Nouveaux samedis, Volume 14

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C. Lévy, 1877 - France - 418 pages
 

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Popular passages

Page 267 - Assez de malheureux ici-bas vous implorent : Coulez, coulez pour eux; Prenez avec leurs jours les soins qui les^dévorent; Oubliez les heureux. 'Mais je demande en vain quelques moments encore, Le temps m'échappe et fuit; Je dis à cette nuit : 'Sois plus lente" ; et l'aurore Va dissiper la nuit.
Page 152 - A MA MÈRE Eh bien, oui! si puissant que soit le ridicule, Si mauvais air qu'on ait à bien parler de soi, C'est assez qu'on hésite, et trop que l'on recule, Lorsque l'orgueil est juste et que le cœur est droit. Oui! cette femme, au cœur français, à l'âme fière, Qui mena vaillamment ses deux fils aux combats, Oui! cette femme-là, cette femme est ma mère, Et c'est mon frère et moi qu'elle a créés soldats.
Page 117 - Ignorant les périls, l'écueil ou la tempête, Et le grand voyage qu'ils font. Le rivage inconnu qui vers nous vous envoie, Vous et vos petits passagers, Est un monde idéal où tout est rythme et joie, Où tout plane, ô berceaux légers! Et quand vous arrivez des rives du mystère, Fins esquifs construits pour le vol, Nous, nous vous empêchons de vous fixer sur terre, Et même de toucher au sol ; Et longtemps, confiés aux douces mains des femmes Qui vous balancent nuit et jour, Vous êtes entourés,...
Page 149 - La poésie de Paul Déroulède est prise dans les entrailles mêmes des sujets qu'elle traite; elle en a les ardeurs, les fiertés , les tristesses viriles , l'humeur guerrière , le patriotisme invincible. Elle reste militante quand le pays ne se bat plus; elle est l'intrépide sentinelle des lendemains de la défaite. C'est une poésie toute d'action , conçue dans la douleur, née dans l'orage , familiarisée dès le berceau avec l'odeur de la poudre, le sifflement des obus et le bruit du...
Page 327 - Les notions les plus précieuses, ajoute-t-il, que recèle l'intelligence humaine, sont tout au fond de la scène et dans un demi-jour, et c'est autour de ces idées confuses, dont la liaison nous échappe, que tournent les idées claires pour s'étendre, et se développer, et s'élever.
Page 254 - ... mots de civilisation chrétienne et d'ordre européen. Voyez Villemain ; il est certainement celui qui joue le mieux de ce mot de christianisme en politique. On tend à établir que la guerre n'est plus possible et que l'ère delà paix perpétuelle selon l'abbé de Saint- Pierre a commencé.
Page 242 - J'ai dîné hier dimanche (3 octobre 1847) chez Thiers : il y avait Cousin et Mignet. On a parlé de Béranger. Thiers, qui l'a bien connu et qui a vécu avec lui durant de longues années, dans les moments les plus décisifs de son existence, le juge comme moi : un homme calculé, faux bonhomme, un comédien qui ne fait rien que par rapport à son rôle, dans les plus petites choses comme dans les plus importantes; d'une vanité qui n'a de comparable que celle de M. de La Fayette; ayant d'ailleurs...
Page 254 - Qu'il vaut mieux être encor cocu que trépassé. Quel mal cela fait-il?... Rien ne juge mieux les générations littéraires qui nous ont succédé que l'admiration enthousiaste et comme frénétique dont tous les jeunes ont été saisis, les gloutons pour Balzac et les délicats pour Musset.
Page 314 - L'illustre critique répond à H. Rigault, qui avait apprécié avec trop d'indulgence l'œuvre de Chapelle et termine par ces mots : < Le spirituel critique parle là de Chapelle comme il ferait d'un M. de Tréville, d'un M. Joubert ou d'un Doudan, d'un de ces « esprits délicats, nés sublimes », nés du moins pour tout concevoir, et à qui la force seule et la patience d'exécution ont manqué, tandis que Chapelle n'est qu'un paresseux trop souvent ivre, un homme de beaucoup d'espritnaturel,...

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