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Nous n'avons pu tirer sur son histoire aucun renseignement nouveau. Comme l'ont répété les éditeurs de Malherbe, et comme le dit la note collée à l'intérieur de la couverture, il a appartenu à Balzac, ou du moins il a été entre ses mains, ainsi qu'en témoigne la lettre 29° du livre XXV adressée à Conrart (20 nov. 1653):

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« Je vous dirai... que j'ai ici un exemplaire de ses œuvres (de Desportes) marqué de la main de feu M. de Malherbe, et corrigé d'une terrible manière. Toutes les marges sont bordées de ses observations critiques, et j'ai résolu, avec votre licence, d'en choisir les plus belles, pour en faire un chapitre de nos remarques ». (1) Plus tard, nous retrouvons ce volume chez Bouhier, puis chez le président de Bourbonne, où Saint-Marc, puis M. Pougens le virent. (2)

C'est de là qu'il est venu à la Bibliothèque Nationale.

Les principales indications extérieures sur ce volume ont également été fournies par M. Lalanne dans son édition de Malherbe (IV. n et IV, 473).

C'est un exemplaire de l'édition donnée à Paris par Mamert Patisson, imprimeur du Roy, en 1600 (3). « En haut de la page de titre, Malherbe a écrit le verset 4 du psaume XXVI: Delectare in domino et dabit tibi petitiones cordis tui; et plus bas il a signé trois fois son nom; à la marge et au bas de la page, il l'a signé avec une het sans de « Fr. Malherbe; » la troisième signature, qui est entre les deux autres, est sans h, avec de, et datée : « Fr. de Malerbe, 1606. » (4)

Le volume est resté intact, il n'y manque que le f° 222, sur le recto blanc duquel était vraisemblablement écrite une remarque que les copies nous ont conservée (5).

(1) Balz. Eur. 11, 957.

(2) V. St-Marc, éd. de Malh. 339. Comp. Archéol. fr. Disc. prél. Dezoer, 1825, I, 12. (Cité dans Tall., I, 311).

(3) Et non en 1609, comme une erreur typographique le fait dire à M. Lalanne.

(4) Voir le fac-simile ci-contre. Nous reviendrons sur ces signatures qui sont de date différente. V. plus loin, p. 101.

5) Ed. Lal. IV, 398.

Saint-Marc et d'autres en ont fait des extraits, ainsi que nous l'avons dit: MM. L. Parrelle et Lalanne l'ont édité.

Mais ni l'une ni l'autre de ces éditions n'est complète et définitive, car l'édition de la Collection des grands écrivains, quoique certainemeut supérieure à la précédente, laisse encore, malgré la conscience de l'auteur, quelque chose à désirer.

Ce n'est pas à dire que le déchiffrement de l'autographe de Malherbe ait été mal fait. Au contraire toutes les observations, souvent embrouillées et difficiles à lire, on été bien lues et très fidèlement reproduites (1).

Seulement, il y a sur le volume de la Bibliothèque autre chose que des remarques, je veux dire une foule de traits barrant et soulignant les vers, qui ne correspondent à aucune observation explicites et dont l'édition, c'est là son gros défaut, ne laisse pas soupçonner l'existence.

Si le texte de Desportes ne pouvait être reproduit dans une édition de Malherbe, il n'en est pas moins vrai qu'une note eût pu avertir de l'existene de ce commentaire laconique à coups de trait.

En publiant l'autre comme complet sans ces adjonctions, on exposait le lecteur à croire que certains couplets, certaines pièces même avaient passé sans que le lecteur y trouvât rien à redire, quand il n'en est rien et qu'elles sont au contraire zébrées de barres indignées.

Ainsi le 23 sonnet du livre I de Diane ne fait l'objet d'aucune remarque, Malherbe y a deux fois souligné l'adverbe or que (2); ailleurs on supposerait qu'il fait grâce à pouls (3), poitrine (4), cil (5), blond doré (6), impitié (7), ainçois (8), qu'il a négligé

(1) Il y a bien quelques erreurs; ainsi la note de la page 468 est tout-àfait erronée; celle de la page 433 également, en ce qui concerne une prétendue lacune de l'original; p. 314 dans le son. 54 des Am. d'Hipp., le vers 7 porte la note bon, qui est omise dans l'édition.

(2) Vers 1 et 5.

(3) D. I, 13.

(4) Ib. 25, 36.

(5) Ib. 57.

(6) Ib. 11.

(7) Ib. 15.

(8) lb. 17.

l'hiatus où es tu volee (1), qu'il autorise à compter dans paye ma foi l'e muet pour une syllabe (2), quand toutes ces fautes au contraire ont été relevées.

Une pièce à la France, qui dans l'édition paraît indemne, présente 8 vers soulignés sur 14 (3). Les stances de Cléonice qui suivent le sonnet 55 font l'objet d'une quinzaine de remarques, mais 20 vers encore y sont barrés.

Bref il y a là un millier d'observations implicites à ajouter aux autres, et le chiffre dit assez l'importance de l'omission.

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Ce volume est conservé à la Bibliothèque de l'Arsenal, sous la cote B. L., 6582.

C'est, comme les autres, un exemplaire de l'édition de Desportes de 1600. Une note moderne collée au verso de la couverture et paraphée dit : « Ce livre est très précieux, parce qu'il est chargé de notes critiques de Malherbe. Cet exemplaire est cité dans une lettre de Voiture à Conrad (sic) son amy, il a autrefois appartenu au Président Bouhier, de Dijon. »

La note, comme on voit, confond cet exemplaire avec l'original, c'est un point sur lequel nous aurons à revenir.

M. Lalanne, en parlant de cette copie, dit simplement : « Les copies que nous avons désignées par les lettres A et B, offrent avec l'original des différences parfois assez notables et que nous avons signalées. Nous donnons ici les annotations avec les variantes et les additions fournies par les deux copies. ›

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Il ne faudrait se fier ni à l'une ni à l'autre de ces phrases. La copie B n'a pas été collationnée sérieusement pour l'édition dont nous parlons; si elle l'avait été, elle ne serait pas mise en parallèle avec A, qui n'est qu'une transcription insignifiante, tandis que B est d'une grande valeur.

(1) Ib. 44.

(2) Ib. 36.

(3) Epit. fo 324, v°.

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