Essai sur le système psychologique d'Auguste Comte

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A. Rey et cie., 1908 - 63 pages

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Page 8 - Ainsi, l'homme ne saurait directement observer ses opérations intellectuelles; il ne peut en observer que les organes et les résultats. Sous le premier rapport, on rentre dans la physiologie; sous le second, les grands résultats de l'intelligence humaine étant les sciences, on rentre dans la philosophie des diverses sciences, qui n'est point séparable de ces sciences elles-mêmes. Sous aucun rapport, il n'ya place pour la psychologie ou étude directe de l'âme indépendamment de toute considération...
Page 44 - Lorsqu'on ne sait pas la vérité d'une chose, il est bon qu'il y ait une erreur commune qui fixe l'esprit des hommes comme, par exemple la lune, à qui on attribue le changement des saisons, le progrès des maladies, etc.; car la maladie principale de l'homme est la curiosité inquiète des choses qu'il ne peut savoir; et il ne lui est pas si mauvais d'être dans, l'erreur, que dans cette curiosité inutile.
Page 54 - Le concours normal des sentiments, des images, et des signes, pour nous inspirer les conceptions qui conviennent à nos besoins, moraux, intellectuels, et physiques.
Page 21 - ... ya des lois aussi déterminées pour le développement de l'espèce humaine que pour la chute d'une pierre 3 ». I Lettres à Valut, p.
Page 18 - N'en est-il pas encore plus fortement de même dans le cas présent? Il est sensible, en effet, que par une nécessité invincible, l'esprit humain peut observer directement tous les phénomènes, excepté les siens propres. Car, par qui serait faite l'observation? On conçoit, relativement aux phénomènes moraux, que l'homme puisse s'observer lui-même sous le rapport des passions qui l'animent, par cette raison anatomique, que les organes qui en sont le siège sont distincts de ceux destinés...
Page 7 - ... poursuivie par les mêmes méthodes et dans le même esprit Cependant quelques hommes, méconnaissant à cet égard la direction actuelle et irrévocable de l'esprit humain, ont essayé depuis dix ans de transplanter parmi nous la métaphysique allemande, et de constituer sous le nom de psychologie une prétendue science entièrement indépendante de la physiologie, supérieure à elle, et à laquelle appartiendrait exclusivement l'étude des phénomènes spécialement appelés moraux.
Page 7 - ... l'autre la regarde faire, pour voir de quelle manière elle s'y prend ; croire cela possible, c'est tomber dans la même erreur, c'est se faire la même illusion que lorsqu'on dit que nous voyons les objets parce que leurs images se peignent au fond de l'œil. Mais avec quoi voyez-vous les images ? répondent les physiologistes. Il vous faudrait un autre œil pour les regarder, si les impressions lumineuses agissaient comme images sur votre rétine. Il en est de même ici : vous voulez observer...
Page 43 - ... afin de satisfaire, entre les limites convenables, nos justes inclinations mentales, toujours dirigées, avec une prédilection instinctive, vers la simplicité, la continuité et la généralité des conceptions, tout en respectant constamment la réalité des lois extérieures, en tant qu'elle nous est accessible.
Page 23 - En regardant la biologie comme ébauchant l'étude de l'existence humaine , d'après celle des fonctions végétatives et animales , la sociologie fait seule connaître ensuite nos attributs intellectuels et moraux , qui ne deviennent assez appréciables que dans leur essor collectif. Dès lors, la véritable science finale, c'est-à-dire la morale, peut systématiser la connaissance spéciale de notre nature individuelle, suivant une combinaison convenable entre les deux points de vue, biologique...
Page 41 - Il faut donc toujours procéder expérimentalement dans la synthèse vitale, parce que des phénomènes tout à fait spéciaux peuvent être le résultat de l'union ou de l'association de plus en plus complexe des éléments organisés.

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