86 Laromiguiere, Leçons de philoso-107 Parny, OEuvres. 88 Mably, Observations sur l'histoire 108 Pâris (Aimé), Mnémotechnie. de France. Entretiens de Pho- 110 Picard, les Marionnettes. 111 Pipelet (M), Poésies légères. grammes. 94 Ménage, Remarques sur la langue 117 Raynouard, les Templiers. Les française. 103 Nodier, Questions de littérature lé- 131 Sévigné, Lettres depuis le 25 juin 1670 jusqu'au 3 juillet 1672. née des arts. 105 Paillet de Plombières, Régulus. Oromase. males. 133 Tercy, Poésies diverses. Poésies diverses. 134 Thomas, Ode sur le temps. Séances de l'Athénée des arts. COURS DE LANGUE FRANÇAISE. 1 Si je devais un jour, pour de viles richesses, J'aime mieux n'être plus que de vivre avili. Tuomas. Avant de pouvoir s'exprimer ainsi, soit de vive voix, soit par écrit, l'auteur devait avoir la connaissance de tous les signes parlés ou écrits dont se compose cette stance, c'est-àdire qu'il devait savoir quelles sont les idées qu'on est convenu d'attacher à chacun d'eux. Ces signes, au nombre de 49 (car j'aime est pour je aime n'être pour ne être), sont produits par divers mouvements de de l'organe vocal, les lèvres, la langue, etc., lorsqu'ils sont parlés, et par des mouvements de la main, lorsqu'ils sont tracés sur le papier, et c'est l'écriture, ou l'art ingénieux De peindre la pensée et de parler aux yeux. BREBeuf. Ces deux sortes de signes ont donc pu s'appeler mots, du latin motus, mouvement. Jour ne réveille l'idée de ce mot que parce qu'on l'a voulu la preuve, c'est qu'en grec la même idée est exprimée par emera, en latin par dies, en allemand par tag, etc. : 2 3 4 Il en est de même de presque tous les mots; ils ont cela de commun qu'ils ne représentent telle idée plutôt que telle autre que parce qu'on en est convenu. Les mots parlés ou écrits sont donc des sigues convention nels d'idées. L'étude des idées doit donc marcher avant tout, et cette première partie de la grammaire portera le nom d'Idéologie. Mais les mots n'expriment des idées que par les formes dont on a coutume de les revêtir. Si je devais un jour, pour de viles richesses,... Si mon cœur par mes sens devait être amolli.... Pourquoi, par exemple, les deux mots devais et devait, qui foncièrement réveillent la même idée, ont-ils cette différence de forme? L'étude des formes doit donc suivre celle des idées; il y a donc une deuxième partie de la grammaire qui montre la forme dont, selon les différents besoins, les mots doivent être revêtus. Nous la nommons Lexigraphie. La combinaison de ces parties, c'est-à-dire la mise en œuvre de l'Idéologie et de la Lexigraphie, constitue une troisième partie sous le nom de Syntaxe. Sans pécher contre aucune de ces trois parties principales de la grammaire, on peut exprimer les mêmes idées, les mêmes rapports, avec les mêmes mots et les mêmes formes, et pourtant ne pas suivre l'ordre convenable sous les rapports de la clarté, de l'élégance, de l'harmonie ou de l'intérêt. Il y a donc une quatrième partie de la grammaire, et c'est la Construction. |