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Oifeaux étrangers qui ont rapport à l'Hirondelle domeftique. I. La grande Hirondelle à ventre roux du Sénégal.

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aux Martinets...

1. Le petit Martinet noir...

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II. Le grand Martinet noir à ventre blanc... 669 III. Le Martinet noir & blanc à ceinture grife. 670 IV. Le Martinet à collier blanc....

671

V. La petite Hirondelle noire à ventre cendré.. 673 VI. L'Hirondelle bleue de la Louifiane..

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674

675.

678

VIII. L'Hirondelle brune & blanche à ceinture brune.

680

IX. L'Hirondelle à ventre blanc de Cayenne... 68 1 X. La Salangane. . .

682

XI. La grande Hirondelle brune à ventre tacheté ou l'Hirondelle des blés.

Variété..

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694

696

XII. La petite Hirondelle noire à croupion gris. ibid. XIII. L'Hirondelle à croupion roux & queue carrée.

698

XIV. L'Hirondelle brune, acutipenne de la Louifiane..

699 XV. L'Hirondelle noire, acutipenne de la Martinique.

702

Par M. DE MONTBEILLARD.

HISTOIRE

ER

HISTOIRE

NATURELLE.

L'OISEAU-MOUCHE. (a)

DE

E tous les êtres animés, voici le plus élégant pour la forme, & le plus brillant pour les couleurs. Les pierres & les métaux polis par notre art, ne font

pas

(a) Les Espagnols le nomment tomineios; les Péruviens, quinti, felon Garcilaffo; felon d'autres, quindé; & de même au Paraguay (Hift. génér. des Voyages, tome XIV, page 162); les Mexicains, huitzitzil, suivant Ximenez; hoitzitzil dans Hernandez; ouriffia (rayon du foleil) fuivant Nieremberg; les Brefiliens, guaimunbi: ce nom eft générique & comprend dans Marcgrave les colibris avec les oifeauxOifeaux, Tome VI.

A

comparables à ce bijou de la Nature; elle l'a placé dans l'ordre des oiseaux, au dernier degré de l'échelle de grandeur, maximè miranda in minimis; fon chef-d'œuvre est le petit oiseau - mouche; elle l'a comblé de tous les dons qu'elle n'a fait que partager aux autres oiseaux, légèreté, rapidité, prestesse, grâce & riche parure, tout appartient à ce petit favori. L'émeraude, le rubis, la topaze brillent fur fes habits', il ne les fouille jamais de la pouffière de la terre, & dans sa vie toute aërienne on le voit à peine toucher le gazon par inftans; il est toujours en l'air, volant de fleurs en fleurs; il a leur fraîcheur comme il a leur éclat: il vit de leur nectar & n'habite que les climats où fans ceffe elles fe renouvellent.

mouches. C'est apparemment ce même nom corrompu que Léry & Thevet rendent par gonambouch, & que les relations Portugaifes écrivent guanimibique; vicicilin dans Gomara, Hift. gen. Ind. cap. 194, & dans fon hiftoire de la prife de Mexico; guachichil à la nouvelle Efpagne, c'est-à-dire, fuce-fleurs, fuivant Gemelli Carreri (tome VI, page 211); en Anglois, humming birg (oiseau bourdonnant ); en Latin moderne de nomenclature, mellifuga (Brisson); trochilus (Linn.) Hernandez, Marcgrave, Hift. Nat. Brafil. pag. 196 & 197. apud Recch, pag. 321. Acofta, Hift. Nat. & Mor. Ind. lib. IV cap. 37.-Nieremb. Hift. Nat. pag. 239.- Laët, Ind. occid. lib. V, Browne, pag. 256. Sloane, Hift. Nat. of Jamaïc. pag. 307.Jamaïc. pag. 475. Effay on Hift. Nat. of Guyana, pag. 165. 262. Feuillée, Dutertre, Hift. Nat. des Antill. tom. II, pag.

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Journal. d'obferv. Paris, 1714, tom. I, pag. 413 & fuiv. - Labat, nouveaux voyages aux îles de l'Amérique. Paris, 1722, tom. IV, pag. 13.-Hift. Nat. & morale des Antilles de l'Amérique. Rotterdam, 1658, pag. 160 & fuiv.

C'est dans les contrées les plus chaudes du nouveau monde que fe trouvent toutes les espèces d'oifeauxmouches; elles font affez nombreuses & paroiffent confinées entre les deux tropiques (b), car ceux qui s'avancent en été dans les zones tempérées n'y font qu'un court féjour; ils femblent fuivre le foleil, s'avancer, se retirer avec lui, & voler fur l'aile des zéphirs à la fuite d'un printemps éternel.

Les Indiens frappés de l'éclat & du feu que rendent les couleurs de ces brillans oifeaux, leur avoient donné les noms de rayons ou cheveux du foleil (c). Les Efpagnols les ont appelés tomineos, mot relatif à leur exceffive petiteffe; le tomine eft un poids de douze grains: j'ai vu, dit Nieremberg, pefer au trébuchet un de ces oifeaux, lequel avec fon nid, ne pefoit que deux tomines (d), & pour le volume les petites efpèces de ces oifeaux font au - deffous de la grande mouche afile (le taon) pour la grandeur, & du bourdon pour la groffeur. Leur bec eft une aiguille fine, & leur langue un fil délié; leurs petits yeux noirs ne paroiffent que deux points brillans; les plumes de leurs ailes font fi délicates qu'elles en paroiffent transparentes (); à peine aperçoit - on leurs

(b) Reperitur paffim in omnibus penè America regionibus, inter utrumque tropicum Laët, Ind. occid. lib. V, pag. 256.

(c) Voyez Marcgrave, page 196.

(d) Voyez Nieremberg, pag. 239; & Acosta, lib. IV, cap. 37. (e) Marcgrave.

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