 767 à 1446, parmi lesquels 232 an-
térieurs à l'an 1000; la troisième partie de l'ouvrage sera consacrée à la province
de Rheinhessen; la quatrième, aux titres de la maison grand-ducale; la cinquième
et dernière renfermera les tables et notamment la liste de tous les ouvrages cités.

TABLE.

DES SAVANTS.

AVRIL 1850.

THEONIS SMYRNEI PLATONICI liber de Astronomia, etc., traduit du grec en latin par M. Th. H. Martin, doyen de la Faculté des lettres de Rennes.

Ce sont deux tâches d'une nature fort différente, et d'une difficulté très-inégale, que d'écrire l'histoire des sciences physiques et mathématiques dans les temps modernes, ou chez les nations de l'antiquité. Pour les temps modernes, grâce à la diffusion des idées nouvelles par l'imprimerie, tous les éléments de cette histoire sont au grand jour. Faits et doctrines, tout est connu. Il ne faut que rassembler ces matériaux et les mettre par ordre de déduction, en donnant de chacun d'eux une notion précise, et une appréciation juste, qui fasse voir clairement l'origine de chaque idée devenue génératrice à son tour; comment elle est née, sa valeur propre, les conséquences qu'elle a eues. Laplace et Lagrange nous offrent des modèles achevés de ce genre d'écrits. Le premier nous en fournit un d'un ordre très-élevé, mais spécial, dans le cinquième volume de la mécanique céleste, où il expose historiquement la série des efforts et des travaux d'analyse, par lesquels les géomètres sont parvenus à établir la théorie mécanique du système du monde, que le génie intuitif de Descartes avait osé pressentir, et signaler comme un but. Les exposés historiques de Lagrange sont répandus dans tous ses ouvrages, et ils en forment une des parties les plus précieuses. Sur chaque sujet qu'il traite, il vous montre, soit dans une introduction, soit dans des notes finales, toutes les générations d'idées qui l'ont successivement accru. Il reprend cette chaîne, s'il en est besoin, depuis les conceptions les plus distantes de l'antiquité qui soient arrivées jusqu'à nous; et, de là, il vous ramène, par degrés, jusqu'aux découvertes les plus récentes, en arrêtant votre esprit, sur la route, à toutes les stations, et à celles

là seules, d'où l'on est parti pour faire de nouveaux progrès. La lucidité de son esprit et de son style rendent ces exposés inimitables. Il est impossible de ne pas voir qu'il se complaisait à les écrire, et qu'il les élaborait avec autant de soin que le fond même de ses travaux.

Ces tableaux lumineux des sciences modernes ne peuvent être bien exécutés que par les grands maîtres. Les inventeurs seuls savent comme on invente; eux seuls sont en état de mettre le doigt sur les origines. Un homme sans invention, s'il est seulement patient et laborieux, rassemblera les pierres qui doivent constituer l'édifice; mais il n'y reconnaîtra pas le sceau de l'artiste, qui fixe leur place et marque leur prix. Son livre, consciencieusement fait, pourra fournir d'utiles renseignements à vérifier, à discuter, à compléter. Il servira comme table de matières; du reste, il n'inspirera et ne guidera personne. Tel est Montucla. Ajoutez-y une fatigante prétention à l'éloquence, et l'ambition de la renommée, appuyée sur le frêle étai d'une conception systématique, vous aurez quelque chose de moins profitable encore : vous aurez Bailly. Mais j'ai tort de rappeler ce qui peut se trouver d'imparfait dans l'œuvre littéraire de cet homme vénérable. La dignité de sa mort l'élève bien au-dessus de ses écrits.

La portion de l'histoire des sciences, qui est spécialement relative à l'antiquité, ne demande pas seulement, dans celui qui l'expose, l'esprit d'initiative qui fait apprécier chaque découverte à sa juste valeur. Elle lui présente, dès l'abord, une difficulté fort considérable, qui est malheureusement inhérente à ce genre d'entreprise. C'est de retrouver les vestiges des anciennes idées, établis sur des documents précis, exacts, pour les pouvoir faire revivre comme on les a conçues, sans méconnaître leur portée, ni la restreindre, ni l'étendre par des interprétations modernes. Même, en ce qui concerne les sciences rigoureuses, l'astronomie et les mathématiques, hormis un petit nombre de traités spéciaux, qui ont fait école, et que leur célébrité contemporaine a préservés des outrages du temps, comme ceux qu'avaient composés Eu clide, Archimède, Apollonius de Perge, Diophante, Ptolémée; ou encore, ce seul écrit d'Hipparque que la popularité des vers d'Aratus a fait survivre, presque tout ce qui nous est parvenu consiste en abrégés plus ou moins superficiels, ayant seulement pour but de donner au commun des lecteurs une notion sommaire des idées qui avaient cours; soit pour leur apprendre les principes de ces sciences qui entraient dans l'éducation générale; soit pour les mettre en état de lire les traités de philosophie spéculative, dans lesquels la connaissance élémentaire des doctrines scientifiques était supposée. C'étaient les manuels du baccalauréat de

