356 L'ÉCOLE DES MOEURS. tout temps, et le frère se connoît dans l'affliction. » Soyez le frère et l'ami de tous les malheureux qui ont besoin de votre secours et qui l'implorent. Tâchez de leur faire par les autres le bien que vous ne pouvez faire par vous-même. C'est être bienfaisant et charitable que d'engager les personne riches à l'être : on participe à leur mérite et à leur gloire, on partage leur bonheur. La ville de Verdun ayant été ruinée par les guerres, et ses habitans réduits à la pauvreté la plus extrême, Didier, qui en étoit évêque, demanda des secours à Théodebert, roi d'Austrasie, sous la domination duquel étoit cette ville. Ce prince lui envoya sept mille sous, somme considérable pour ce temps-là: elle fut distribuée aux marchands. Le commerce se ranima, et les fortunes des particuliers se relevèrent. L'évêque reporta la somme au roi, qui refusa de la reprendre, et dit à Didier ces belles paroles : « Nous sommes heureux tous deux : vous, de m'avoir fourni l'occasion de secourir mes pauvres sujets, et moi, de ne l'avoir pas manquée. FIN DU SECOND VOLUME. DES MATIÈRES. XIII. Au bonheur du prochain ne portez pas envie, 22 N'allez point divulguer ce que l'on vous confie, 31 XIV. Sans être famillier, ayez un air aisé, On ne sera jamais honnête homme sans elle, XVI. Détestez et l'impie et ses dogmes trompeurs, 95 XVII. Ne rejetez pas moins tout principe héréti- Ne vous louez jamais, Soyez humble et modeste au milieu des suc cès, XXIII. Surmontez les chagrins où l'esprit s'abandonne; Ne faites rejaillir vos peines sur personne. XXIV. Supportez les humeurs et les défauts d'au trui, 282 290 297 332 336 Soyez des malheureux le plus solide appui. 343 FIN DE LA TABLE DU SECOND VOLUME. IMPRIMERIE DE CH. DEIS A BESANÇON. |