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son nom d'Archambault en celui de M. de Beaune. Ce titre usurpė appartenait à l'une des familles les plus actives et les plus intelligentes du commerce tourangeau ; plusieurs de ses membres avaient été autrefois maires de Tours, entre autres Jean de la Beaune qui le fut en 1471 et 1472.

P. 18, 1. 19 et 20..- Légalement poursuivis... Les éditions de 1829-30 et de 1834 donnent par erreur également pour

suivis.

P. 18, 1. 30. Ces mêmes éditions portent 1817 au

lieu de 1819.

P. 23, 1. 18 et 19. Coupent mes plus beaux arbres, les emportent, les serrent.-Les éditions de 1829-30 et de 1834 ne contiennent pas les mots : les emportent.

P. 30, 1. 20 et 21.- Noté, marqué par le doigt. Ces mêmes éditions ont encore passé le mot marqué.

LETTRES AU RÉDACTEUR DU CENSEUR.

L'édition originale des Lettres au Rédacteur du Censeur a été publiée à Paris, chez A. Comte, 1820, in-8° de 48 p. P. 35. Le Censeur, auquel P.-L. Courier adressa dix lettres politiques de 1819 à 1820, était le seul journal véritablement indépendant de l'époque. Dirigé par Comte et Dunoyer, il avait, comme programme, l'examen des actes et des ouvrages qui tendent à détruire ou à consolider la constitution de l'Etat. Il fut publié d'abord par livraisons de deux ou trois feuilles; mais, après la loi du 21 octobre, pour échapper à la censure, il ne parut qu'à des époques indéterminées par livraisons de 20 feuilles in-8. La collection (de juin 1814 au 6 septembre 1815) forme 7 vol. in-8. Le 7e fut saisi et longtemps retenu sous les scellés. Ce journal reparut en 1817 sous ce titre : Le Censeur européen. On y examinait surtout des questions de droit public (de février 1817 au 17 avril 1819, 12 vol. in-8). Deux mois après, lorsque l'on rétablit la liberté de la

presse, il subit une troisième métamorphose, devint quotidien et fut publié en grand format (du 15 juin 1819 au 22 juin 1820). C'est à cette époque que Courier y collabora. Après le rétablissement de la censure en 1820, ce journal fut réuni au Courrier français. En 1831, il reparut une quatrième fois sous le nom de Censeur, journal de la jeune France, pour faire suite au Censeur européen de MM. Comte et Dunoyer, in-8. (Voir HATIN: Bibliographie de la presse, p. 317 et 318).

LETTRE I. (Véretz, le 10 juillet 1819.)

P. 35, 1. 2 et 3. — Mon placet imprimé... - Il s'agit du Placet à son Excellence Monseigneur le ministre, adressé à M. Decazes, alors ministre de l'intérieur. (Voir p. 16 et suiv.)

P. 36, 1. 1. A l'Académie, quand j'étais candidat... Allusion à la candidature malheureuse de Courier, quand il s'est présenté à l'Académie des Inscriptions et BellesLettres en remplacement de l'helléniste Clavier, son beaupère. Cet échec lui inspira sa piquante brochure intitulée Lettre à Messieurs de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. (Voir t. Ier de notre édition des Euvres de Courier.)

P. 36, 1. 28 et 29. cérables.

Nous ne sommes plus qu'incarIncarcérable est un mot forgé par Courier.

LETTRE II.

P. 40, 1. 15 et 16. Le chapeau dans la main, se tenant sur leurs membres, comme dit un poëte. Dans une note de l'édition originale, Courier renvoie à Régnier, Satires, sans autre indication. Le poëte ne dit pas tout à fait cela. Voici le texte exact de la citation d'après l'édit. E. Courbet, chez A. Lemerre, 1875, in-8. Il est le même dans celles de Viollet-Leduc, de Aug. Poitevin, de E. de Barthélemy, etc.

Faire la cour aux grands, et dans leurs antichambres,
Le chapeau dans la main, nous tenir sur noz membres.

(Satires, IV, A Monsieur Motin, v. 29 et 30).

LETTRE IV. (Véretz, 18 octobre 1819.)

P. 45, ligne 28 et suiv. Tout chez nous porte empreint le caractère de ce héros, le génie du pouvoir... C'est-à-dire Napoléon Ier.

P. 46, 1. 13-15.

Sous le grand Napoléon qui, cent

fois dans le cours de sa gloire passée, tenta leur patience et Vers de Racine arrangé par Cou

ne l'a point lassée...

rier. En voici le texte exact. Narcisse, dans Britannicus, dit à Néron en parlant des Romains :

J'ai cent fois, dans le cours de ma gloire passée,
Tenté leur patience, et ne l'ai point lassée.

(J. RACINE: Britannicus, acte IV, sc. iv.)

LETTRE V. (Véretz, 12 novembre 1819.) P. 52, 1. 1-13. Madame de Harlai.... plutôt que de remuer le fauteuil et les pantoufles du feu chancelier, son grand père.... Il s'agit ici de Achille de Harlay, qui fut premier président du Parlement de Paris après la mort de Christophe de Thou, son beau-père (1582). Il ne fut jamais chancelier, comme le dit Courier.

