Œuvres de Lamartine, Volume 2

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L. Hachette et Cie., 1863 - French literature

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Page 509 - Après tant de soupirs que mon sein lance ailleurs, Quand des pleureurs gagés, froide et banale escorte, Déposeront mon corps endormi sous la porte Qui mène à des soleils meilleurs , Si quelque main pieuse en mon honneur te sonne, Des sanglots de l'airain , oh ! n'attriste personne; Ne va pas mendier des pleurs à l'horizon ! Mais prends ta voix de fête , et sonne sur ma tombe Avec le bruit joyeux d'une chaîne qui tombe Au seuil libre d'une prison...
Page 278 - Ah ! ta voix touchante ou sublime Est trop pure pour ce bas lieu ! Cette musique qui t'anime Est un instinct qui monte à Dieu. Tes gazouillements, ton murmure, Sont un mélange harmonieux...
Page 181 - De l'Être universel, unique, La splendeur dans mon ombre a lui, Et j'ai bourdonné mon cantique De joie et d'amour devant lui ; Et sa rayonnante pensée Dans la mienne s'est retracée, Et sa parole m'a connu ; Et j'ai monté devant sa face, Et la nature m'a dit : « Passe : Ton sort est sublime, il t'a vu...
Page 168 - Salut au nom des cieux, des monts et des rivages Où s'écoulèrent tes beaux jours, Voyageur fatigué qui reviens sur nos plages Demander à tes champs leurs antiques ombrages, A ton cœur ses premiers amours ! Que de jours ont passé sur ces chères empreintes ! Que d'adieux éternels ! que de rêves déçus ! Que de liens brisés! que d'amitiés éteintes ! Que d'échos assoupis qui ne répondent plus ! Moins de flots ont roulé sur les sables de Laisse * Moins de rides d'azur ont sillonné son...
Page 564 - Amis, voyez là-bas! — La terre est grande et plane! L'Orient délaissé s'y déroule au soleil; L'espace y lasse en vain la lente caravane, La solitude y dort son immense sommeil! "«-Là, des peuples taris ont laissé leurs lits vides; Là, d'empires poudreux les sillons sont couverts; Là, comme un stylet d'or, l'ombre des Pyramides Mesure l'heure morte à des sables livides Sur le cadran nu des déserts!
Page 356 - Qui mouraient sur ses cheveux blancs. «Virgile n'a jamais laissé fuir de sa lyre Des vers qu'à Lycoris son Gallus ne pût lire. Toujours l'hymne d'Horace au sein des ris est né; Jamais il n'a versé de larmes immortelles : La poussière des cascatelles Seule a mouillé son luth, de myrtes couronné!
Page 563 - Le sang-froid de leurs fronts couvre un foyer ardent; Chevaliers tombés rois des mains de Charlemagne, Leurs chefs sont les Nestors des conseils d'Occident. Leur langue a les grands plis du manteau d'une reine, La pensée y descend dans un vague profond ; Leur cœur sûr est semblable au puits de la sirène, Où tout ce que l'on jette, amour, bienfait ou haine, Ne remonte jamais du fond.
Page 53 - On dit que ce brillant soleil N'est qu'un jouet de ta puissance, Que sous tes pieds il se balance Comme une lampe de vermeil.
Page 315 - Mais ce n'est pas ainsi que le Dieu, qui vous somme.. Entend la destinée et les phases de l'homme; Ce n'est pas le chemin que son doigt vous écrit! En vain le cœur vous manque et votre pied se lasse : Dans l'œuvre du Très-Haut le repos n'a pas place; Son esprit n'est pas votre esprit! Marche ! sa voix le dit à la nature entière.
Page 508 - Cet écho de ce bronze qui vibre, Avant de m'arriver au cœur de fibre en fibre, A frémi sur la dalle où tout mon passé dort; Du timbre du vieux dôme il garde quelque chose: La pierre du sépulcre où mon amour repose Sonne aussi dans ce doux accord...

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