Manuel pratique d'histoire ancienne et d'histoire romaine: questions et réponses-tableaux

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Chez l'auteur, 1844 - 360 pages
 

Common terms and phrases

Popular passages

Page 289 - Quelquefois ils traitaient de la paix avec un prince sous des conditions raisonnables ; et lorsqu'il les avait exécutées, ils en ajoutaient de telles qu'il était forcé de recommencer la guerre. Ainsi, quand ils se furent fait livrer...
Page 288 - Lorsqu'ils accordaient la paix à quelque prince, ils prenaient quelqu'un de ses frères ou de ses enfants en otage, ce qui leur donnait le moyen de troubler son royaume à leur fantaisie. Quand ils avaient le plus proche héritier, ils intimidaient le possesseur ; s'ils n'avaient qu'un prince d'un degré éloigné, ils s'en servaient pour animer les révoltes des peuples.
Page 288 - Après avoir détruit les armées d'un prince, ils ruinaient ses finances par des taxes excessives ou un tribut sous prétexte de lui faire payer les frais de la guerre ; nouveau genre de tyrannie qui le forçait d'opprimer ses sujets et de perdre leur amour.
Page 288 - Par là, ils recevaient rarement la guerre, mais la faisaient toujours dans le temps, de la manière, et avec ceux qu'il leur convenait; et, de tant de peuples qu'ils attaquèrent, il y en a bien peu qui n'eussent souffert toutes sortes d'injures si l'on avait voulu les laisser en paix.
Page 288 - ... si l'on avait voulu les laisser en paix. Leur coutume étant de parler toujours en maîtres , les ambassadeurs qu'ils envoyaient chez les peuples qui n'avaient point encore senti leur puissance étaient sûrement maltraités ; ce qui était un prétexte sûr pour faire une nouvelle guerre'.
Page 288 - Comme ils ne faisaient jamais la paix de bonne foi, et que, dans le dessein d'envahir tout, leurs traités n'étaient proprement que des suspensions de guerre, ils y mettaient des conditions qui commençaient toujours la ruine de l'Etat qui les acceptait. Ils faisaient sortir les garnisons des places fortes, ou bornaient le nombre des troupes de terre, ou se faisaient livrer les chevaux...
Page 259 - ... les Germains révoltés le quittèrent, combattirent sans ordre en Lucanie, furent dispersés, et, dans leur déroute, perdirent trente-cinq mille hommes. Spartacus, avec le peu de forces qui lui restaient, cherchant à gagner les Alpes, se vit atteint par les Romains, qui lui livrèrent bataille. Avant de combattre, il mit pied à terre, tua son coursier, et dit à ses soldats : « Si je suis vainqueur, je ne « manquerai pas de chevaux ; si je suis vaincu, je n'en aurai « plus besoin. » Décidé...
Page 278 - L'accessoire, chez Cicéron, c'était la vertu : chez Caton, c'était la gloire ; Cicéron se voyait toujours le premier : Caton s'oubliait toujours ; celui-ci voulait sauver la république pour ellemême ; celui-là pour s'en vanter.
Page 288 - ... leur servît à en abaisser d'autres. Lorsqu'ils laissaient la liberté à quelques villes, ils y faisaient d'abord naître deux factions * : l'une défendait les lois et la liberté du pays ; l'autre soutenait qu'il n'y avait de lois que la volonté des Romains : et, comme cette dernière faction était toujours la plus puissante, on voit bien qu'une pareille liberté n'était qu'un nom. Quelquefois ils se rendaient maîtres d'un pays sous prétexte de succession : ils entrèrent en Asie...
Page 248 - ... république devait être elle-même le prix et le salaire de sa ruine. En effet, le droit de juger , transporté des sénateurs aux chevaliers, anéantit les tributs, c'est-à-dire le patrimoine de l'empire ; et l'achat des grains aux frais de l'état épuisait le trésor , ce nerf de la république. Enfin , pouvait-on rétablir le peuple dans ses domaines sans ruiner les possesseurs actuels, qui faisaient aussi partie du peuple, et qui, tenant ces biens de leurs ancêtres, semblaient y avoir...

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