P. 52, l. 14, 15 et 16. - M. de Marcellus chérit dans les forêts le souvenir des Druides. Le comte de Marellus (Louis-Auguste Demartin du Tirac) fut député de la Gironde, de 1815 à 1823, époque où Louis XVIII le nomma pair de France. 11 siégea toujours avec la majorité royaliste. Courier fait ici allusion aux sentiments que M. de Marcellus, ardent défenseur du trône et de l'autel, exprimait dans tous ses discours sur les souvenirs de l'ancienne France.

P. 53, 1. 20 et 21.- « Prenez le titre, a dit La Fontaine, et laissez-moi la rente ». Ce vers se trouve dans les

Contes et nouvelles (IIIe partie, Le Faucon, v. 68). Recomposer un peu l'ancien fief Le Con

P. 54, 1. 6, 7 et 8. par les procédés indiqués dans le Conservateur.

servateur était un journal royaliste, adversaire de la Mi

nerve française, feuille libérale, hardie et indépendante de l'époque. Ses fondateurs furent Chateaubriand, de Bonald, Fiévée, de Villèle, La Mennais, Genoude, Lamartine, de Castelbajac, Berryer, etc. (octobre 1818-mars 1820). Il n'a paru que 66 numéros de cette revue, formant 6 vol. in-8° (v. Hatin: Bibliographie de la presse, p. 338, 339 et 340). P. 54, 1. 26, 27 et 28. L'abbé de La Mennais conserve les ruines, les restes de donjons, les tours abandonnées, tout ce qui pourrit et tombe. Allusion aux doctrines antirévolutionnaires professées par l'abbé de La Mennais dans le t. 1er de son Essai sur l'Indifférence, qui avait paru en 1817.

P. 55, 1. 9 et 10. de 1829-1830 et de

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Sous la protection... Les éditions 1834 portent sous l'autorisation.

LETTRE VI. (Véretz, 30 novembre 1819.)

P. 56, 1. 6.

Les éditions de 1829-1830 et de 1834

portent, par erreur, la date du 22 au lieu du 12. P. 57, 1. 22 et 23.- Que l'agneau enseigne à ceux de la Société. - Comme plus loin, 1. 26, la Société de l'agneau, c'est-à-dire la Société de Jésus..

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P. 58, 1. 23, 24 et 25. Chaque paysan presque possède ce que nous appelons sa goulée de benace... Goulée de benace, locution provinciale employée particulièrement en Touraine, et signifiant lopin de terre. La plupart des édi

ons, même les plus récentes, portent à tort besace, ce qui n'a aucun sens. Goulée (du mot goule, aujourd'hui gueule) a deux significations. C'est d'abord un terme populaire qui veut dire grosse bouchée. Il signifie encore quartier de terre capable de nourrir une bouche. C'est le sens que P.-L. Courier lui donne ici. Le mot benace a encore celui « d'étendue de terrain qu'on peut labourer dans un jour avec une espèce de charrue ». On le fait alors venir du bas latin bena, sorte de charrue. Le Dictionnaire de l'Académie ne donne pas cette locution. On la retrouve encore dans Courier : « Qu'il se vende un quartier de pré, c'est un paysan qui l'achète; chacun a

maintenant sa goulée de benace». (Lettre datée de Tours, 6 février 1816, et adressée à Mme Courier). Ces deux exemples de P.-L. Courier sont cités dans Littré, Dictionnaire de la langue française. L'édition des lettres de 1829, t. II, p. 119, porte par erreur, goulée de benau, au lieu de benace.

P. 61, 1. 14. M. Decazes... Le duc Élie Decazes était alors ministre de l'intérieur depuis le 29 décembre 1818. Il conserva son portefeuille jusqu'au 21 février 1820. Après l'assassinat du duc de Berry, les ultra-royalistes, qui faisaient peser sur lui la responsabilité de ce crime, l'obligèrent à se retirer. Il fut remplacé par le comte Siméon.

P. 61, 1. 23. Madame la comtesse. C'est-à-dire madame la comtesse Decazes, dont Louis XVIII avait fait le mari pair de France et comte l'année précédente (1818).

P. 62, 1. 12. - Il (M. Decazes) travaille avec Mademoiselle. La princesse royale qui portait le nom de Mademoiselle, était Louise-Marie-Thérèse, fille du duc et de la duchesse de Berry, et soeur du duc de Bordeaux (comte de Chambord). Née le 21 septembre 1819, mariée en 1845 à Charles III, duc de Parme, elle est morte le 1er février 1864. En disant que M. Decazes travaille avec Mademoiselle qui venait à peine de naître, P.-L. Courier raille le ministre et n'a pas l'air de prendre au sérieux sa manière de traiter les affaires de l'État. P. 62, 1. 22 et 23. Rarement à courir le monde devient-on plus homme de bien. Vers empruntés au chant rer du Vert-Vert de Gresset. Suivant son habitude, Courier les a appropriés à son récit. En voici le texte exact:

Dans maint auteur de science profonde

J'ai lu qu'on perd à trop courir le monde ;
Très rarement en devient-on meilleur.

P. 62, 1. 25. Messire Jean Chouart... Allusion ironique à quelque curé du pays revenu de l'émigration, à qui Courier donne ce nom tiré de Rabelais et où il désigne un personnage d'église plus amusant qu'édifiant. La

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