ce temps1. Or, de tels écrits peuvent bien, occasionnellement, nous apprendre l'existence, les noms, les opinions de quelques personnages secon daires; mais ils ne sauraient ajouter que peu, souvent ils n'ajoutent rien de bon, aux détails précis renfermés dans les livres originaux qu'ils abrégent. Même, ce qu'ils auraient pu si aisément, si convenablement nous fournir, ce qu'on aurait tant d'intérêt à y voir, je veux dire le simple narré historique des traditions anciennes, cela, par malheur, ne s'y rencontre jamais, ou du moins ne s'y est jamais jusqu'ici rencontré, que sous la forme d'indications vagues et cursives. Pour retrouver quelques paillettes d'or dans ces débris, la première condition, sans doute, est d'avoir, par soi-même, une compréhension parfaite des textes; mais, pour distinguer ces raretés et les remettre en place, il faut, à l'intelligence du langage, joindre celle des anciennes doctrines auxquelles on les rattachait, et avoir aussi jusqu'à un certain point, la notion des résultats modernes, afin de pouvoir apprécier l'exactitude ou l'inexactitude, la vérité ou l'erreur, des documents qu'on a exhumés. Sous le premier rapport, celui de la fidélité dans l'interprétation, notre savant confrère M. Hase a donné l'approbation la plus favorable au travail de M. H. Martin, et personne ne contestera l'autorité d'un juge aussi compétent dans les matières d'érudition, ainsi que de philologie grecque. Je m'accorde également avec lui pour constater, dans le traducteur, la réunion peu commune des deux autres qualités que j'ai tout à l'heure signalées : je veux dire, d'abord, la possession, et comme la pratique personnelle, des doctrines philosophiques presque toujours associées aux idées scientifiques dans les ouvrages anciens; et, d'une autre part, la connaissance des découvertes modernes, sans laquelle on ne saurait bien apprécier ces premiers aperçus. Mais je m'éloigne à regret de notre confrère, quant à l'importance qu'il m'a paru attacher au livre de Théon, comme œuvre d'astronomie. Et cela n'a rien qui doive surprendre. J'ai cru remarquer plus d'une fois que la diversité de

'D'après un document tiré des auteurs arabes, et qui est rapporté dans la bibliothèque grecque de Fabricius, tome II, 1. III, c. xxIII, p. 212, il paraîtrait que, chez les Alexandrins, l'enseignement scientifique reposait sur trois sortes de traités, de force inégale et progressive. Pour le degré inférieur, on avait le ETOIXEIWTŃS, celui qui expose les éléments; pour le supérieur, le grand constructeur, probablement la Syntaxe mathématique de Ptolémée; enfin, comme intermédiaire, le Mixpòs στpo vópos, le Petit astronome. Le contenu de celui-ci, qui est décrit en détail, le présente comme un recueil de dissertations détachées, sur des sujets de géométrie et d'astronomie théorique, ou plus réellement de cosmographie. Delambre le mentionne dans son Histoire de l'astronomie ancienne, t. I, p. 317, mais sans dire où il en a puisé l'indication.

nos études nous fait envisager la science grecque sous des points de vue très-différents. Car il me semble la louer de ce que je ne crois pas lui appartenir, et l'excuser de ce qui me paraît être à sa louange. Au reste, sur ce sujet délicat d'appréciation, je ne suis nullement en désaccord avec M. H. Martin. Il a mis, en tête de sa traduction, une dissertation à la fois historique et scientifique, où il analyse, chapitre par chapitre, l'ouvrage de son auteur. Il le fait avec aussi peu de préventions, que s'il n'avait pas dû prendre tant de peine pour le mettre en lumière. Cette rectitude de jugement se montre dès les premières pages. Il s'agit de déterminer l'époque à laquelle le livre grec a pu être écrit. Pour cela, M H. Martin rapporte le très-petit nombre de renseignements que l'on a sur la personne de l'auteur; et, en les combinant avec les indications que l'on peut tirer, soit des personnages qu'il cite, soit de ce que Proclus l'a cité, il le place vers le temps de Ptolémée, ou même un peu au delà, sans toutefois établir ce dernier point sur des preuves complétement démonstratives. Or, la généralité des critiques en avaient admis une qui semblait avoir ce caractère. Ptolémée mentionne un certain Théon, mathématicien, auquel il a emprunté quelques observations astronomiques. D'après cela, Montucla, Delambre, Bouillaud lui-même, ont identifié ce Théon avec le Théon de Smyrne, auteur du traité d'astronomie, qu'à la vérité ils n'avaient pas eu l'occasion de lire; et cette opinion a été également émise par des érudits qui avaient eu le manuscrit dans les mains. Mais, M. H. Martin ne s'est pas laissé séduire à ces apparences. Hoc, dit-il, credere velimus, magis quam possumus. Le motif qu'il a d'en juger ainsi est tiré de la contexture même du livre, où l'on voit, en vingt endroits, l'auteur négliger les phénomènes pour suivre des opinions philosophiques, ce qui est absolument incompatible avec le caractère d'un observateur. Cette conclusion me semble d'une parfaite justesse; et c'est, à mon avis, la seule que la lecture de l'ouvrage puisse autoriser. Je crois, comme M. H. Martin, que l'auteur grec n'a nullement prétendu composer un traité d'astronomie technique, mais exposer seulement les notions élémentaires de cette science, qui sont indispensables pour lire les traités de Platon. A considérer son ouvrage sous le point de vue de l'utilité qu'il peut avoir pour nous, je n'y puis voir qu'un résumé d'astronomie fort superficiel, fort systématique, parfois entremêlé d'idées bizarres, complétement fausses, mais fournissant beaucoup de renseignements curieux sur les doctrines qui avaient cours alors, et sur des personnages scientifiques dont les écrits sont à peine mentionnés ailleurs. M. H. Martin expose tout cela avec une netteté, et une

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