La doctrine de Malherbe d'après son commentaire sur Desportes

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G. Masson, 1891 - French language - 605 pages

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Popular passages

Page 354 - OH ! combien de marins, combien de capitaines Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, Dans ce morne horizon se sont évanouis ! Combien ont disparu, dure et triste fortune ! Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune, Sous l'aveugle océan à jamais enfouis ! . Combien de patrons morts avec leurs Équipages ! L'ouragan de leur vie a pris toutes les pages, Et d'un souffle il a...
Page 46 - Tu nous rendras alors nos douces destinées ; Nous ne reverrons plus ces fâcheuses années Qui pour les plus heureux n'ont produit que des pleurs. Toute sorte de biens comblera nos familles, La moisson de nos champs lassera les faucilles, Et les fruits passeront la promesse des fleurs.
Page 179 - Entre toutes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées, il n'y en a qu'une qui soit la bonne. On ne la rencontre pas toujours en parlant ou en écrivant ; il est vrai néanmoins qu'elle existe, que tout ce qui ne l'est point est faible, et ne satisfait point un homme d'esprit qui veut se faire entendre.
Page 46 - La terreur de son nom rendra nos villes fortes; On n'en gardera plus ni les murs ni les portes; Les veilles cesseront au sommet de nos tours ; Le fer, mieux employé, cultivera la terre, Et le peuple, qui tremble aux frayeurs de la guerre, Si ce n'est pour danser n'aura plus de tambours.
Page 38 - Mais elle étoit du monde, où les plus belles choses Font le moins de séjour, Et ne pouvoit Rosette être mieux que les rosés Qui ne vivent qu'un jour.
Page 293 - Que notre langue veut sans nulle obscurité ; Et ne recevoir plus la jeunesse hardie A faire ainsi des mots nouveaux à l'étourdie, Amenant de Gascogne ou de Languedouy, D'Albigeois, de Provence, un langage inouï; Ou, comme un Du Monin, faire une parlerie, Qui, nouvelle, ne sert que d'une moquerie.
Page 388 - Tout est dit : et l'on vient trop tard depuis plus de sept mille ans qu'il ya des hommes, et qui pensent.
Page 433 - O bienheureux malheur, plein de tant d'avantage, Qu'il rende le vaincu des ans victorieux!
Page 487 - Tu ne transposeras jamais les paroles ny de ta prose ny de tes vers ; car nostre langue ne le peut porter, non plus que le latin un solécisme.
Page 159 - Il étoit presque jour, et le ciel souriant".... et où il feint que la France s'enleva en l'air pour parler à Jupiter et se plaindre du misérable état où elle...

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